L’equifeel

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Lorsqu’on vous parle d’équitation, vous vous imaginez sûrement un cavalier assis sur le dos d’un cheval en train d’enchaîner des figures de dressage ou sauter des obstacles. Saviez-vous qu’il existe également des disciplines qui se pratiquent à pied ? C’est le cas de l’equifeel, une discipline parfaite pour développer la complicité entre le cavalier et sa monture. Lisez cet article pour en savoir plus !

Qu’est-ce que l’equifeel ?

L’equifeel est une discipline très récente, puisqu’elle a vu le jour en 2004 sous le nom de « tournoi d’équitation éthologique ». Les tournois étaient alors composés de plusieurs types de tests, certains au sol et d’autres mixtes, demandant à la fois un travail au sol et monté. Cette compétition a évolué à partir de 2007 pour devenir l’equifeel, discipline se consacrant désormais uniquement aux exercices au sol. La fédération française d’équitation (FFE) définit l’equifeel comme des « tests ludiques à pied, où le cavalier choisit des niveaux de difficulté de contrat pour mettre en valeur sa complicité avec son cheval. Le but de l’equifeel est de donner au cavalier davantage de compréhension du poney ou du cheval, de réflexion et de ressenti dans ses interactions avec lui ». Avec la création de l’equifeel, plusieurs catégories ont été mises en place afin de mieux répartir les couples chevaux-cavaliers lors des compétitions en fonction de leur niveau, de leur âge ou de la taille des équidés. Les cavaliers peuvent ainsi participer à 5 types d’épreuves club, de la club A à la club élite ainsi qu’à 3 types d’épreuves préparatoires.

L’equifeel est une discipline apparentée à l’éthologie qui est définie comme « l’étude scientifique du comportement des espèces animales, y compris l’humain, dans leur milieu naturel ou dans un environnement expérimental, par des méthodes scientifiques d’observation et de quantification des comportements animaux ». Dans ce sens, c’est une discipline qui s’appuie sur le respect et la compréhension mutuels entre le cheval et le cavalier et qui a pour but de renforcer leur lien et leur confiance mutuels. L’equifeel, tout comme les tournois d’équitation éthologique auparavant, a une dimension éducative et pédagogique et demande de faire preuve de patience, d’écoute, de concentration, de calme et de maîtriser ses émotions. Les comportements irrespectueux et les brutalités sont ainsi proscrits et sanctionnés lors des compétitions. L’equifeel permet également d’avoir un rapport différent avec sa monture et est accessible aux personnes qui n’ont pas un niveau élevé d’équitation ou qui ne souhaitent simplement pas monter à cheval. Ainsi, il est possible de passer des examens appelés « savoirs d’équitation éthologique » à la place des galops d’équitation traditionnelle pour participer aux compétitions d’equifeel.

Pratiquer l’equifeel en compétition

Il existe actuellement 23 exercices d’equifeel qui sont appelés « dispositifs », mais il s’agit d’une discipline en pleine évolution et de nouveaux exercices officiels apparaissent très régulièrement. De ce fait, 10 tests nous viennent directement des tournois d’équitation éthologique : le licol, le van, le trèfle, le va-et-vient, le cercle, la bâche, l’essuie-glace, le pivot, le compas et les embûches. Ce sont les tests présents depuis la création de la discipline, même si leur difficulté a évolué avec le temps. C’est en 2011 que 8 nouveaux tests font leur apparition : les transitions, le déplacement latéral, le double, le slalom, le saut à la longe, le van 2, le trèfle à 4 feuilles et le reculer slalom. Ce dernier test, jugé trop difficile, sera cependant abandonné. Entre 2016 et 2019, 6 tests se sont encore ajoutés afin de renouveler la discipline : un deuxième test de transition, le huit, le carré, le contrôle latéral, le contrôle d’allure et le parcours. Plusieurs tests sont réservés à certaines catégories d’épreuve, comme les deux dispositifs liés au van accessibles uniquement en compétition club élite.

