Critique de livre : Étoile, le cheval aux yeux de nuit d’Élodie Soury-Lavergne

etoile le cheval aux yeux de nuit
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En manque de lecture pour cet été ? En grand adorateur des équidés et des belles histoires, mais aussi désireux de réaliser une bonne action, vous êtes enthousiaste à l’idée de concilier tout cela en un roman ? N’attendez plus, Étoile, le cheval aux yeux de nuit est fait pour vous !

Informations générales et synopsis

elodie soury-lavergne

Étoile, le cheval aux yeux de nuit est un roman écrit par Élodie Soury-Lavergne. Dès l’âge de six ans, celle-ci se destinait déjà à un métier d’écriture : poète ou écrivain, là était la question. Finissant par allier habilement les deux, Élodie Soury-Lavergne, originaire de Valenciennes, fut récompensée en 2011 pour une de ses nouvelles par le prix du Jeune Écrivain. À présent domiciliée près de Lille où elle exerce le métier de journaliste et après son premier roman Les cadavres en fleurs, elle décide de sortir un deuxième roman sur sa passion qu’est l’équitation. Elle est elle-même propriétaire d’une jeune jument frison sauvée de l’abattoir à l’âge de deux ans par l’association Réflexe Adoption, et nommée Farah. Vous pouvez d’ailleurs admirer la magnifique Farah sur la couverture de ce roman de 159 pages !

etoile le cheval aux yeux de nuit

Étoile, le cheval aux yeux de nuit est un roman jeunesse publié par les éditions Nord Avril en février 2016 relatant l’histoire de la jeune Livia, douze ans, qui réapprend à vivre suite à un grave accident lui ayant coûté ses jambes. Alors qu’elle se replie de plus en plus sur elle-même, sa route croise celle d’Étoile, un attachant double poney à la robe noir ébène. Celui-ci ressemble étrangement à Livia : il a seulement 12 ans tout comme elle, mais il a aussi un handicap : il est aveugle. Le cheval possède une magnifique étoile sur le chanfrein qui est à l’origine de son nom. Livia, qui n’avait jamais été en contact avec un cheval auparavant, va alors s’épanouir petit à petit au contact d’Étoile. Il lui prêtera ses jambes pour qu’elle puisse à nouveau se mouvoir et la jeune fille lui confiera ses yeux afin de le guider. Cette idée saugrenue vient d’Alain, qui est non seulement le directeur du centre équestre, mais aussi le propriétaire d’Étoile. Aidée par Louis, le nouvel ami de Livia, Alain et ses parents, la jeune fille va se découvrir un don singulier pour comprendre les chevaux et se révéler une parfaite jeune fille qui murmure à l’oreille de nos amis les équidés.

Mon avis

Je tiens tout d’abord à remercier Élodie Soury-Lavergne pour l’envoi de ce livre en partenariat avec Le Mag’. J’ai été vraiment ravie lorsque l’enveloppe a été déposée chez moi et que j’ai pu me plonger dans cette très belle histoire. Ce fut un réel plaisir, merci encore !

Vous souvenez-vous du film Danse avec lui de Valérie Guignabodet sorti en 2007 avec Mathilde Seigner en vedette ? Ce film posait les bases de la reconstruction de soi grâce aux chevaux, ou plus simplement en un mot : l’équithérapie.
Élodie Soury-Lavergne va bien plus loin encore que la jeune héroïne du film, brisée après une rupture sentimentale. Elle met en scène une jeune fille handicapée moteur et une famille détruite qui vont doucement évoluer grâce à un propriétaire de centre équestre et à un double poney qui ne sont clairement pas comme les autres. L’équithérapie a une place prépondérante dans cette histoire, mais elle inclut aussi une autre variable : le cheval, lui aussi, évolue favorablement au contact de la jeune fille.

L’histoire est aussi touchante que les thèmes abordés peuvent être durs. On parle de handicap chez une jeune fille de 12 ans qui avait encore toute la vie devant elle, de différences, de moqueries par d’autres camarades, mais aussi d’acceptation de soi et d’épanouissement. J’ai beaucoup aimé le point de vue quasiment omniscient. On suit plusieurs personnages à la suite selon ce que l’auteure veut nous faire savoir, on connait les pensées de chacun des protagonistes et on n’est pas forcément cantonné à l’esprit de Livia.

