Ramener à la vie les espèces disparues ?

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En avril 2013, le magazine « National Geographic » sort dans les kiosques un dossier sur les espèces disparues : « Les ramener à la vie. ». Il fait suite aux conférences qui ont eu lieu le 15 mars dernier à Washington D. C., « Revive and Restore », en partenariat avec la « TEDxDeExtinction ». Cette idée de ressusciter les espèces disparues peut en émerveiller plus d’un, mais beaucoup de questions se posent : comment faire ? Peut-on le faire ? Quels sont les problèmes éthiques et techniques qui se posent ?

animal préhistorique

Ramener à la vie les espèces disparues ?

Comment ramener les espèces disparues à la vie ? Le clonage.

Afin de ramener une espèce disparue à la vie, un seul moyen existe : la cloner ! Le clonage consiste à donner naissance ou à créer un individu génétiquement identique à un autre. Il remplace la reproduction sexuée : pas de séances d’ « Ouba Ouba » en perspective donc !

Lors d’une reproduction sexuée, ce sont les gamètes* femelles et mâles qui sont à l’origine du patrimoine génétique du futur embryon : le père apporte une partie de ses gènes, qui vient s’ajouter à ceux apportés par la mère. Chez l’Homme par exemple, le gamète mâle, appelé spermatozoïde, et le gamète femelle, appelé ovule, fusionnent pour donner l’embryon, futur bébé. Lors du clonage, le noyau d’un ovule, cellule-œuf de la mère, est prélevé et remplacé par le noyau d’une cellule de l’individu qu’on souhaite cloner. Il n’y a pas d’étape de fécondation : la cellule-œuf reçoit directement un noyau entier contenant l’information génétique de l’organisme à reproduire.

L’embryon, futur individu, portera le patrimoine génétique de l’individu à l’origine du noyau transféré dans l’ovule : il aura donc les mêmes gènes ! Cependant, il ne lui sera pas parfaitement identique comme le seraient par exemple deux jumeaux ! En effet, il n’y a que l’ADN du noyau qui est partagé entre l’individu et son clone. Les mitochondries*, sortes de moteurs de la cellule, et donc l’ADN mitochondrial, proviennent de la mère : l’individu cloné aura les mitochondries de sa mère porteuse et non celles de l’individu à cloner. Eh oui, dites-vous que de votre mère, avant d’en avoir gagné le caractère détonant, vous en avez hérité vos mitochondries !

Le clonage par transfert de noyau peut être effectué avec deux sortes de cellules provenant de l’individu qu’on souhaite cloner. Le noyau peut être extrait de blastomères* : ces cellules sont indifférenciées, ce qui signifie qu’elles n’ont pas de rôle déterminé dans le fonctionnement de l’organisme. Le noyau peut aussi provenir de cellules différenciées : ces cellules, dites somatiques, ont une fonction bien déterminée, comme une cellule de la peau par exemple. Dans le cadre du clonage d’espèces disparues, le noyau transféré proviendra (s’il est possible d’en posséder un intact pour l’espèce) d’un poil, d’un os, donc d’une cellule différenciée, comme pour la brebis Dolly clonée en 1997. Pour Dolly, les scientifiques ont utilisé des cellules de glandes mammaires.

Cloner un être vivant

Le clonage par transfert de noyau de cellules somatiques se déroule en plusieurs étapes. On prélève un ovocyte : cette cellule-œuf jouera le rôle d’ovocyte-porteur. Il subit ensuite l’extraction de son noyau. Le noyau d’une cellule somatique est injecté dans l’ovocyte « porteur » : la cellule-œuf portera donc un noyau contenant l’information génétique de l’individu à cloner. L’ovocyte est ensuite activé par un choc électrique et mis en culture pendant quelques jours avant de mijoter au four à 180° pendant 40 minutes. Ah, non ! Je confonds avec le clafoutis aux courgettes ! Je reprends… Après une mise en culture, l’ovocyte doit être implanté dans un autre type de four, l’utérus d’une mère porteuse. Si tout se déroule bien, après le temps de gestation, un clone tout beau tout neuf est obtenu !

Doit-on ramener à la vie les espèces disparues ?

Cette question soulève beaucoup de problèmes éthiques, alors même que nous vivons une crise de la biodiversité. En effet, la planète subit de nos jours sa sixième extinction massive, dont l’Homme est responsable en partie. Si l’espèce s’est éteinte par l’action de l’Homme, la ramener à la vie est-il nécessaire ? Effectivement si ce qui a causé leur disparition la première fois existe toujours, est-ce bien utile de la faire ressusciter ? Penser à cloner des espèces disparues n’est-il pas irresponsable de la part des hommes alors que plusieurs espèces animales et végétales sont en voie de disparition ? Cela ne va-t-il pas aller à l’encontre des actions déjà menées pour les espèces en danger ? Savoir qu’il est possible de ramener une espèce à la vie inciterait peut-être les gens à ne plus faire attention.

