Aujourd’hui, il est possible de choisir le moment pour avoir un enfant, en utilisant tout un panel de moyens de contraception différents. Il en existe forcément un qui vous convient ! Vous ne connaissez pas toutes les possibilités ? Alors venez lire cet article !
Les préservatifs
Les préservatifs sont le moyen de contraception le plus utilisé. Il s’agit en général d’une poche de latex (ou d’une autre matière pour les personnes allergiques) imperméable, qui empêche les spermatozoïdes de passer par le col de l’utérus.
Il existe deux types de préservatifs :
– les préservatifs masculins, qui se placent sur le pénis en érection juste avant la pénétration,
– les préservatifs féminins, moins répandus, car moins faciles d’utilisation, qui s’insèrent dans le vagin juste avant la pénétration également.
En plus d’éviter une grossesse non-désirée, les préservatifs sont le seul moyen de contraception qui protègent de toutes les infections sexuellement transmissibles, comme le SIDA, l’hépatite B, la syphilis…
Attention tout de même à respecter quelques règles simples pour que l’utilisation des préservatifs soit optimale :
– n’utiliser un préservatif que pour un seul rapport, le jeter ensuite en pensant à faire un nœud pour le fermer, et si vous souhaitez rester discret et ne pas laisser un préservatif visible dans votre poubelle, vous pouvez simplement cacher le préservatif dans un mouchoir en papier ;
– vérifier la date de péremption, qui est tout de même de l’ordre de plusieurs années. Mais passée cette date, les préservatifs deviennent perméables et laissent passer les spermatozoïdes ainsi que les microorganismes responsables des infections sexuellement transmissibles ;
– prendre des préservatifs masculins adaptés à la taille de votre anatomie. Si vous prenez des préservatifs trop grands, ils risquent de glisser et de s’enlever au cours du rapport et donc ne plus avoir aucune efficacité, et si vous les choisissez trop petits, ils risquent de se déchirer ou de fortement vous gêner.
Les préservatifs ne sont pas remboursés, mais il est très facile de s’en procurer (pharmacie, Internet, grandes surfaces…) et les préservatifs masculins sont très peu chers (à partir de 50 centimes le préservatif, et gratuits dans certaines structures comme le planning familial ou les locaux de AIDES). Les préservatifs féminins sont, quant à eux, un peu plus chers (environ 3 euros par préservatif).
Si les préservatifs sont correctement utilisés, il n’y a que 2 % d’échec pour les préservatifs masculins, et 5 % d’échec pour les préservatifs féminins, que ça soit parce qu’ils se déchirent sans raison ou qu’ils laissent passer les spermatozoïdes sans que vous ne vous en rendiez compte.
La pilule contraceptive
La pilule est un comprimé qui est à avaler tous les jours à une heure fixe. Il est très important de respecter une heure fixe, car la dose d’hormones contenue dans chaque comprimé n’agit qu’un certain nombre d’heures. Ce nombre peut être variable, c’est pour cela que selon les pilules, les oublis peuvent ne pas avoir de conséquences de 3 heures jusqu’à 12 heures après l’heure prévue ; pensez à vérifier sur la notice d’utilisation de votre pilule ou à demander à une personne compétente (pharmacien, médecin…).
Il existe deux types de pilules :
– les pilules oestroprogestatives, diffusant deux hormones,
– les pilules progestatives ne diffusant qu’une seule hormone.
Que vous preniez l’une ou l’autre, vous serez protégées de la même manière, le tout étant d’éviter les oublis. Votre prescripteur vous orientera vers l’une ou l’autre selon ce que vous tolérez le mieux.
Plusieurs pilules existent sur le marché, certaines avec une prise de comprimé pendant 21 jours, puis une pause d’une semaine qui déclenche les règles, d’autres avec une prise de 28 jours, mais avec 7 comprimés « placebo », c’est-à-dire qui n’ont aucun effet à proprement parler, mais qui vous permettent d’éviter d’oublier de reprendre votre pilule après la semaine d’arrêt, et en dernier, des pilules qui diffusent des hormones pendant 28 jours.
La pilule est une contraception très efficace et non-invasive à condition de ne pas l’oublier.
