Retour en enfance : 3 films mythiques des années 90

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Forrest Gump, Le Roi Lion, Reservoir Dogs… Que vous ayez grandi dans les années 90 ou pas, que vous soyez cinéphile ou pas, vous n’avez pas pu passer à côté de certains longs-métrages considérés aujourd’hui comme de grands classiques. Je vous propose dans cet article de vous plonger (ou replonger) dans certains des grands films sortis dans les années 90 ! Après une rude sélection, j’ai fait un choix de 3 films de manière totalement arbitraire. Ce n’est donc pas parce que votre film préféré ne figure pas dans cet article, qu’il est mauvais ou pas assez « classique » et je vous invite à me faire vos propositions pour de futurs articles dans les commentaires.

Matrix (1999)

image promotionnelle de Matrix

Je plaide coupable, le premier film que je vous présente est sorti à la fin des années 90 et tout le monde le connaît… Mais c’est comme ça, j’ai bien prévenu que la sélection avait été faite de manière totalement arbitraire !
Toujours est-il que vous connaissez forcément Matrix, au moins de nom. Pour les autres au fond qui n’ont pas suivi, voici le synopsis. Matrix, c’est l’histoire de Néo, hacker et anti-héros qui va être contacté par ce qu’il croit être un groupe de hackeurs. Ils vont lui apprendre qu’il vit dans un monde virtuel appelé la Matrice, créé par des machines à l’intelligence artificielle suffisamment développée pour réduire les humains en esclavage. Sympa hein ?

Réalisé par les sœurs Wachoski et sorti en 1999, Matrix a permis de développer un nouveau genre de science-fiction jusqu’alors jamais vu au cinéma. Il mélange en effet les codes :
– du cinéma (évidemment) ;
– du jeu vidéo (le film se base sur une série de choix : avancer ou prendre la fuite, choisir la pilule rouge ou la bleue) ;
– du conte (on y retrouve également énormément de références claires, par exemple à Alice au pays des Merveilles) ;
– des références philosophiques (Caverne de Platon) ;
– de la mythologie (thématique de l’Elu, l’Oracle) ;
– des comics-book (dans son esthétique) ;
– de l’animation japonaise (Ghost in the shell, Akira)

Autant d’éléments qui font de Matrix une œuvre hybride, à la frontière du cinéma, de la bande dessinée, du conte et du jeu vidéo.

Il a été salué dès sa sortie pour ses effets spéciaux novateurs et notamment son utilisation du bullet time, une technique inventée pour le film et qui consiste à donner l’impression que l’action est figée tandis que la caméra tourne autour du sujet à une vitesse normale.

Face au succès du premier volet, deux films seront produits afin d’en faire une trilogie. Matrix Reloaded et Matrix Revolutions sortiront tous les deux en 2003, mais ce n’est pas le sujet de cet article.

Même si vous n’avez vu aucun film de la trilogie, vous connaissez surement l’esthétique du long métrage et notamment ces lignes de code, vertes, qui tombent en cascade jusqu’au bas de l’écran.

Lignes de code vert de Matrix

Savez- vous d’où viennent ces lignes de code ? Simon Whiteley, directeur artistique et chargé de la création de ces lignes de code, a levé le mystère dans une interview au site cnet en octobre 2017. Il aurait tout simplement scanné des livres de recette en japonais, appartenant à sa femme. Il se plaît donc désormais à dire que le code mythique de Matrix se compose de recettes de sushis.

Autre anecdote de scénario : les noms des personnages. Pour les plus aguerris, vous aurez sûrement mis le doigt sur la signification des noms des personnages principaux !
C’est ainsi que Neo est l’anagramme de One (L’Elu) et vit dans l’appartement n° 101, Morpheus renvoie au Dieu des songes Morphée, Trinity représente la Trinité Mère/Femme/Guerrière et vit au n° 303, Cypher rappelle sans aucun doute Lucifer. Quant à l’agent Smith (interprété par le célèbre Hugo Weaving), qui est à la fois partout et nulle part, il porte le nom de famille le plus référencé aux États-Unis…

Fargo (1996)

affiche du film Fargo

Un peu moins connu que Matrix (ce qui n’est pas compliqué, nous sommes d’accord), j’avais envie de vous parler de ce film réalisé par les frères Joel et Ethan Coen (alias les frères Coen dans le milieu du cinéma). Je l’ai vu pour la première fois lorsque j’étais adolescente, bien après sa sortie ; il m’a permis de me découvrir cette passion pour les films à l’humour absurde et sombre que j’affectionne encore tant aujourd’hui.

