Après une attente de près de 30 ans, les fans du groupe Téléphone ont enfin eu la joie immense de voir Jean-Louis Aubert, Louis Bertignac et Richard Kolinka se réunir de nouveau pour une tournée à travers la France sous le nouveau nom de groupe Les Insus. J’étais le 22 mai à Toulon pour assister à un de leurs concerts et je vous raconte tout dans cet article !
Les Insus, un record de ventes historique
Près de 450 000 places de concert ont été vendues pour les premières dates, dont 200 000 qui ont été écoulées dans les premières heures de leur mise en vente. On a même pu voir dans divers médias cette vente qualifiée « d’historique » et de « jamais vue ». J’étais moi-même, lors de l’ouverture des ventes, à 10 h pétantes devant mon ordinateur, connectée sur le site de la Fnac qui avait, pour l’occasion, mis en place une file d’attente tant l’affluence était grande. Le site plantait en permanence et, après 3 h de lutte acharnée, j’ai fini par m’en sortir et à avoir mes places en fosse… ce qui n’a pas été le cas de tout le monde !
Les Insus, le déroulement du concert
Sur le billet, il est indiqué que le concert commence à 19 h. Les portes sont ouvertes à 17 h 30 et je réussis à trouver une place plutôt proche de la scène.
Quelques minutes avant 19 h, le groupe assurant la première partie, les Br4vin Brothers, fait son entrée sur scène.
Je n’ai personnellement pas accroché : j’ai trouvé la balance mal réglée, la batterie nous vrillait les oreilles et on n’entendait pas les voix. Dommage pour eux, ça aurait pu être sympathique autrement.
19 h 30 : le groupe nous remercie et nous dit au revoir.
19 h 45 : les lumières s’éteignent et, enfin, Les Insus font leur entrée en chanson avec leur vieux titre « Crache ton venin ». Ils enchaînent ensuite, alternant les gros succès avec des titres un peu moins connus et des moments de pause où ils plaisantent entre eux et avec nous. Ces trois-là ont une facilité impressionnante à rendre leurs concerts chaleureux et conviviaux. À un moment, Louis lance à Jean-Louis en nous regardant « Sympa ton loft ! » et Jean-Louis lui répond « Oui, tu as vu ? J’ai invité quelques copains ! ». Des petits échanges simples qui réchauffent l’atmosphère.
Pour citer quelques titres, de mémoire dans les gros succès, ils ont joué : New York avec toi, la bombe humaine, Un autre monde, Cendrillon, Hygiaphone, Le jour s’est levé, Argent trop cher…
Lors d’un rappel, ils sont revenus chanter Fleur de ma ville et Ça c’est vraiment toi pour le plus grand plaisir de la foule.
Les membres du groupe quittent la scène aux alentours de 22 h, après 2 h 15 de concert qu’ils ont mené avec un plaisir évident. J’ai attendu de pouvoir assister à ce concert toute ma vie et j’en ressors ravie !
Les Insus, l’ambiance dans la salle
Un peu traumatisée par la mauvaise expérience en fosse du concert de Nekfeu auquel j’avais assisté en mars dernier, j’appréhendais vraiment ce retour dans la fosse d’une salle qui affichait complet. Mais alors, il n’y avait vraiment pas de quoi ! J’ai trouvé l’ambiance chaleureuse et amicale, les gens étaient heureux d’être là, si on avait besoin de quitter notre place de choix dans la fosse pour une urgence toilette ou boisson, les gens nous laissaient repasser de bon cœur afin que nous reprenions notre place, j’avais rarement vu ça. Quand une femme cherchait son mari censé la rejoindre, c’est une foule de gens qui se mit à scander le prénom du mari pour l’aider, puis qui le laissa doubler pour rejoindre sa compagne. Durant le concert, je ne me suis pas fait bousculer ou marcher dessus une seule fois, et pourtant la fosse était remplie, chacun respectait la place de l’autre, personne n’essayait de doubler. Malgré ma bonne place, personne ne m’a collée ou a essayé de me passer devant, je pouvais danser et bouger les bras sans bousculer qui que ce soit et c’était particulièrement appréciable !
