Retour en enfance : 3 films mythiques des années 80

affiche de Retour vers le futur
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Il y a quelques mois, je vous présentais 3 films mythiques des années 90 et avec ce dernier, le début d’une série qui, je l’espère, vous fera voyager dans le temps et dans vos souvenirs d’enfance !

Aujourd’hui, nous allons parler de quelques films cultes sortis dans les années 80. Lisez la suite de cet article pour en savoir plus !

Retour vers le futur (1985)

affiche de Retour vers le futur

Quoi de mieux pour débuter cet article qu’une saga traitant du voyage temporel !
Il y a fort à parier que vous connaissez la trilogie des « Retour vers le futur », dont le premier opus est sorti en octobre 1985.

Réalisée par Robert Zemeckis (et lançant définitivement sa carrière à Hollywood), la trilogie retrace les aventures dans le temps du jeune Marty McFly à bord d’une voiture temporelle, une DeLorean DMC-12. Accompagné de son ami, le docteur Emmett Brown, ils vont voyager dans un premier temps en 1955, mais les deux comparses vont rapidement se retrouver face aux paradoxes temporels provoqués par leurs interventions dans le passé…

Le projet a vu le jour lorsque Bob Gale, producteur et scénariste, s’est posé une simple question l’année 1980 : aurait-il été ami avec son père s’ils avaient été au lycée en même temps ?
Un premier accord de développement fut conclu cette même année.
À l’origine, la machine à voyager dans le temps devait être un réfrigérateur. L’idée fut rapidement abandonnée, les auteurs craignant que les enfants n’essaient de s’enfermer à leur tour dans leur réfrigérateur.

En 1981, un premier script du film fut achevé. Le studio de production Columbia Pictures mit le projet en turnaround ce qui correspond à un arrangement dans l’industrie du film dans lequel les droits d’un projet sont vendus à un autre studio. Après avoir été refusé pendant quatre ans par les plus grands studios (y compris Disney trouvant l’histoire de la mère tombant amoureuse de son fils trop limite, d’après Bob Gate), Zemeckis mit le projet en pause pour réaliser À la poursuite du Diamant Vert.

Après la sortie de ce long métrage, permettant à Zemeckis de se faire un nom dans le milieu, il approcha Steven Spielberg pour lui parler du projet et réussit à le faire produire par Universal Pictures. Et le projet fut enfin lancé… Non sans peine ! En effet, l’équipe dut faire face à des dirigeants de Universal souhaitant changer le nom du film car, de leur point de vue, aucun film à succès n’avait le mot « futur » dans son titre. On remercie Zemeckis et Gate de ne pas avoir lâché le morceau.

Retour vers le futur devait être à la base un film unique, mais face au succès rencontré, Universal décida assez rapidement de produire deux suites, qui sortiront respectivement en 1989 et 1990.

En plus d’avoir bercé toute une génération avec ses objets futuristes, le premier film est bourré de références ! En vrac :
– Le générique de début est un hommage à La Machine à explorer le temps de George Pal, qui emploie également une succession de plans d’horloges et de montres.
– Dans la maison de Doc, on peut voir sur la cheminée quatre portraits de physiciens : Isaac Newton, Benjamin Franklin, Thomas Edison et Albert Einstein.
– Dans une scène de concert, Marty réalise le duckwalk créé par Chuck Berry, joue de la guitare derrière sa tête à la manière de Jimi Hendrix, emprunte des techniques à Eddie Van Halen, termine son solo en jouant couché sur le sol comme Angus Young… Un bel hommage au hard rock de son époque !
– Il y a des références explicites à Star Wars et Star Trek, respectivement lorsque Dark Vador est cité, puis lorsque Marty salue son père comme Monsieur Spock le fait dans Star Trek.

Et ce n’est qu’une maigre liste. Je ne peux que vous conseiller de chercher les autres hommages et références dans les films de la trilogie !

Saviez-vous que le film est devenu si culte que le président américain Ronald Reagan employa l’expression « retour vers le futur » dans l’un de ses discours ?