L’absence d’individu vivant ainsi que le peu de matériel génétique disponible oblige non pas à cloner véritablement l’espèce elle-même, mais un hybride entre l’espèce que l’on veut ramener à la vie et l’espèce porteuse : ne serait-ce pas jouer au petit chimiste de la nature comme le Père Noël avec son renne au nez rouge, Rudolph ? Ainsi se pose aussi la question : quand pouvons-nous établir que l’individu obtenu est assez proche génétiquement et que nous sommes en possession de l’espèce disparue ? Ce jeu peut aller plus loin et pousser les scientifiques à faire revivre ces espèces, mais avec des caractéristiques améliorées, des sortes d’OGM façon « Jurassic Park » en somme ! D’ailleurs, tout simplement, une espèce ramenée à la vie, ne serait-ce pas de toute façon un OGM ? De plus, si les techniques évoluent et se simplifient, tout le monde pourra un jour faire son propre élevage de créatures du passé : à côté, un élevage d’albinolamacureuils bleus fera pâle figure !

Le devenir de ces espèces ramenées à la vie n’est-il pas à prendre en compte ? Animaux de laboratoire, animaux de foire ou bien objets de commerce, ils ne vivront pas forcément dans de bonnes conditions et seront à coup sûr élevés uniquement en captivité. En effet, est-il possible de les remettre dans la nature ? Ces espèces vont sûrement perturber l’écosystème actuel. De même, l’environnement ne correspondra pas forcement à leurs besoins. De plus, pour ce qui est des espèces végétales, au vue de leur mode de reproduction, ne vont-elle pas contaminer et envahir le milieu ? Les cas d’espèces introduites ne sont-ils pas à prendre comme mise en garde ?

Ramener à la vie une espèce disparue, n’est-ce pas prendre le risque de jouer au créateur ? Depuis toujours, l’Homme essaie de manipuler la vie et de contourner les règles de la nature, peut-être pour marquer sa suprématie sur celle-ci. D’un point de vue plus religieux, la disparition du mammouth est une décision du Dieu-créateur, remettre à la vie des espèces disparues serait prendre la place de celui-ci. De plus, pourquoi faire revivre une espèce plutôt qu’une autre ? Peut-on, doit-on choisir entre les dodos, les mammouths, les progymnospermes (plantes fossiles) et les paschalococos (espèce de palmiers disparue) ?

Si l’exploit se réalise, faut-il informer le grand public ou garder secrète cette avancée ? De même, comment sera perçue cette action ? Certains pourraient penser que c’est contre nature, alors que d’autres applaudiraient l’exploit. Les avis seront sans doute divers et variés : cela suscitera sûrement un grand engouement, mais quelles seront les réactions des mécontents ? Comment réagiront, par exemple, les grands groupes religieux ? La population et ses réactions peuvent donc constituer un point de discussion important dans le cadre de la résurrection d’espèces disparues.

Quelles espèces ramener à la vie ?

À quoi ressemble l’espèce disparue idéale ? Quelles sont les caractéristiques de la meilleure candidate à la résurrection ?

Cette espèce doit-elle être appréciée, aimée, comme l’est le mammouth, pour prétendre au poste d’ « espèce à ressusciter » ? L’espèce doit aussi présenter un intérêt à la fois écologique et scientifique. Si elle jouait un rôle écologique important, il serait, en effet, intéressant de la ramener à la vie. De même, si cette espèce peut aider à faire avancer la science, en vie, elle peut être un atout pour les chercheurs. Cependant, la priorité doit être avant tout donnée aux espèces qui sont l’unique représentante de leur genre ou de leur famille.

En pratique, le cas idéal est une espèce de laquelle on dispose de tissus et de germes assez bien conservés pour permettre le clonage. Le tigre de Tasmanie, disparu en 1936, par exemple, est très bien conservé. Mais disposer de tissus et de cellules ne signifie pas pour autant que l’ADN sera intact. En effet, l’ADN se dégrade facilement. Connaître le génome d’une espèce est primordial pour la ramener à la vie : de plus, il doit être facilement manipulable. De même, pour faciliter le clonage, il faut disposer d’espèces assez proches de celle qu’on veut ressusciter : en effet, il est important d’avoir des cellules-œufs et des mères porteuses qui lui ressemblent pour diminuer les risques d’échecs. Il faut aussi disposer d’assez de matériel pour obtenir plusieurs individus afin d’avoir une diversité génétique suffisante pour la survie de l’espèce.

