Les lectures de l’automne de l’équipe du Mag’

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Cet été, nous vous avions présenté nos lectures coups de cœur de la saison. Quelques mois ont passé et vous êtes peut-être toujours en quête de nouvelles lectures ou même d’idées cadeaux pour les fêtes de Noël qui approchent. Si c’est le cas, voici les nouvelles recommandations de l’équipe du Mag’ parmi nos meilleures lectures de cet automne !

La chronique de Sometimes : Mexican Gothic de Silvia Moreno-Garcia

Mexican Gothic, paru très récemment en français, avait déjà fait grand bruit aux États-Unis puisqu’il a remporté le prix Locus ainsi que le prix British Fantasy du meilleur roman d’horreur en 2021. C’est un récit qui s’inscrit dans la lignée des récits horrifiques de Lovecraft, mais qui s’inspire également des romans gothiques comme ceux des sœurs Brontë ou même de Daphné du Maurier. L’action se déroule dans un étrange manoir dans la campagne mexicaine, personnage à part entière de l’histoire, dont l’aura très particulière semble avoir une influence sur les personnages…

La première partie est assez lente et contemplative et permet de mettre en place une atmosphère très prenante. L’héroïne, Noémi, vient compenser ce rythme lent grâce à son côté intrépide et dynamique. C’est une héroïne attachante et moderne qui vient bousculer les codes de l’époque dans laquelle se déroule l’intrigue, apportant une pointe de féminisme. Les autres personnages sont peu nombreux, mais tous sont très intrigants et agréablement détestables. L’intrigue tombe progressivement dans un huis-clos de plus en plus oppressant jusqu’à véritablement devenir un récit fantastique dévoilant les lourds secrets de la famille Doyle et de leur manoir. Le côté Lovecraftien arrive quant à lui dans la deuxième partie du récit qui prend alors un rythme effréné et offre de nombreuses révélations qui devraient vous surprendre si vous ne lisez pas beaucoup de fantastique. Finalement Mexican Gothic se révèle être un excellent divertissement qui ne renouvelle pas forcément le genre de l’horreur, mais est intéressant pour son contexte historique et géographique.

La chronique de Naomi Beaulieu : Rouge, presque noire de July Giguère

C’est l’automne, l’air se rafraîchit, les jours se font dérober quelques degrés çà et là, les orages passent et repassent sans horaire précis et les arbres se remplissent de couleurs alors que le ciel s’assombrit au rythme des semaines. C’est dans ce type de moment, occupé de mélancolie, de chair de poule sur les bras et d’émotions fragiles, qu’il faut lire Rouge, presque noire.

Ce court recueil de poésie prend vie sous la plume de l’auteure québécoise July Giguère. Tout en sobriété, le livre nous est présenté avec beaucoup d’espaces blancs, de silence entre les pages et les poèmes s’y perdent presque. En seulement quelques lignes, l’auteure parvient à raconter une grande histoire, parfois d’amour en résurgence où la nostalgie est palpable. On lit à travers les yeux d’un ou des personnages féminins un monde très intérieur et observateur, troublé par les choses passées et qui désire pourtant avancer vers l’avenir. Toujours d’un style très doux, on nous présente des scènes horrifiantes de la réalité alors que d’autres sont simplement à attraper au vol et à savourer des yeux. Comme mentionné dans le journal La Presse : « July Giguère réussit habilement à nous faire sentir le vertige de la réalité. Pas un mot ne dépasse ou ne manque. » Il s’agit sans aucun doute d’une belle manière de décrire son écriture.

Le recueil de poèmes Rouge, presque noire a été publié en 2009 chez l’Hexagone. Située à Montréal tout en ayant un bureau en France, cette maison d’édition contribue à la publication de plusieurs œuvres poétiques depuis sa fondation en 1954, mais publie également des romans et des essais littéraires.

La chronique de Perle de Pluie : Jessie de Stephen King

Rien de tel que l’automne pour se replonger dans les œuvres du maître de l’horreur. Dans cette chronique, mon dévolu s’est jeté sur Jessie (Gerald’s Game en VO), un titre peut-être un peu moins connu que les iconiques Ça, Shining ou encore Le Fléau, ces chefs d’œuvre de Stephen King qui nous ont fait frémir durant notre adolescence. Avant de commencer votre lecture, préparez-vous bien : prenez votre bouquin, un plaid, une boisson chaude, éteignez la lumière, et accrochez-vous.
Jessie commence par des jeux amoureux entre Jessie et son mari qui tournent mal… je dirais même très mal, puisque le mari meurt subitement. Ceci marque le début d’une longue descente aux enfers pour Jessie. Les premiers chapitres donnent le ton et nous tiennent en haleine : on devine que le cauchemar ne fait que commencer pour Jessie, mais on n’a aucune idée de la forme que l’horreur va prendre. Le suspense enfle de page en page, nous plongeant dans une tension extrême. On se demande où l’auteur va nous emmener, et surtout comment nous réagirions dans la même situation que Jessie. Comme à son habitude, et c’est là tout son génie, Stephen King nous laisse dans l’expectative jusqu’au bout. Même quand enfin on se relâche, pensant que l’horreur se termine pour Jessie, les derniers chapitres marquent un nouveau rebondissement dans l’histoire. Loin de moi l’envie de vous divulgâcher la fin, alors si cette chronique vous a mis l’eau à la bouche, foncez chez votre libraire !

La chronique de Mimire : Anne de Green Gables de Lucy Maud Montgomery

Comment passer à côté de cette belle histoire qui stimule l’imagination à l’arrivée de cette saison aux multiples couleurs ? J’ai découvert Anne de Green Gables lors de sa réédition chez Monsieur Toussaint Louverture en octobre 2020. Étrangement, je n’avais jamais entendu parler de ce classique de la littérature jeunesse qui parle d’une jeune orpheline aux cheveux roux recueillie par deux frères et sœurs qui vivent sur l’île du Prince Edouard, au Canada.
Anne doit être l’un des personnages les plus adorables que j’ai jamais eu l’occasion de rencontrer dans un roman. Elle est très loin d’être parfaite, d’ailleurs, ses bêtises m’ont souvent fait penser à celles commises par la petite Sophie dans les histoires de la Comtesse de Ségur. La jeune Anne fait des erreurs, comme on en fait tous, mais elle apprend de celles-ci et finit même par en rire. C’est cet optimisme et cette façon adorable qu’elle a de sourire à la vie qui m’ont fait craquer. J’ai 28 ans et pourtant Anne a réussi à m’apprendre à m’émerveiller des petits détails qui m’entourent, aussi simples soient-ils. Cet automne, je me suis mise à davantage apprécier le bruissement des feuilles des arbres ainsi que leurs couleurs changeantes, le reflet du soleil sur les eaux et bien d’autres merveilles de la nature.
Je me suis identifiée à cette jeune fille à la sensibilité décuplée qui parle sans détours de sa volonté de trouver des amis (des âmes-soeurs) sincères et gentils ainsi que de son envie de faire de ce monde un monde meilleur.
Chaque fois que je terminais un chapitre de Anne de Green Gables, j’avais le sourire aux lèvres.
Le second tome est tout aussi incroyable, si ce n’est plus, et j’ai hâte de me plonger dans Anne de Redmond, le troisième tome sur huit au total ; je suis persuadée que je n’ai pas fini de rêver.

Avez-vous déjà lu l’un de ces romans ? Lequel vous intrigue le plus ? Et vous, quelle a été votre meilleure lecture de l’automne ? Dites-nous tout en commentaire !

L’équipe du MC Mag’

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