Les Insus, les membres du groupe sur scène
• Jean-Louis Aubert
Il apparaît évident que c’est un homme très généreux, autant envers les membres du groupe qu’envers son public, ça, je le savais déjà pour l’avoir déjà vu en concert et pour le suivre sur les réseaux sociaux. Évidemment, en concert ça se ressent, à la guitare, au piano, au chant, où il a toujours le sourire. Son bonheur de jouer de nouveau avec ses amis crève les yeux. Il dit d’ailleurs avec émotion au public en parlant de Louis Bertignac qu’il est « Le plus grand musicien que j’ai pu côtoyer dans ma vie et également mon plus vieil ami ». Alors, il est évident qu’il n’a plus la même énergie qu’il y a 30 ans, mais la volonté de donner et de faire plaisir est toujours bien présente.
• Louis Bertignac
C’est le premier à faire le clown sur scène pour faire rire le public. Je vous mets au défi de trouver un seul autre artiste capable d’imiter le cochon sauvage en plein concert, devant une salle pleine à craquer ! Toujours souriant et faisant des mimiques, c’est un régal de le regarder, et bien entendu de l’écouter. Pour avoir eu la chance de le rencontrer et d’échanger quelques mots avec lui l’année dernière, je peux vous assurer que c’est un homme adorable et très proche de son public. Il n’hésite pas à aller serrer des mains et à discuter. Son talent de guitariste n’est plus à souligner ou à mettre en évidence. J’ai été impressionnée d’ailleurs par le nombre de fois où il a changé de guitare durant le concert ! C’est toujours un plaisir de le voir évoluer sur scène et d’autant plus lorsque c’est pour le voir jouer avec ses vieux amis.
• Richard Kolinka
Je ne suis pas du genre à remarquer trop les musiciens sur scène, j’ai tendance à être focalisée sur les chanteurs. Pourtant, à chaque fois que j’assiste à un concert avec Richard, je me surprends à passer des chansons entières à juste le regarder lui. Il a une façon de jouer spectaculaire, il lance les baguettes, les rattrape, les fait tourner, il dégouline de sueur et a un sourire immense sur le visage du début à la fin. Il semble sincèrement heureux de voir ses deux amis de nouveau réunis ! Malgré son poste de batteur, il interagit tout de même beaucoup avec le public, chose que je trouve également très rare chez les musiciens. Il nous fait des signes, nous donne un rythme pour nos clappements de main, nous sourit. Cet homme est un spectacle à lui tout seul ! Un régal.
• Aleksander Angelov
Corine Marienneau ne faisant plus partie du groupe, ce qui est d’ailleurs la raison pour laquelle ce n’est plus Téléphone mais Les Insus (elle a refusé que ses trois anciens amis reprennent le nom du groupe emblématique qu’ils formaient ensemble), il a fallu la remplacer. C’est donc Aleksander qui assure ce rôle. Je l’ai trouvé assez en retrait et, j’ai envie de dire, humble. Il reste à sa place, il partage la scène avec trois musiciens qui ont marqué la musique française et il leur laisse toute la lumière, les accompagnant discrètement à moitié dans l’ombre de la scène. J’ai trouvé dommage qu’il ne soit pas plus mis en valeur, mais en même temps, je ne sais pas si ça aurait plu aux fans qui attendaient ce retour depuis si longtemps. J’espère que le groupe va continuer longtemps à jouer et qu’il pourra au fil du temps s’assurer une vraie place sur scène et au sein du groupe.
Les Insus, et si on me proposait d’y retourner ?
J’ai réellement passé une superbe soirée, c’était un rêve pour moi de les voir jouer ensemble et je n’ai pas été déçue. La générosité, les sourires, le bonheur qui se lisait sur les visages, tout y était ! Ils aiment sincèrement leur public et, rien que pour ça, j’y retournerai très certainement avec un grand plaisir.
Avez-vous eu la chance, vous aussi, de voir Les Insus sur scène ? Dans le cas contraire, cela vous a-t-il donné envie de consulter leurs passages près de chez vous ? N’hésitez pas à tout me dire en commentaire !
Snake
Oh je ne connaissais pas du tout °.° merci pour la découverte, en plus j’adoooooore Jean Louis Aubert °____°