Si vous oubliez votre pilule plus que le nombre d’heures précisé sur la notice, il faudra utiliser un préservatif ou un autre moyen de contraception qui bloque le passage des spermatozoïdes (diaphragme, cape cervicale…) lors des rapports, dans les 7 jours suivant l’oubli. Pour éviter au maximum les oublis, vous pouvez associer la prise de votre pilule à des gestes quotidiens, comme le brossage des dents par exemple, ou bien utiliser certaines applications sur téléphone qui sonnent tous les jours à heure fixe pour vous y faire penser (mais une alarme récurrente peut aussi très bien faire l’affaire).
Si jamais vous oubliez trop fréquemment votre pilule, parlez-en à votre médecin afin de changer de moyen de contraception pour quelque chose de plus adapté.
Selon les pilules et votre mutuelle, vous pouvez être remboursées, partiellement remboursées, ou payer entièrement votre pilule. Le prix peut varier entre 2 à 14 euros par mois.
Son efficacité, si on ne l’oublie pas et qu’on ne prend pas de traitement incompatible avec ses effets (comme la rifampicine qui est un antibiotique parfois utilisé pour calmer les infections urinaires, traitement antituberculeux…) dépasse les 99,7 %.
Le dispositif intra-utérin
Le dispositif intra-utérin ou DIU était appelé stérilet il y a quelques années. C’est un petit objet de 3 cm en forme de T qui est posé dans l’utérus par un médecin ou par une sage-femme lors d’un examen gynécologique.
Il existe deux types de DIU :
– le DIU au cuivre. Il est dit « au cuivre », mais il est en plastique avec seulement quelques tiges de cuivre, qui rendent les spermatozoïdes inactifs ;
– le DIU hormonal qui délivre une hormone progestative en petite quantité pendant une durée de 5 ans en moyenne. Ce dispositif épaissit la glaire cervicale, qui est une sécrétion de l’utérus se trouvant au niveau du col de l’utérus et qui peut ou non laisser passer les spermatozoïdes. Dans le cas d’un DIU hormonal, la glaire qui est épaissie ne permet pas le passage des spermatozoïdes.
Ces dispositifs sont très appréciés, car leur efficacité varie entre 97 et 99 %, en plus d’être efficaces pendant 5 à 10 ans selon les modèles.
Cependant, il faut rester prudent, car dans certains cas, l’utilisation de coupes menstruelles pourrait déplacer le stérilet et le rendre inefficace, surtout que chez certaines femmes, le DIU provoque un arrêt des règles sans danger. En cas de doutes liés à la présence de symptômes de début de grossesse tels qu’une tension des seins, des nausées ou une envie de dormir inhabituelle, consultez votre médecin. L’utilisation d’une coupe menstruelle lorsque vous avez un stérilet peut également expulser votre dispositif intra-utérin, mais dans ce cas, vous savez immédiatement que vous n’êtes plus protégée, et il faudra donc prendre un rendez-vous avec votre médecin pour reposer votre stérilet ou changer de contraception.
Les effets secondaires des DIU peuvent aussi être des règles plus abondantes et/ou douloureuses, une prise de poids ou des poussées d’acné.
Les DIU sont remboursés à différents degrés selon votre mutuelle et le dispositif choisi. Comptez une trentaine d’euros pour un stérilet au cuivre et environ 125 euros pour un stérilet hormonal avant remboursement.
Si le dispositif ne bouge pas et est bien posé, son efficacité est de 99 %.
Le patch contraceptif
Il s’agit d’un patch à se coller sur la peau et qui diffuse dans l’organisme deux hormones : un oestroprogestatif et un progestatif. Chaque patch a une durée d’efficacité d’une semaine. Pour avoir un cycle normal, il faut donc, comme pour une pilule contraceptive basique, avoir une diffusion d’hormones pendant trois semaines puis faire un arrêt d’une semaine pour provoquer l’apparition des règles. Il faudra donc utiliser trois patchs à la suite, c’est-à-dire changer de patch chaque semaine, puis faire une pause d’une semaine. Mais pas d’inquiétude, même pendant la semaine d’arrêt les femmes ne risquent pas de tomber enceintes.
Ce dispositif a l’avantage de pouvoir se coller partout, notamment à des endroits discrets du corps et donc d’être possiblement invisible, comme par exemple les fesses, qui ne sont normalement pas visibles, même à la piscine (le patch ne craint pas l’eau). Mais il se peut tout de même que le patch se décolle pour différentes raisons (frottement des vêtements…) ; dans ce cas, il faut en remettre un et continuer la semaine normalement. De plus, il ne faut y penser qu’une fois par semaine, ce qui limite les oublis. Malheureusement, les patchs ne sont actuellement pas remboursés, et leur prix avoisine les 15 euros par mois (donc pour trois patchs).
