Critique littéraire : La trilogie « Troisième humanité » de Bernard Werber

Première de couverture du tome 1
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Il y a un peu moins de deux ans, Kaalyn vous présentait le roman Demain les chats de Bernard Werber, qui venait alors de sortir. Aujourd’hui c’est à mon tour de vous parler de l’une des œuvres de cet auteur : la trilogie Troisième humanité. Si les gros romans ne vous font pas peur, lisez la suite de cet article !

Informations générales sur les livres

Tome 1

Titre : Troisième humanité

Date de première parution : 3 octobre 2012

Nombre de pages (format de poche) : 686

Nombre de chapitres : 211

Première de couverture du tome 1

Tome 2

Titre : Les micro humains

Date de première parution : 2 octobre 2013

Nombre de pages (format de poche) : 495

Nombre de chapitres : 119

Première de couverture du tome 2

Tome 3

Titre : La voix de la Terre

Date de première parution : 1 octobre 2014

Nombre de pages (format de poche) : 696

Nombre de chapitres : 242

Première de couverture du tome 3

Synopsis

L’histoire commence, comme nous l’indique l’auteur en prologue, précisément dix ans jour pour jour après l’instant où nous ouvrirons le roman et commencerons à le lire. Le roman s’ouvre sur les pensées… de la Terre. Oui, vous avez bien lu, dans cette histoire, notre planète est un personnage à part entière. Elle se fait appeler Gaïa et elle a un grand projet qu’elle souhaite confier aux humains, mais pour ça, elle doit d’abord trouver la ou les personnes idéales. En attendant, elle nous raconte sa propre histoire, depuis sa création il y a 4,5 milliards d’années jusqu’à nos jours, en passant par l’apparition de la vie à sa surface qu’elle a rendue possible au fil de sa propre évolution ainsi que sa rencontre plutôt chaotique avec la Lune, qu’elle nomme Théia.

Dès le début de l’histoire, trois humains font une découverte surprenante : il y a eu une humanité avant la leur. En effet, une petite équipe d’exploration que dirige Charles Wells découvre qu’il y a un peu plus de huit mille ans, une civilisation très avancée d’humains dix fois plus grands que nous – qu’il nomme « Homo gigantis » – a vécu sur la Terre, puis s’est éteinte alors que notre civilisation s’est mise à se développer. Malheureusement cette équipe d’exploration ne pourra pas délivrer cette information au grand public, mais David Wells, le fils du chef d’expédition et notre personnage principal, apprendra tous les détails de cette découverte.

Étant lui-même biologiste et l’un des participants au concours de la nouvelle branche « Évolution » de l’université de la Sorbonne, David a comme théorie que toute vie va en se miniaturisant et que lors de ce processus d’évolution, elle gagne de meilleures capacités d’adaptation à son environnement. La découverte de son père le confortera dans cette conviction, persuadé que c’est en rapetissant que l’Homo sapiens a survécu contrairement aux « Homo gigantis » d’il y a huit mille ans, qui n’étaient pas assez adaptés à la vie sur Terre. Il est ainsi convaincu qu’après notre humanité, il y en aura une autre, mais il ne sait pas encore à quel point il sera impliqué dans l’apparition de cette troisième humanité.

 

Mon avis sur la trilogie et son auteur

J’ai découvert les œuvres de Bernard Werber totalement par hasard il y a sept ans, je trainais dans les boutiques d’un aéroport avant de partir en vacances et la couverture du livre Le miroir de Cassandre m’a tout de suite attirée (et ce ne sont pas ses 785 pages qui me faisaient peur). Je l’ai donc pris dans mes bagages et en moins de trois jours, je l’avais terminé. Je l’ai tellement apprécié qu’à mon retour, je suis partie m’acheter au hasard quelques autres livres de cet auteur. À ma grande déception, je n’avais pas autant de facilité à lire certains de ses autres romans que j’en ai eu pour Le miroir de Cassandre, mais avec le recul, je pense que j’étais tout simplement trop jeune pour les comprendre et les apprécier à leur juste valeur. La preuve en est, durant mes dernières vacances, j’ai dévoré la trilogie Troisième humanité en moins de deux semaines. Je vais donc pouvoir partager avec vous mon avis sur celle-ci.