Lors des compétitions, 5 tests minimum sont imposés par les organisateurs (sauf en épreuve club A composée de 4 ou 5 tests). Un temps limite est accordé pour chaque dispositif en fonction de son niveau de difficulté. Durant des épreuves préparatoires – qui ne comptent pas pour les qualifications et sont plutôt des épreuves d’entraînement – le temps imparti est doublé par rapport aux épreuves club. Dans les épreuves de catégorie club 1, 2 tests parmi les 5 requis sont adaptés par l’organisateur que l’on appelle traceur, afin de proposer des difficultés supplémentaires et 1 test est conçu par le traceur. En épreuve club élite, tous les exercices sont conçus par le traceur. Les couples chevaux-cavaliers ne sont pas obligés de prendre part à tous les tests de la compétition : ils obtiendront simplement zéro point pour les dispositifs qu’ils n’ont pas réalisé. Avant la compétition, les cavaliers doivent choisir un niveau de difficulté pour chaque test qu’on appelle « contrat », c’est ce qui déterminera le nombre de points maximum qu’ils obtiendront s’ils réussissent l’exercice dans le délai imparti : 10, 15 ou 20 points. Si le couple échoue à un dispositif, il n’obtient aucun point, mais des points de bonus ou de pénalités peuvent s’ajouter selon la manière dont est réalisé le test. À noter que le score final ne peut pas être négatif.

Pour participer à une compétition d’équifeel, il est nécessaire que sa monture soit âgée de 4 ans minimum et soit castrée s’il s’agit d’un mâle. L’utilisation de chambrières ou de fouets d’attelage est interdite dans cette discipline. La pratique de l’equifeel s’appuie sur un langage corporel précis et la communication vocale. Il est interdit de toucher son cheval (que ce soit avec sa main ou une autre partie de son corps ou avec le stick ou la longe) sous peine de recevoir des points de pénalité ou d’échouer à l’épreuve.

Bien débuter l’equifeel

Pour terminer cet article, voici quelques conseils si vous souhaitez débuter l’equifeel avec votre monture. Prenez tout d’abord le temps d’étudier en détail les différents dispositifs et les compétences demandées pour les réaliser. Vous pouvez retrouver toutes les informations sur le site de la FFE. Pour la partie pratique, commencez par travailler les bases dans des exercices simples et variés : apprenez à faire marcher votre cheval en longe dans le calme le long d’une barrière d’abord, et à suivre le rythme de vos pas ; travailler le reculer et les transitions ; entraînez votre cheval à passer certaines embûches comme des bâches. Augmentez progressivement la difficulté des exercices et travaillez sur votre gestuel avant de pratiquer les exercices en liberté. Votre langage corporel doit être très précis pour être bien compris et assimilé par le cheval. Vous devez également trouver votre place toujours proche de votre cheval tout en conservant une certaine distance. Lorsque cela est maîtrisé en longe, apprenez à votre cheval à vous suivre en liberté en continuant de  respecter cette distance. N’hésitez pas à vous rendre sur Internet, vous trouverez de nombreuses vidéos pour vous aider dans votre apprentissage. Il existe également des ouvrages spécifiques sur la discipline.

Vous n’avez pas besoin de beaucoup de matériel pour commencer l’equifeel : un licol, une longe de 3,7 m et une de 7 m et un stick suffiront, l’utilisation de matériel éthologique n’est pas obligatoire. D’autres accessoires comme des élastiques en caoutchouc, des plots, des bidons ou des barres seront également utiles pour certains exercices. N’oubliez pas non plus les friandises afin de récompenser votre cheval dans son apprentissage ! Si l’équitation éthologique vous intéresse, n’hésitez pas également à vous renseigner sur les 7 jeux de Parelli, une autre méthode pour développer votre lien avec votre monture.

Vous savez désormais tout sur l’equifeel ! L’avez-vous déjà pratiqué ou avez-vous assisté à des compétitions ? N’hésitez pas à nous offrir votre témoignage en commentaire !

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