Lorsqu’il n’y a aucun problème (oubli, décollement qu’on ne voit pas…), l’efficacité du patch est de 99,7 %, mais en prenant en compte tous ces soucis, son efficacité globale pour toutes les femmes l’utilisant descend à 91 %.
L’implant contraceptif
L’implant est un petit dispositif de quatre cm de long et de deux mm de large (il est donc plus long qu’un DIU). Il est inséré dans le bras par un médecin ou une sage-femme lors d’une anesthésie locale. Il diffuse des hormones progestatives quotidiennement pour une durée de trois ans, ce qui permet une protection optimale sans y penser. Ces hormones progestatives sont les mêmes que pour les pilules à prendre en continu. Elles bloquent l’ovulation et font en sorte que l’endomètre (la paroi de l’utérus) ne s’épaississe pas, ce qui ne permettra pas à un embryon formé par accident de venir s’implanter dans l’utérus maternel. Il faut tout de même faire attention, car certains traitements rendent les hormones qu’ils diffusent totalement inefficaces (comme un traitement contre l’épilepsie, contre la tuberculose, ou certains antibiotiques ou antidépresseurs). Comme pour les DIU, il arrive que les femmes sous implant ne présentent pas de règles, renseignez-vous donc sur les médicaments à risque si vous utilisez ce moyen de contraception.
Malgré ses avantages, la totalité des femmes ne supporte par l’implant. En effet, il est relativement fréquent que certaines femmes soient gênées alors qu’elles sont sous implant, notamment avec des saignements constants ou des maux de tête persistants. Dans ces cas de figure, le mieux est de consulter votre médecin qui vous proposera certainement de changer de moyen de contraception, celui-ci ne vous convenant peut-être pas.
L’implant est remboursé à hauteur de 65 % mais peut être gratuit dans certains cas (mutuelle ou femmes mineures).
Son efficacité est de 99,9 %, puisque les hormones sont directement envoyées dans la circulation sanguine. Les 100 % ne sont pas atteints à cause de certains traitements évoqués plus haut qui inhibent l’action de l’implant.
L’anneau vaginal
L’anneau vaginal est un anneau en plastique qui s’insère dans le vagin, de la même manière qu’un tampon. Une fois mis en place, à la chaleur du corps, l’anneau diffuse deux hormones (une progestative et une oestroprogestative) dans le corps, comme la pilule ou le patch. L’avantage de cet anneau est qu’il reste en place trois semaines. Une fois ce délai passé, il faut retirer l’anneau durant une semaine pour déclencher les règles (mais les femmes sont toujours protégées durant cette période). Une fois la semaine écoulée, un nouvel anneau est à remettre en place et un nouveau cycle débute.
Malgré le fait pratique de toujours l’avoir sur soi et de ne pas avoir à y penser quotidiennement comme pour une pilule contraceptive, l’anneau peut parfois être gênant lors des rapports sexuels : étant un dispositif qui s’insère dans le vagin, il est possible que lors de la pénétration l’homme le sente.
Ce dispositif n’est malheureusement pas remboursé et coûte aux alentours de 16 euros par mois.
Son efficacité est exactement la même que pour le patch contraceptif, 99,7 % avec une bonne utilisation, mais rapporté à toutes les femmes utilisant l’anneau, son efficacité descend à 91 %.
Les spermicides
Ce sont des produits qui se présentent sous différentes formes, le plus souvent comme un gel ou des ovules. Ce dispositif est à introduire dans le vagin quelques minutes avant le rapport sexuel. Ces produits, comme leur nom l’indique, tuent les spermatozoïdes dès leur arrivée dans le vagin.
Ce moyen de contraception est très contraignant pour différentes raisons :
– pour les ovules, il faut qu’ils soient bien placés dans le fond du vagin, pour avoir une température plus importante et un meilleur effet. Il faut également attendre 10 minutes après son insertion pour qu’ils soient efficaces ;
– la durée d’efficacité est variable : environ 60 minutes pour les ovules et jusqu’à 8 heures pour les crèmes. Il faut donc penser à renouveler l’opération si vous avez des rapports rapprochés en utilisant des ovules de spermicides ;
– se laver dans les 6 à 8 heures suivant le rapport peut inactiver les spermicides, les douches sont donc à éviter ;
– utilisés trop souvent (plusieurs fois par jour), les spermicides peuvent irriter la paroi du vagin.