Sorti en 1996 et réalisé par les frères Coen, comme dit précédemment, Fargo est un film policier que je rapprocherais plutôt de la comédie noire.
C’est la délicieuse et tellement drôle Frances McDormand qui joue une chef de la police enceinte qui va mener l’enquête afin d’élucider des homicides routiers. Elle sera finalement mise sur la piste de Jerry Lundegaard, directeur commercial dans une concession automobile, mais aussi dans une grosse galère financière.
Ce dernier va décider d’engager deux malfrats afin de faire enlever sa femme et de récupérer ainsi la rançon que son richissime beau-père versera pour sauver sa fille. Mais les choses ne vont pas se passer comme prévu, comme souvent avec les frères Coen ! Je vous invite à voir le film pour découvrir comment se déroule ce joyeux b**del (sera enlevé sur le support) si savoureux au visionnage.

Du côté des anecdotes, sachez que les frères Coen ont eux-mêmes réalisé le montage du film, cachés derrière un autre nom, celui de Roderick Jaynes. Ils avoueront cela lors de la cérémonie des Oscars de 1997, à l’occasion de la nomination du film pour le meilleur montage.
Comme les deux frères ne manquent pas une occasion de faire des canulars, vous pourrez ainsi remarquer que le générique du début du film précise que le film est inspiré de faits réels… avant de revenir dessus dans le générique de fin, annonçant alors que l’histoire n’est pas du tout inspirée de faits réels. Personnellement, après avoir vu le film, je préfère me dire que les évènements que l’on voit n’ont jamais eu lieu !

Vous pourrez également chercher les nombreux hommages à Stanley Kubrick que les réalisateurs ont parsemés dans le film.

Ce qui est génial avec les frères Coen c’est le travail sur les méchants dans leurs films, qui sont souvent un peu idiots. Au sujet de Fargo, Ethan Coen explique les avoir rendus simples d’esprit pour « aller contre le cliché hollywoodien du méchant comme superprofessionnel, qui contrôle tout ce qu’il fait. En fait la plupart du temps, les criminels appartiennent à des strates de la société qui ne sont pas équipés pour affronter la vie et c’est pour cela qu’ils se font prendre si souvent. En ce sens aussi notre film est davantage du côté de la vie que des conventions du cinéma et du film de genre ». C’est aussi ces rôles qui rendent les personnages si attachants et Fargo si drôles… Même si je ne vous le conseille pas si vous n’appréciez pas la vue du sang à l’écran.

L’accueil du film a été très bon dès sa sortie et il a très largement rentabilisé son coût (il a coûté 7 millions de dollars et en a engrangé 24 millions). Une communauté de fan a été suffisamment assidue pour qu’en 2013, la chaîne de télévision FX commande une série adaptée du film. Appelée également Fargo, elle est produite par les frères Coen et réalisée par Noah Hawley. La série, de son côté, ne se déroule pas dans la ville de Fargo comme le film, mais dans la ville de Bemidji dans le Minnesota. Elle a lieu dix-neuf ans après les évènements du film et le casting est, vous vous en doutez, différent. Je n’ai pas vu la série, mais j’en ai entendu de très bonnes critiques, je ne peux que vous encourager à y jeter un œil, après avoir vu l’œuvre originale évidemment !

Jurassic Park (1993)

image du premier Jurassic Park

J’annonce tout de suite : j’ai été traumatisée par ce film quand j’étais enfant. On me l’a montré alors que j’étais sûrement trop jeune pour supporter des scènes un petit peu stressantes à base de dinosaures grandeur nature…
Maintenant que les choses sont dites, je vais pouvoir vous parler de Jurassic Park, qui est un grand classique du genre (même si j’ai honte de vous dire qu’encore aujourd’hui, je suis incapable de regarder ce film jusqu’à la fin).

Jurassic Park est un film d’aventure et de science-fiction qui porte sur un parc d’attractions du même nom. La grande majorité du film se déroule sur quelques jours. Le gérant envoie une équipe d’experts en paléontologie dans le parc afin d’avoir leur aval avant l’ouverture de son parc révolutionnaire, puisqu’il a réussi à donner vie à des dinosaures grâce à la génétique… jusqu’à ce qu’une tempête coupe toutes les transmissions radio et laisse l’équipe de scientifiques sur cette terre hostile.