Le devenir de l’espèce une fois clonée est aussi à prendre en compte. L’espèce doit pouvoir se reproduire facilement et notamment en captivité dans un premier temps. Dans l’idéal, pour un retour à l’état sauvage, son habitat doit être resté intact ou pouvoir être restauré. Les raisons de sa disparition doivent-être connues. Le problème est-il toujours d’actualité ou a-t-il été résolu ? Les futures conditions de vie doivent donc pouvoir être contrôlées pour que les efforts mis en place pour sa résurrection ne soient pas vains.

Si l’espèce répond à tous ces critères, elle peut être une candidate potentielle au clonage. Les scientifiques de la « TEDxDeExtinction » (programme scientifique soutenant la résurrection des espèces disparues organisé par l’association TedX) ont établi une liste de 24 espèces contenant par exemple le mammouth, le tigre à dents de sabre, le dodo et le moa.

espèce disparueMoa New ZélandaisSmilodon

Espèces disparues ramenées à la vie ?

Si la résurrection des espèces disparues fait encore débat, certains scientifiques ont quand même tenté de cloner des espèces éteintes. Voici quelques exemples :

La grenouille qui vomit ses bébés, Rheobatrachus silus, en 2011 :

Ce batracien a la particularité d’avaler ses œufs après les avoir pondus pour que ces derniers incubent dans son estomac. Il a été déclaré disparu en 1983. À l’Université de New South Wales en Australie, le professeur Mike Archer et son équipe ont tenté de ressusciter cette espèce. Ils avaient à leur disposition des corps congelés de ces grenouilles datant de 40 ans. De ces corps, ils ont extrait des cellules somatiques. Les noyaux ont été utilisés et transférés dans des cellules œufs de grenouille rayée du Queensland (Mixophyes fasciolatu). En 2011, au bout de 5 ans, l’équipe de recherche a enfin obtenu des divisons cellulaires. Cependant, les clones obtenus n’ont pas dépassé le stade embryonnaire. Le « clonage » de cette grenouille est donc un pas de plus vers le retour des espèces disparues, mais souligne aussi que la technologie n’est pas encore assez évoluée afin de permettre le développement de l’espèce.

Rheobatrachus silus

Le Bucardo, bouquetin des Pyrénées (Capra pyrenaica ssp. pyrenaica) en 2009 :

Le Bucardo est une sous-espèce de bouquetin des Pyrénées disparu en 2000. Une équipe de scientifiques franco-espagnole a tenté de le ramener à la vie en 2009. Ils ont utilisé des cellules de peau prélevées sur le dernier représentant de l’espèce en 1999. Les noyaux de ces cellules ont été transférés dans des ovocytes de chèvres sauvages. Sur 154 embryons ainsi créés, seul un a donné un individu. Cependant, le clone n’a vécu que quelques minutes à cause d’une malformation pulmonaire. Pour l’instant, ces clonages ne rendent chèvres que les scientifiques qui travaillent dessus ! Cependant, cette tentative échouée de ramener à la vie ce bouquetin reste malgré tout une réussite au niveau technique.

 bouquetin des Pyrénées

 Un spécimen archaïque de la famille de Silene Stenophylla en 2012 :

Cette plante à fleur du Pléistocène a disparu il y a 32 000 ans. Svetlana Yashina, David Gilinchisky et leur équipe de l’Académie des sciences de Russie ont réussi l’exploit de cultiver cette plante à partir de fruits retrouvés dans le pergélisol sibérien. Les scientifiques ont prélevé sur ces fruits, pas encore matures, du tissu placentaire : ces échantillons ont ensuite été placés dans un milieu de culture contenant des hormones végétales. Des pousses ont été obtenues et ont grandi au sein du laboratoire. Devenues adultes, elles ont été fécondées par du pollen, lui aussi trouvé dans le pergélisol. Ainsi, les chercheurs ont réussi à obtenir des spécimens archaïques de Silene Stenophylla. Ces scientifiques ont donc eu la Paléo-main verte !

Plante archaique

Faire revivre le mammouth ?

Les différentes recherches scientifiques effectuées sur le mammouth, les corps de Luba et de Kroma découverts en 2007 et 2009 ainsi que la découverte de tissus, de poils et de moelle en 2012 ont relancé le projet de clonage du mammouth. Mais peut-on ramener à la vie cette espèce disparue il y a plusieurs milliers d’années ? Comment procéder ? Faut-il vraiment ressusciter le mammouth ?

animal préhistorique

Espèces clonées : un espoir pour le mammouth ?