Cette méthode n’est donc pas la plus efficace, elle a jusqu’à 29 % d’échec. Les spermicides ne sont pas remboursés et peuvent coûter de 7 à 19 euros pour 10 doses.
Cette technique est donc conseillée couplée à d’autres méthodes (comme les méthodes dites naturelles ou en complément de diaphragme, cape cervicale ou préservatif).
Le diaphragme et la cape cervicale
Ces deux moyens de contraception sont des objets ronds en silicone, la seule différence entre le diaphragme et la cape cervicale est leur forme. Ils doivent être placés dans le vagin avant tout rapport sexuel afin de recouvrir le col de l’utérus et empêcher les spermatozoïdes de passer. Après un rapport, il est important de laisser le diaphragme ou la cape cervicale en place durant 8 heures afin que les spermatozoïdes ne soient plus en mesure de remonter les voies génitales féminines. Après ce laps de temps, il faut enlever l’objet en silicone, le nettoyer pour le réutiliser ultérieurement.
Ces dispositifs, pour avoir une efficacité maximale, peuvent être couplés à des spermicides.
Comptez environ 40 euros pour un diaphragme en silicone (remboursé sur la base de 3,14 euros) et 60 euros pour une cape cervicale (non remboursée).
Leur efficacité est de 91 % chez les femmes n’ayant jamais eu d’enfant et de 74 % chez les femmes déjà mamans (puisque le col de l’utérus est élargi, le dispositif ne le couvre pas toujours en totalité).
Les progestatifs injectables
Le dernier moyen de contraception que je vais vous présenter aujourd’hui sont les progestatifs injectables. Pour celles et ceux qui ont lu les livres 50 nuances de Grey, il s’agit de la contraception proposée à Ana.
Il s’agit tout simplement d’une piqûre d’hormones qui sont injectées à travers un muscle. La femme qui choisira ce moyen de contraception aura, après chaque piqûre, une protection de 12 semaines. Il faudra donc recommencer l’injection tous les 3 mois.
Comme pour la pilule, il faut faire attention à certains traitements (antibiotiques, antiépileptiques…) qui peuvent diminuer l’efficacité de ce traitement. En dehors de cela, la prise de progestatifs injectables plaît beaucoup puisqu’il permet de ne pas tomber enceinte à 99,7 % !
Chaque dose de progestatif coûte un peu moins de 3,50 euros et est remboursée à hauteur de 65 %.
Voilà, vous en savez maintenant plus sur les différentes méthodes de contraception. Laquelle utilisez-vous ? Cet article vous a-t-il donné envie d’essayer de nouveaux moyens de contraception que vous ne connaissiez pas ? Dites-nous tout dans un commentaire.
Justine Boucher
Sources texte
Je ne connaissais pas ces moyens de contraception, certains ont l’air compliqué à appliquer/gérer !
Le stérilet sans hormone me semble être une bonne solution (plus sain pour le corps et tout), mais la pose me fait terriblement peur : »)
J’utilise le patch depuis quelques années, avant je prenais la pilule.
L’article est très complet, très intéressant, merci ! 🙂 Par contre je souhaitais revenir sur le fait qu’on pouvait placer le patch n’importe où sur son corps. C’est presque vrai : cela dit, il est vivement déconseillé de le mettre sur ou à proximité des seins.
Ah vraiment Jorkane ? Je n’ai rien vu à ce sujet dans les sites que j’ai consulté, mais c’est intéressant à savoir ! Et tu sais pourquoi il vaut mieux éviter les seins ou pas ?
Je pense que c’est à cause des hormones qui augmentent les risques de cancer, mais je suis pas certaine. Je sais seulement que dans les renseignements pour le consommateur de ma boîte de patch, il est écrit « N’appliquez jamais le timbre sur les seins. » en gras. Je sais pas si c’est spécifique ou pas à la marque que j’utilise, soit EVRA. :p
Je prends la même chose que Jorkane depuis 6 ans. Et malgré tout, parfois j’arrive a l’oublier :’) pas biiiiiiiien.
Je le pose sur les fesses et jalterne a chaque semaine haha
Un bon récapitulatif des différentes solutions contraceptives. Et je ne savais pas non plus pour le patch près des seins. Merci pour l’info !
et quant aux effets secondaires des pilules contraceptives ?
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