Quand j’ai commencé le premier tome, j’étais vraiment surprise par ce choix de présenter notre planète comme un personnage principal, et même, de la doter d’une conscience d’elle-même, de la considérer comme un être vivant, mais j’ai rapidement compris son utilité. Elle est en effet très présente, mais plus qu’un personnage que j’ai particulièrement apprécié, elle est aussi là pour délivrer des informations qu’on ne connaît pas forcément très bien comme les dates clés de l’apparition de certaines formes de vie ou des données concernant les « Homo gigantis », qu’on ne connaît pas du tout. Elle évolue en parallèle des autres personnages principaux et intervient aux bons moments pour que le lecteur ne soit pas perdu et qu’il ait connaissance de toutes les informations nécessaires.

En effet, l’une des particularités des romans de Bernard Werber est qu’on ne lit pas simplement une histoire, on apprend énormément de nouvelles choses. Pour ne pas perturber le déroulement de l’intrigue en bourrant ces informations dans les dialogues entre les personnages, Bernard Werber a trouvé la solution idéale : tous les deux ou trois chapitres de cette trilogie (qui sont plutôt courts), il intercale des extraits de L’encyclopédie du savoir relatif et absolu qui, dans l’univers de ses romans, a été écrit par Edmond Wells (l’arrière-grand-père de David Wells). Sachez aussi que vous pouvez vous procurer dans la vraie vie La nouvelle encyclopédie du savoir relatif et absolu écrit ici par Bernard Werber, évidemment. Dans cette encyclopédie, on trouve par exemple des explications sur la religion, la science, la médecine, l’Histoire, mais aussi la cuisine ! Et celles-ci sont bien tirées de la réalité. Cette idée d’intercaler des passages de l’encyclopédie entre les chapitres du roman et ceux des pensées de Gaïa permet ainsi à la trame principale de pouvoir faire référence à des sujets parfois complexes sans perdre le lecteur dans de trop longs dialogues explicatifs.

Dans cette trilogie, et comme à son habitude, Bernard Werber nous pousse à réfléchir et à réagir à ce qu’il se passe dans l’intrigue de l’histoire. Tout au long des trois romans, on nous invite à réfléchir au futur de l’humanité et c’est particulièrement représenté par le biais de Natalia Ovitz, l’un des personnages principaux, qui sera la première à parler de sept futurs possibles vers lesquels l’humanité pourrait évoluer. Pour mieux comprendre ce à quoi je fais référence, je vous conseille de suivre ce lien qui vous mènera au site officiel de Bernard Werber et plus précisément au résumé du deuxième tome. Attention donc au petit spoiler, mais l’image heptagonale et la légende qui va avec est présente dans la trilogie et les personnages principaux y feront régulièrement référence.

Au fur et à mesure que l’histoire avance, on se retrouve à se projeter dans certains de ces futurs, à imaginer comment pourra évoluer l’humanité et moi-même hors de ma lecture je me suis plusieurs fois surprise à me projeter dans un ou deux siècles pour imaginer comment pourrait être notre monde si on suivait l’un de ces chemins ou encore d’autres voies.

Je pense que, comme l’a si bien dit l’un des personnages du roman, notre société ne pense pas vraiment au futur lointain, au monde que nous laisserons à nos descendants, elle pense à comment nous allons évoluer dans les années qui viennent sans penser aux conséquences de nos choix.

Voilà ce que j’aime le plus lorsque je lis des romans de Bernard Werber, c’est sa manière qu’il a de nous pousser à ouvrir notre esprit à de nouvelles choses, et de nous montrer de nouvelles perspectives. S’en est au point que de athée, je me suis revendiquée agnostique suite à ma lecture de la pentalogie du ciel, cinq romans centrés sur ce qu’il pourrait y avoir après la vie. Il a chamboulé ma vision du monde et c’est pour ça que j’admire autant son travail. Il n’impose pas sa façon de voir les choses, il nous pousse simplement à nous questionner sur nos convictions, sur notre vision du monde et c’est particulièrement rafraîchissant.

J’espère que cette critique vous aura donné envie de découvrir cet auteur, et si vous avez déjà lu cette trilogie, n’hésitez pas à venir en parler en commentaires !

JustOneAlien

 

Sources texte

Site officiel de Bernard Werber

Decitre

Sources images

Image à la une : Image personnelle

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Image Tome 2

Image Tome 3

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