Amadeus (1984)

Affiche de Amadeus

Amadeus est un film américain réalisé par Miloš Forman (Vol au dessus d’un nid de coucou, Man on the Moon) et sorti en 1984. Il a été repris en 2002 dans une version director’s cut rallongée de 20 minutes, amenant la durée totale du film à 151 minutes (2 h 30 d’image).
C’est une adaptation de la pièce de théâtre homonyme de Peter Shaffer, qui signe également le scénario du film. L’histoire s’inspire librement d’une courte pièce de Pouchkine, Mozart et Salieri et datant de 1830.
Si je vous présente ce film ce n’est pas pour ses anecdotes de production ou de tournage comme Jurassic Park, mais pour sa qualité cinématographique objective… Ce n’est pas pour rien que le film a été placé dans le top 100 des meilleurs films de tous les temps par l’American Film Institute.
Il a également gagné huit Oscars (dont celui du meilleur film), au milieu de ses 40 récompenses pour 53 nominations… 4 British Academy Film Awards, 4 Golden Globes, et tant d’autres !

« Et l’histoire, c’est quoi ? », me direz-vous ? Patience, patience ! J’y viens.
Comme vous vous en doutez probablement, Amadeus est une fiction basée sur la vie de Wolfgang Amadeus Mozart, celui que l’on considère comme le plus grand compositeur de tous les temps. Ce n’est effectivement pas une biographie, car une certaine liberté complètement assumée a été prise sur l’histoire véritable de la vie de Mozart, notamment au sujet de la commande du fameux Requiem.
Le film retrace donc la vie du compositeur, son enfance, son premier opéra, son lien avec sa famille, son rapport aux femmes… Le scénario accorde une importance particulière à la création du Requiem, pièce commandée et qui a été sa dernière puisqu’il est mort durant sa composition.
Une certaine légende entoure cette pièce, puisqu’après la mort de Mozart, elle a été reprise par plusieurs compositeurs ; nous ne savons donc pas « vraiment » ce qu’il a, ou non, écrit lui-même.

Enfin, le film développe une rivalité présumée (en partie réelle) avec Joseph Salieri, présenté d’ailleurs comme le commandant du Requiem, alors qu’en réalité, on sait qu’il s’agit de Franz de Walsegg.

Là où le film se distingue particulièrement, c’est par sa qualité et sa justesse technique. En effet, il faut savoir que le film a été entièrement tourné en lumière naturelle, à l’exception de quatre lieux en studio (la chambre d’hôpital de Salieri, l’appartement de Mozart, l’escalier et le théâtre de vaudeville). Les autres prises de vue ont été faites en décor naturel et avec l’éclairage ambiant, donc sans aucun spot de cinéma, uniquement grâce à la lumière fournie sur les lieux du tournage ou bien de bougies, comme si le film avait réellement été tourné au XIXe siècle.
En parlant des lieux de tournage, vous serez également ravis d’apprendre (ou pas, peut-être qu’il n’y a que moi qui aime les anecdotes de tournage) que c’est le théâtre baroque Tyl de Prague, où s’est déroulée la première de l’opéra Don Giovanni en 1787, qui a été utilisé pour les séquences d’opéra, ce dernier étant resté quasiment inchangé depuis le XVIII siècle.
De plus, une grande partie du film fut tourné à Prague (et non à Vienne), d’une part parce que cette ville offrait moins d’éléments contemporains, mais aussi parce que le réalisateur y a passé une grande partie de sa vie.

La justesse du jeu des acteurs est également saisissante, que cela soit Tom Hulce en Mozart, complètement déluré et habité par son personnage, mais également F. Murray Abraham en Salieri, absolument génial. Ce dernier recevra même un Oscar pour son rôle.
Tom Hulce, pour sa part, jouait du piano quatre heures par jour, pour se montrer le plus convaincant possible.

Je vous conseille grandement ce film, particulièrement à tous ceux qui aiment la musique classique. Amadeus est vraiment à mettre dans toutes les mains – ou lecteurs DVD/bluray !