Depuis le clonage de la brebis Dolly en 1997, plusieurs espèces ont été clonées à leur tour : une souris, « Cumilina », en 1997, une vache, « Marguerite », en 1998, des cochons, « Millie », « Christa », « Alexis », « Carrel » et « Dotcom », en 2000, un gayal (bœuf sauvage) en 2001, des taureaux en 2001, un chat, « Copie-carbone », fin 2001, d’autres souris en 2002, ainsi que six lapins, trois mules, « Idaho Gem », « Utah Pioneer », « Idaho Star », une jument, « Prometea », un daim et un rat en 2003, une drosophile et un chat en 2004, un chien, « Snuppy », et un cheval, « Paris-Texas », en 2004 et en 2007, le premier primate, « Injaz », un dromadaire en 2009 et des coyotes en 2011.

La majorité de ces espèces sont des mammifères, comme le mammouth, ce qui peut rendre envisageable le clonage de celui-ci. Parmi ces mammifères clonés, certains font partie de l’ordre des périssodactyles (chevaux, tapirs et rhinocéros) : les trois mules, la jument et le cheval. Or, l’ordre des périssodactyles et l’ordre des proboscidiens (éléphants et mammouths), auquel appartient le mammouth, seraient étroitement apparentés. En effet, certains chercheurs affirment que les proboscidiens et les périssodactyles appartiennent à un même super groupe : pantomesaxonia. Ainsi, même si le clonage de périssodactyles augmente les possibilités de clonage du mammouth, les chances de cloner un mammouth restent faibles : aucun éléphant n’a été cloné. De plus, le mammouth est une espèce éteinte et le clonage est effectué à partir de cellules vivantes et d’ovules de même espèce, chose irréalisable dans le cas des mammouths.

Clonage du mammouth : peut-on le faire ?

Dans le cas du mammouth, parler de clonage se révèle difficile. En effet, même si la plupart du temps, les corps de mammouths sont bien conservés dans le pergélisol, la dégradation de l’ADN n’est pas pour autant arrêtée : nous ne disposons donc pas d’un ADN complet et intègre. De plus, aucune cellule vivante (car ce n’est pas seulement la molécule d’ADN, mais un noyau entier, qui est nécessaire au clonage) n’a été trouvée. Tous les espoirs de trouver de telles cellules reposent donc sur les corps et les échantillons trouvés récemment.

Au cas où une cellule vivante de mammouth serait à notre disposition, il faudrait que les différentes étapes du clonage se déroulent parfaitement. Or, dans la plupart des cas, le clonage d’un individu nécessite des centaines d’essais alors qu’il s’agit de cloner un individu de la même espèce que la mère porteuse. Dans le cas du mammouth, cela est impossible, il faudrait donc implanter le noyau dans un ovocyte d’éléphante (d’Asie ou d’Afrique). Le risque est que l’ovocyte réagisse mal à l’implantation du noyau de cellule de mammouth, ce qui mettrait fin au développement du futur clone. Comme nous ne disposons que de bribes d’ADN du pachyderme préhistorique, il est possible d’injecter un ADN partiel, ce qui aboutirait à la création d’une créature mi-éléphant mi-mammouth. Un autre problème se pose alors : est-ce que cet hybride sera viable ? De plus, pour obtenir un individu proche du mammouth, il faudra effectuer plusieurs croisements sur plusieurs générations, ce qui prendrait beaucoup de temps étant donné que la maturité sexuelle de l’éléphant est atteinte à l’âge de 15 ans ! Eh oui ! En matière d’amour, les éléphants prennent leur temps ! Et certaines mauvaises langues diront que passé ce cap, ils trompent énormément !

L’espoir de cloner un mammouth est très limité et reste encore dans le domaine du rêve à cause de la limite des techniques de clonage et de l’absence de matériel génétique intact.

De plus, le clonage ne donne pas toujours un individu normal : certains meurent prématurément, d’autres présentent des anomalies, tels que des problèmes respiratoires et cardiaques ou sont touchés par des maladies qui, souvent, aboutissent à la mort du clone. Ainsi, même si un mammouth est cloné, il se peut que celui-ci présente plusieurs anomalies.

Doit-on cloner le mammouth ?

Si le clonage du mammouth est lancé, comment vivront les clones ? Il faut trouver un environnement dans lequel ils puissent vivre sans qu’il n’y ait de problèmes de cohabitation avec des espèces actuelles. Or, son milieu naturel, la steppe à mammouth, n’existe plus. Il faudrait donc, à l’image du célèbre film de Steeven Spielberg, « Jurassic park », créer un « mammoth park » où le milieu du pachyderme laineux serait entièrement recréé : des chercheurs japonais ont déjà obtenu en 1996 l’autorisation de la région russe de Sakha, en Sibérie, d’utiliser une réserve de 135 kilomètres carrés afin d’y aménager un espace pour des futurs clones.

