Que ce soit dans ses écuries ou dans son van, il faut toujours disposer d’une pharmacie bien entretenue. Malgré leur grande taille et leur force, les chevaux sont des animaux fragiles qu’il est souvent nécessaire de soigner. Cet article vous fournira donc un inventaire des produits à avoir en cas de problèmes bénins et vous donnera quelques conseils afin de soigner votre équidé en toute sérénité.
Constituer sa pharmacie
La pharmacie d’écurie doit contenir un certain nombre d’appareils et d’ustensiles de base qui permettent de faire face aux soins courants. Il est notamment nécessaire d’avoir :
– Un thermomètre, il est essentiel pour contrôler la température. Rappelons que la température normale, chez le cheval, oscille entre 37,5 et 38,5°C.
– Des ciseaux à bout ronds, ils seront nécessaires en cas de plaie ouverte afin d’en extraire les tissus morts.
– Une pince à écharde, pour éliminer les impuretés d’une plaie.
– Un panier, celui-ci empêchera le cheval de manger ou de grignoter de la paille, il est nécessaire en cas de colique par exemple.
Cet équipement de base ne suffit pas : les chevaux se faisant fréquemment des atteintes, il est nécessaire de disposer de tout matériel permettent la désinfection et le pansement des plaies. Le matériel de désinfection comprend :
– Un savon désinfectant, il servira à se laver les mains avant d’appliquer des soins au cheval ou à désinfecter une plaie.
– Un spray antiseptique à base de poudre aluminium. Ce spray fera sécher la plaie plus rapidement et la protégera des éléments extérieurs. Il ne faut pas oublier que ce produit n’est à pulvériser que sur une plaie propre et sèche.
– Des compresses stériles non adhésives qui seront à placer entre la plaie et le pansement.
– Des bandes Velpeau (en crêpe) et de l’Elastoplast (bandes élastiques autoadhésives) pour protéger une plaie des agressions extérieures.
La liste des différents matériaux nécessaires ne s’arrête pas là. En effet, afin de parer à toutes éventualités médicales, un ensemble de produits et de médicaments destiné à faire face aux affections les plus fréquentes, telles que les crevasses ou les oedèmes, est encore à prévoir :
– Une pommade grasse antiseptique et de la vaseline serviront au traitement et à la prévention des crevasses ;
– De l’eau Blanche, à appliquer sous les bandages, elle est utile en cas d’engorgement des tendons ;
– De la liqueur de Villatte, elle lutte contre la pourriture des fourchettes, on l’applique avec un coton ;
– Du sérum physiologique, à appliquer dans les yeux, il s’avéra surtout utile l’été à cause des mouches.
Une pharmacie complètemais non entretenue peut s’avérer inutile, voire dangereuse. Ainsi il ne faudra pas oublier d’effectuer de fréquentes mises à jour. La pharmacie doit par exemple faire l’objet d’inventaires réguliers. Ces examens servent à éliminer les produits périmés, souvent on range dans l’armoire un produit prescrit par le vétérinaire et on l’y oublie; or, les médicaments ont une date de péremption. Passé une certaine date, non seulement ils ne sont plus efficaces, mais ils peuvent être dangereux. Assurez-vous également que votre pharmacie ne laisse pas passer la lumière et que la température qui y règne reste raisonnable. Certains produits vétérinaires se dégradent en effet plus vite à la lumière et évoluent en fonction de la température ambiante.
Soigner le cheval sans le stresser
Maintenant que votre pharmacie est au complet, je vais vous donner quelques conseils pour soigner votre monture sans la stresser. La règle numéro un est de conserver votre sang-froid, quelle que soit la situation. Le fait de se contraindre à siffloter ou à bâiller aide parfois à garder la décontraction nécessaire. Si les soins sont douloureux ou simplement désagréables, le cheval peut tenter d’y échapper. Il faut d’abord le rassurer, puis se montrer ferme et déterminé. Il doit savoir qu’il n’échappera pas à votre volonté. S’il bouge, ramenez–le immédiatement, mais sans violence, à sa place. S’il supporte courageusement les soins, félicitez-le et récompensez-le !
La règle numéro deux est qu’un cheval qui se sent enfermé ou prisonnier panique toujours davantage contrairement à celui qui a l’impression qu’il pourrait s’enfuir au cas où… Il est donc préférable, pendant les soins, de faire tenir l’animal par un assistant plutôt que de l’attacher. De plus, un assistant va disposer de plusieurs méthodes afin de faire tenir le cheval en place. La meilleure technique consiste à tenir le sabot par la pince, en fléchissant un peu toutes les articulations. Attention, il ne faut pas que l’animal prenne appui sur l’assistant. Dans ce cas, celui-ci doit tromper le cheval en faisant semblant de relâcher un peu son membre. Une autre technique consiste à attraper fermement dans la main un pli de peau au niveau du creux de l’encolure, en avant de l’épaule. Une fois la prise assurée, il faut la faire rouler vers l’avant en la tenant, si nécessaire, à deux mains.
Deux autres sortes de prises existent également. La prise de l’oreille est le fait de se saisir de l’oreille d’un cheval naturellement confiant et de la manipuler afin de détourner son attention. Cette technique est assez efficace si les soins ne durent pas trop longtemps. On peut, de la même manière, attraper la lèvre supérieure à pleine main et la serrer plus ou moins, c’est la prise du bout du nez. Cela permet de se passer du tord-nez pour les soins de courte durée, comme l’utilisation d’un aérosol dont le bruit effraie l’animal.
Le plus important lorsque vous soignez votre cheval est de garder une bonne attitude : pour rassurer les chevaux, il faut d’abord savoir rester serein soi-même. Si votre cheval ne tient vraiment pas en place et en devient dangereux, il ne sert à rien de continuer à vouloir le soigner seul, il pourrait vous blesser ou aggraver ses maux. Appelez un vétérinaire, lorsque celui-ci sera présent, il pourra administrer un sédatif au cheval pour le tranquilliser ou l’anesthésier légèrement le temps de l’intervention. Le choix du produit, de sa dose et de son mode d’injection dépend du cheval et des circonstances. Seul un praticien diplômé est donc habilité à utiliser la contention chimique. De même, en cas de problème grave, le recours au vétérinaire doit être automatique, l’automédication sur l’équidé pourra causer plus de problèmes qu’elle n’en résout.
Et vous, de quoi se constitue votre pharmacie ? Avez-vous déjà aidé à soigner un cheval, s’est-il bien comporté ? Des cas difficiles se sont-ils déjà présentez à vous ? N’hésitez à partager votre expérience sur le Mag !
Carlita
Sources :
http://artmoureusement.canalblog.com/archives/2007/06/06/5197522.html