Les Blues Brothers (1980)

Affiche du film The Blues Brothers

Je ne pouvais pas finir cet article sans comédie musicale ! Vous allez commencer à vraiment me cerner, je suis une énorme fan de comédie musicale, en témoignent ces articles sur Lalaland ou Crazy Ex-Girlfriend, je ne pouvais donc décemment pas oublier de vous parler de l’un des films qui m’a fait découvrir l’art de la comédie musicale, lorsque j’étais petite.

Il s’agit, comme vous l’aurez deviné, des Blues Brothers, sorti en 1980 et réalisé par John Landis.
Le film retrace l’histoire fictive d’un groupe de blues, qui existe d’ailleurs réellement, et composé, entre autres, des deux acteurs principaux, les comédiens Dan Aykroyd et John Belushi. Bien avant la sortie du film, ces derniers ont créé leur identité alternative en 1976 dans le cadre d’une émission de télévision dont ils faisaient partie, Saturday Night Live (SNL), sur la chaîne NBC. John Belushi (alias le chanteur Jake Blues) et Dan Aykroyd (alias le chanteur et joueur d’harmonica Elwood Blues) feront des apparitions de plus en plus régulières dans l’émission. L’aspect humoristique repose en partie sur l’image de deux hommes habillés de costumes noirs ayant l’air de tueurs à gages mafieux, qui soudain explosent en chansons et danses énergiques, et c’est ça qui a plu au public du SNL lors des sketchs écrits par le groupe.

Les personnages Jake et Elwood seront appuyés par des gens de qualité, comme le guitariste Steve Cropper et le bassiste Donald « Duck » Dunn, tous deux issus du groupe Booker T. & the M.G.’s, ainsi que Matt « Guitar » Murphy, ce qui leur permettra d’enregistrer leur premier album en 1978. Ces évènements ont réellement eu lieu, bien avant qu’un projet de film sur ce groupe fictif voit le jour.

On ne sait malheureusement pas énormément de choses sur la phase de production du film ainsi sur les discussions autour de la création de ce long-métrage, mais sachez tout de même que Les Blues Brothers est un véritable hommage à la musique soul et à la danse : c’est un vrai film « feel-good » comme il en existe peu ! Le genre de film grâce auquel on sort de la séance avec un grand sourire, et l’envie de danser avec n’importe quel inconnu dans la rue !

Dans le film, contrairement à l’histoire réelle (liée aux sketchs du SNL), on retrace l’ascension (fictive toujours) du groupe, nous suivons le périple des deux frères qui cherchent à réunir une grosse somme d’argent et permettre ainsi de sauver l’orphelinat dans lequel ils ont tous les deux grandi. Les Blues Brothers partent en « mission pour le Seigneur » et décident de reconstituer leur ancien talentueux groupe de musique dispersé avec le temps pour repartir en tournée musicale et pour réunir les 5000 $ nécessaires à la survie de l’orphelinat.
Rythmé par des chansons originales et des reprises, des danses, des scènes comiques, le film nous plonge dans le Chicago des années 80 et c’est jouissif ! D’ailleurs, les prénoms des deux frères dans le film, Joliet et Elwood, sont également les noms de deux villes situées au sud-est de Chicago et ayant servi de lieu de tournage du film.

Comme il y a rarement de film « hommage » sans « guest », nous pouvons noter les apparitions d’Aretha Franklin, de James Brown et même de Ray Charles, au milieu de plein d’autres stars de la musique et du cinéma (par exemple Steven Spielberg !).

Un dernier petit détail rigolo avant de conclure : le film détenait jusqu’en 2009 le record mondial des carambolages de voitures. Il est question de 13 Bluesmobiles (voiture phare du film, qui a un énorme mégaphone sur son toit) et de 30 à 60 voitures de police détruites durant le tournage… Le record fut malheureusement battu par G.I. Joe en 2009.

C’est ainsi que s’achève cet article « retour en enfance » ! Avez-vous vu ces films ? Quelle décennie ou quelle année souhaiteriez-vous que l’on aborde la prochaine fois ? Dites-nous tout dans un commentaire !

 

Audy-kun

Source textes

Retour vers le futur

Robert Zemeckis

Amadeus

The Blues Brothers

The Blues Brothers (film)

Secrets de tournage

Diaporama Milos Forman

 

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