Vous cherchez des idées lectures pour lire sur la plage ou au bord de la piscine cet été ? Cela tombe bien puisque nous vous présentons deux nouvelles lectures apprécié par l’équipe du MC Mag’ découvertes durant ces derniers mois !
La chronique d’Antivirus : Retour sur l’île de Viveca Sten
Fiche d’identité
Titre complet : Retour sur l’île
Autrice : Viveca Sten
Traducteur : Rémi Cassaigne
Maison d’éditions : Albin Michel / Le livre de Poche
Genre : Policier
Date de parution française : 30/05/2018
Nombre de pages : 576 (poche)
Prix : 22 € (broché) / 8,70 € (poche) / 8,49 € (numérique)
Synopsis
C’est l’hiver sur l’île de Sandhamn. La tempête de neige qui fait rage contraint les habitants à rester chez eux. Un matin, on découvre le cadavre d’une femme sur la plage : la célèbre correspondante de guerre Jeanette Thiels était connue pour son franc-parler avec certaines personnalités influentes, issues notamment du parti xénophobe Suède Nouvelle. Crime politique ou vengeance personnelle masquée ? L’inspecteur Thomas Andreasson n’a pas le temps de répondre qu’un nouveau meurtre a lieu.
On retrouve l’atmosphère singulière des suspenses de Viveca Sten dans cette nouvelle enquête de l’inspecteur Thomas Andreasson et de Nora Linde, le couple qui a inspiré la série télévisée Meurtres à Sandhamn, diffusée sur Arte.
Mon avis
J’affectionne particulièrement les romans policiers. Ce livre m’a été offert et je ne connaissais pas la série : il s’agit du sixième tome, sur les neuf de la saga des Sandhamn meurtres, se déroulant en Suède. Il ne m’a pas été difficile de comprendre les liens entre certains personnages, du fait de rappels rapides aux évènements passés. L’autrice écrit dans un style fluide et agréable à lire. On y découvre les personnalités de plusieurs personnages et cela m’a donné envie de découvrir le reste de cette saga. Deux meurtres sont au cœur de l’intrigue et rien ne nous permet de choisir entre les suspects. Le dénouement m’a énormément surprise, je ne m’attendais pas à cela. Plusieurs sujets sont au centre de l’histoire, notamment le racisme (je n’évoquerai pas les autres pour ne pas vous dévoiler l’enquête). L’autrice réussit à nous tenir en haleine tout au long du roman et il m’a parfois été difficile de lâcher le livre. Les chapitres sont courts (entre deux et cinq pages à chaque fois), ce qui donne un rythme plus dynamique à la lecture. En effet, chaque chapitre se concentre sur un personnage, donc on perçoit plus facilement la simultanéité des actions.
Le fait d’avoir une intrigue se déroulant dans un petit nordique peut apparaître comme dépaysant, surtout lors de mention de lieux ou d’habitudes (heures des repas, traditions, etc.), mais je vous conseille vivement cette autrice, qui a su s’imposer dans l’univers du roman policier.
La chronique de Sometimes Éversion de Alastair Reynolds
Fiche d’identité
Titre complet : Éversion
Auteur : Alastair Reynolds
Traducteur : Pierre-Paul Durastanti
Maison d’édition : Le Belial’
Genre : Science-fiction
Date de parution française : 23/02/2023
Nombre de pages : 304
Prix : 23,90 € (broché) / 11,99 € (numérique)
Synopsis
Qui est Silas Coade ? Où se trouve-t-il ? Et quand ?
Un médecin, sans doute, à bord de la goélette Demeter, à l’orée du XIXe siècle, perdu dans les eaux norvégiennes en quête d’un Édifice dont il ignore tout ? Ou plutôt à la fin de ce même siècle, non loin du pôle Sud, sur la trace de ce même Édifice, prêt à rejouer un désastre annoncé ? À moins qu’il ne soit dans les entretoises d’un dirigeable, quelques dizaines d’années plus tard, en route pour le cœur de la Terre, sur la piste, toujours, de cette structure cyclopéenne mystérieuse ?
Silas Coade est médecin, et il se peut qu’il ne cesse de mourir à jamais, ici, là ou ailleurs… À moins d’envisager l’inenvisageable, et d’affronter l’impensable.
Mon avis
Éversion nous emmène à bord du Demeter, une goélette qui part explorer les eaux norvégiennes au XIXe siècle à la recherche d’un lieu bien spécifique et très mystérieux, une sorte de fissure nommée l’Édifice… Et du mystère, Alastair Reynolds en sert à son lecteur de la première à la dernière page. D’ailleurs, si vous souhaitez profiter de l’expérience au maximum, mieux vaut éviter de lire la quatrième de couverture qui en révèle déjà beaucoup.
Ce que l’on peut dire c’est qu’Éversion nous plonge au cœur de la vie d’un équipage, le tout narré par le médecin de bord Silas Coade. Médecin, mais aussi écrivain d’une étrange histoire qui semble avoir des similitudes avec l’expédition dans laquelle il se trouve, Silas Coade est un narrateur plutôt sympathique à suivre.
Passé un début introductif qui présente ce personnage et le contexte, le récit va rapidement basculer et prendre un tournant étonnant qui joue avec les illusions et les perceptions autant du lecteur que des personnages. Difficile de comprendre où l’auteur veut nous mener malgré tous les petits indices qu’il sème sur son chemin. Silas Coade est-il vraiment sain d’esprit ? A-t-on affaire à un narrateur non fiable ou y a-t-il une autre explication aux évènements étranges qui se produisent ? Le doute persiste à mesure que les étranges évènements se répètent, sorte de boucle infinie de laquelle on ne parvient pas à s’extraire. La construction du récit est ainsi extrêmement bien menée par Alastair Reynolds, il se sert d’un procédé narratif un peu répétitif pour nous mener vers les 100 dernières pages brillantes dans leur déroulé et leur résolution. Éversion est finalement un véritable roman d’aventures qui prend peu à peu des allures horrifiques pour enfin déployer une brillante thématique science-fictive. L’auteur sème les graines de son intrigue et affine la psychologie de ses personnages pour nous offrir une fin en apothéose riche en tension et en émotions. Voilà donc un roman de science-fiction bien mené, intelligent et abordable qui devrait ravir tous ceux qui voudraient se laisser surprendre, autant amateurs de littératures d’imaginaire que néophytes.
Avez-vous lu un de ces livres ? Est-ce que certains vous tentent ? Et vous, quelle a été votre meilleure lecture du printemps ? Dites-nous tout dans les commentaires !