Ce livre reprend à la perfection les paroles de Xénophon, célèbre philosophe au Ve siècle qui disait : « Le cheval est un bon maître non seulement pour le corps mais aussi pour l’esprit et le cœur. ».
Étoile va en effet aider Livia et sa famille à sortir de l’enfer post-accident dans lequel Livia se sent coincée, dans un corps qui ne lui répond plus parfaitement avec des parents qui se sentent coupables et la surprotègent en conséquence.

Ce récit est une belle histoire de complicité entre la jeune fille et son cheval. Elle nous permet de nous plonger au cœur d’un centre équestre dirigé par le merveilleux Alain aux qualités humaines irréfutables. J’ai beaucoup aimé l’ensemble des personnages. Ils sont tous vraiment attachants dans leur singularité et évoluent tous à l’allure de Livia et de son cheval. L’équithérapie dans ce roman soigne non seulement Livia, mais aussi sa famille et Alain, le directeur du centre équestre !
J’ai été très touchée par la rencontre entre Livia et Étoile qui se fait progressivement, mais qui est vraiment très belle. Ces deux-là ont eu beaucoup de chance de se trouver ! Étoile est vraiment très attachant, on a bien envie, nous aussi, d’aller le voir chaque jour pour le sortir un peu de la monotonie de son box, tout cela ponctué de carottes et de bonbons bien sûr !

Le roman est marqué de quelques rebondissements et d’une très belle fin qui saura ravir petits et grands.

Il s’agit là d’une histoire enchanteresse qui m’a vraiment donné envie de reprendre l’équitation que j’ai arrêtée il y a déjà quelques années. Tout y est : les descriptions sont très précises, assez pour que l’on sente quasiment l’odeur du foin et des chevaux qui nous emplit les narines lorsqu’on pénètre dans une écurie. Élodie Soury-Lavergne a réussi à me rappeler des souvenirs oubliés depuis longtemps concernant des cours d’équitation, du temps que je passais aux écuries, du contact si singulier, si différent avec chaque cheval, mais aussi et surtout du plaisir que j’éprouvais à m’en occuper.

J’ai beaucoup aimé observer l’évolution de Livia qui éclot et s’épanouit totalement au contact des chevaux. J’ai trouvé le développement de son don vraiment très intéressant, véritable éthologue en herbe !

Ce livre a clairement su réveiller mon vieux rêve d’avoir un cheval de par les émotions décrites et le magnifique contact entre Livia et ses amis équins.

L’écriture est fluide et agréable. Les pages se tournent toutes seules, il n’y a aucune longueur. Les actions et rebondissements s’enchaînent jusqu’à la fin.

En conclusion, Étoile, le cheval aux yeux de nuit est un roman jeunesse qui fera tout pour vous séduire du début à la fin de par la complicité entre les protagonistes, mais aussi de par la reconstruction et l’évolution de l’ensemble des personnages qui aboutit à une très claire renaissance de chacun. Laissez-vous tenter et poussez vous-même les portes de l’écurie pour vous rendre au bout du couloir, là où Étoile vous accueillera avec un joyeux hennissement pour peu que vous ayez dans votre poche quelques bonbons aux fruits des bois… !

De plus, il est important de noter que si vous souhaitez réaliser une bonne action, c’est votre jour de chance ! En effet, pour chaque exemplaire d’Étoile, le cheval aux yeux de nuit acheté via l’association Réflexe Adoption, 3.24 € seront reversés à cette même association ! Pour cela, il vous suffit de commander votre livre en envoyant un mail à : Etoile_Reflexeadoption@yahoo.com. Attention, si vous achetez votre livre autrement, rien ne sera reversé à l’association !

Quelques citations pour vous faire craquer :

« A cet instant, la maman de Livia se dit que sa fille savait danser avec les chevaux et elle fut particulièrement fière d’elle. »
« Les journalistes racontent ce que vivent les autres. Moi, je n’ai pas envie de raconter, j’ai envie de vivre. »

Avez-vous déjà lu ce livre ?
Cet article vous a-t-il donné envie de vous y plonger ?
Dites-nous tout !

Mayumi

 

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2 réflexions sur “Critique de livre : Étoile, le cheval aux yeux de nuit d’Élodie Soury-Lavergne”

  1. Bonne idée de cadeau pour de jeunes adolescentes qui aiment la lecture… Je retiens 😉 ! Peut-être même pour moi tout bien réfléchi.

     

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