Bien sûr vous connaissez probablement le film, j’avais donc plutôt envie de développer la création et la production de cette saga devenue mythique ! Son histoire est assez complexe, je vais donc tâcher de faire au plus simple.
Jurassic Park est né de l’imagination de Steven Spielberg (qui a réalisé les deux premiers volets de la saga), ainsi que de l’auteur du roman homonyme, Michael Crichton. Les deux hommes, amis de longue date, ont donc créé l’univers en simultané ; Crichton écrivant ses romans durant la phase de pré-production du film.
Spielberg avait d’ailleurs commencé très en amont à préparer le terrain pour Jurassic Park. L’idée était d’intéresser le public et notamment les jeunes générations aux dinosaures. C’est ainsi qu’il a produit le film d’animation en 1988 Le Petit Dinosaure et la Vallée des merveilles, avec le célèbre Petit Pied le « long cou » dans le rôle principal ; ainsi que plusieurs documentaires sur les dinosaures.
Cette démarche commerciale originale s’est également accompagnée de nombreux produits dérivés, qui étaient montrés dans le film (puisque je le rappelle, il s’agit de la mise en scène d’un parc d’attractions).

Michael Crichton annonce avant même la sortie du livre qu’il souhaite une redevance de 1,5 millions de dollars ainsi qu’un pourcentage non négligeable sur les recettes du film (il avait du flair, visiblement). Le livre sort finalement en 1990 et, au même moment Universal gagne les droits pour Spielberg, contre des monstres de la production : Warner Bros. (avec Tim Burton), Columbia Tristar (avec Richard Donner) et la 20th Century Fox (avec Joe Dante).

Universal décide de payer un peu plus Crichton (500 000 dollars tout de même) pour qu’il fasse lui-même l’adaptation du roman en script de cinéma, qui portera finalement à l’écran environ 20 % du roman, déjà assez long et coûteux à produire dans le cadre de certaines scènes.

La suite de l’histoire, vous la connaissez : l’équipe engagée par Spielberg, notamment pour la création des animatroniques de dinosaures (robots télécommandés ou câblés pour être animés en direct), des effets spéciaux et de la création de monstres en stop motion (animation image par image en déplaçant les modèles) va fournir un travail colossal pour développer cette esthétique que l’on connaît tous.

Le succès sera au rendez-vous et heureusement (!) parce qu’Universal a parié gros sur cette licence, en investissant pas moins de 65 millions de dollars dans les produits dérivés (jeux vidéo, figurines, bande originale en CD, romans, etc.).
Le film est devenu le plus gros succès financier jamais réalisé jusque-là, devant E.T. l’extra-terrestre, également réalisé par Spielberg, précédent détenteur du titre. Il perdra son titre cinq années plus tard, lors de l’arrivée de Titanic, sorti également dans les années 90 et dont j’aurais pu vous parler.
Il reste néanmoins l’un des 30 films ayant accumulé plus d’un milliard de recette de tous les temps.

Avez-vous vu ces films ? Connaissiez-vous certaines anecdotes à leur sujet ? Quel est votre film préféré sorti dans les années 90 ? Peut-être pourrons-nous envisager une partie 2 avec vos propositions soumises en commentaire !

Audy-kun

Sources textes

Le point – l’origine du code vers révélée
Matrix
Secrets tournage Matrix

Secrets tournage Fargo
Fargo

Animatronique
Les plus gros succès du box-office
Jurassic Park

Sources images

image à la une

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3 thoughts on “Retour en enfance : 3 films mythiques des années 90”

  1. Oh oui, Fargo !!! J’avais adoré le côté décalé, moi aussi (même si je l’ai vu bien après sa sortie)^^ Jurassic Park reste l’une de mes sagas préférées *_*
    Sinon, j’avais A-Do-Ré Forrest Gump, Pulp Fiction (Tarantino forever *_* ), le cinquième élément, The Mask, Jumanji et Heat (DeNiro/Pacino dans le même film, ça s’oublie pas ! )
    Seven et Le silence des Agneaux m’avaient traumatisée (bon j’étais un peu jeune pour regarder ça, aussi…)

    Pis les années 90, c’était aussi les slashers movies… Que de souvenirs xD

     
  2. Il manque Fargo à ma culture cinématographique, mais je valide pour les deux autres !

     

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