Si le mammouth est cloné, il restera avant tout un animal de laboratoire (or, contrairement aux souris de laboratoire, il lui faut un espace de vie important, vous imaginez bien ! De plus, s’il n’est pas restreint au centre de recherche, il deviendra « un animal de foire » qui attirera les curieux : on verra ainsi apparaître tout un phénomène financier et mercantile autour de ces animaux préhistoriques où des touristes paieront pour venir observer ces créatures d’un autre temps. Et bien malheureux seront les singes à qui on ne jettera plus de cacahuètes !

Penser à cloner le mammouth n’est-il pas irresponsable de la part des hommes alors que les éléphants eux-mêmes sont en voie de disparition ? En effet, leur nombre a fortement diminué et ce, en majorité à cause de l’Homme. Il serait donc plus important de s’inquiéter du devenir d’une espèce actuelle que de celui d’animaux préhistoriques comme le mammouth, qui ont disparus  il y a plusieurs milliers d’années.

Le mammouth est une des espèces disparues les plus présentes. En effet, la plupart des gens ont déjà entendu parler de cet animal préhistorique : que ce soit dans les livres, les BD, les films documentaires (« Sur la trace des monstres disparus » de la « BBC ») ou les dessins animés, comme par exemple « L’âge de Glace » avec le célèbre mammouth, Manny. Nombreuses aussi sont les représentations de ces immenses mammifères dans les grottes préhistoriques. Si les scientifiques n’ont pas encore réussi à cloner le mammouth, les graphistes l’ont déjà fait : un mammouth créé entièrement en image de synthèse.

Graphisme de Manny

Faire revivre le mammouth est donc quasiment impossible : d’une part, le clonage en lui-même limite les possibilités, d’autre part, reconstituer l’ADN du mammouth relève presque du miracle. Ensuite, il faudrait pouvoir répondre à ses besoins alors que son milieu a disparu avec lui. Enfin, ramener à la vie les mammouths s’accompagne de certains problèmes moraux.

Au-delà des problèmes éthiques que pose le fait de ressusciter des espèces disparues, la technologie n’est pas assez avancée et le matériel génétique pour certaines espèces manque. Alors pourquoi ne pas laisser les futurs Spielberg les ramener à la vie pour nous ? Et vous, qu’en pensez-vous ?

Piiix.

Définitions :
*Blastomères : cellules issues des premières divisions de la cellule-œuf.
*gamète : cellule reproductrice.
*mitochondrie : organite des cellules eucaryotes, siège de la respiration. Moteur de la cellule.

Sources texte :

Sciences et avenir

Futura-sciences

Nature

Revive & Restore

National Geographic

Sources images :

Clonage

Moa

Dodo

Tigre à dents de sabre

La grenouille qui vomit ses bébés

Bucardo, bouquetin des Pyrénées

Silene Stenophylla

Mammouth

Manny le mammouth

5 thoughts on “Ramener à la vie les espèces disparues ?”

  1. Très intéressant cet article !
    Ca serait trop bien de ramener à la vie des rennes préhistoriques *_*

     
  2. Pattenrond

    Super intéressant cet article. J’ai beaucoup apprécié le côté scientifique (avec les problèmes pour faire vivre un clone), mais j’ai surtout aimé le côté éthique que l’on peut oublier facilement.

    J’espère que d’autres articles de ce type verront le jour !

     
  3. Super article ! Je suis d’accord avec Pattenrond pour le côté scientifique et éthique ! 🙂

     
  4. l’article est vraiment bien expliqué. Mais pourquoi ressusciter ce genre d’espèce éteint depuis bien longtemps, alors qu’on est entrain de recréer une extinction massive. Autant ramener les espèces récemment éteintes et dont on a plus de chance de récupérer l’ADN.

     
  5. Bonjour,

    Je tiens à vous féliciter pour cet article intéressant sur la possibilité de ramener à la vie les espèces disparues. Votre analyse est très pertinente et je suis persuadé que cela suscitera l’intérêt de nombreux lecteurs. En effet, avec les avancées technologiques récentes, il est possible d’imaginer un futur où il sera possible de réintroduire des espèces animales disparues. Je serais ravi d’en discuter davantage avec vous et d’en apprendre plus sur vos réflexions quant à cette possibilité. Merci encore pour cet article passionnant.

     

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