Un jour, j’ai décidé d’apprendre l’allemand. Je ne connaissais presque aucun mot de cette langue, je suis partie quasiment de zéro. Désormais, je peux comprendre un texte simple, j’ai presque le niveau B1. Comment ai-je fait ? Quelles sont mes motivations ? Lisez la suite de cet article pour en apprendre davantage !
Mon expérience avec les langues
J’ai appris plusieurs langues à l’école. Tout d’abord l’allemand, en CM1 et CM2 (j’avais entre 9 et 11 ans). Ensuite, dès mon entrée au collège (11 ans), on m’a imposé l’anglais comme langue vivante (LV). Deux ans plus tard, j’ai choisi une seconde langue vivante. J’avais le choix entre allemand ou espagnol. Ma famille m’a fait comprendre que l’espagnol était plus facile, plus « beau ». Eh oui, j’avais 13 ans, j’ai bêtement pensé comme elle, c’est pourquoi j’ai suivi son conseil et j’ai choisi l’espagnol. Arrivée au lycée (15 ans), j’ai souhaité apprendre une troisième langue, l’italien. Mon arrière grand-père était Italien, donc pour moi cela faisait partie de ma culture. J’ai tenu deux ans. En effet, l’italien et l’espagnol sont deux langues latines et je me trompais souvent entre les deux. L’échéance du baccalauréat approchait, je ne souhaitais me compliquer la tâche et je voulais mettre toutes les chances de mon côté pour réussir mon épreuve de LV2 espagnol. J’ai donc abandonné ma LV3 italien. Cependant, en dernière année de lycée, j’ai commencé le grec. Oh, juste une initiation, une option non notée. C’était par curiosité, mais aussi pour préparer mon voyage scolaire en Grèce en fin d’année.
Arrivée dans les études supérieures, j’ai tout laissé tomber. J’ai pratiqué un peu l’espagnol, car mon petit ami de l’époque était espagnol (j’avais de gros moments de solitude quand la famille se mettait spontanément à parler espagnol à table, et quand elle m’interpellait…), et un peu d’anglais (quand je regardais des séries en VO par exemple).
L’année dernière, le déclic
Mon compagnon est bilingue. Il parle allemand dans le cadre de son travail. Il y a quelques années, nous sommes partis en vacances en Alsace et nous avons passé une journée en Allemagne. Je suis le cliché d’une Allemande, du point de vue physique, donc dans les commerces ou les restaurants, on s’adressait à moi. Le problème, c’est que de mon initiation au primaire, il ne me restait que des mots de politesse style bonjour, merci, au revoir. Pas de quoi tenir une conversation. Heureusement que mon compagnon était là et que je me débrouillais en anglais.
De retour en France, l’eau a coulé sous les ponts. Et en février 2019, je me suis dit « pourquoi ne pas apprendre l’allemand ? » . En effet, je ne suis plus étudiante, je n’ai donc plus de cours à apprendre et j’ai peur que, non stimulée, ma mémoire soit moins efficace. De plus, j’ai toujours été fascinée par les marchés de Noël, et je rêve d’aller en visiter en Allemagne. Enfin, mon conjoint le parle, pourquoi ne pas progresser pour échanger avec lui (sans que notre fille comprenne bien sûr !).
C’est donc comme cela que je me suis mise à l’allemand.
Apprendre l’allemand seule, par où commencer ?
J’ai commencé mon apprentissage par un détour à la librairie. J’ai acheté un livre d’allemand, à destination des adultes. Je n’avais pas envie de commencer par les bases scolaires, je voulais un allemand pratique, pour être rapidement opérationnelle.
Je me suis imposée un minimum de cinq minutes de pratique quotidienne.
Mon compagnon m’a énormément aidée au début, lors de mes tentatives de prononciation. Il a pris le temps de me corriger, de me lire les mots et moi je répétais.
Petit à petit je me suis rendue compte que l’apprentissage sur un livre ne suffit pas. En effet, j’apprenais du vocabulaire, comme un bon petit élève, et c’est justement ce que je ne voulais pas faire. Je voulais être opérationnelle !
Je me suis rendue sur Internet et j’ai découvert une chaîne YouTube, celle d’une Française devenue bilingue en une année. Elle donne des conseils et propose des vidéos immersives tout en apportant du vocabulaire de la vie quotidienne. Avec elle, on apprend naturellement. C’est pourquoi sa chaîne s’appelle Natur’allemand. Grâce à elle, j’ai pu découvrir d’autres YouTubeuses qui proposent l’apprentissage de l’allemand, et j’aime beaucoup GermanToGo de par ses vidéos immersives.
Si je résume, j’ai donc le vocabulaire et la compréhension orale. Il me manque de la compréhension écrite. Pas de soucis, là encore, Internet m’a proposé des textes de niveau A1 jusqu’à B2 : ici, avec quatre ou cinq questions à la fin pour vérifier ma compréhension. Je me suis aussi rendue à la bibliothèque pour emprunter des albums en allemand. En effet, la littérature jeunesse est utile pour apprendre une langue étrangère, car les constructions sont simples et les illustrations aident à la compréhension.
Niveau expression (écrite et orale), je m’entraîne en mettant des commentaires aux vidéos YouTube, mais aussi en échangeant avec mon compagnon. C’est parfois hésitant, bancal, mais c’est un aspect important. J’ai mis longtemps avant d’oser me lancer en allemand. J’avais peur de mon accent, peur d’être ridicule. Mon conjoint m’a fait beaucoup déculpabiliser. En effet, il échange beaucoup avec l’Allemagne dans le cadre de son travail, et apparemment les Allemands (surtout les Allemandes dirais-je) adorent son petit accent français !
Depuis peu, je me suis aussi inscrite sur Babel, un site d’apprentissage en ligne. Suite au confinement, j’ai pu bénéficier de trois mois offerts. J’en suis à mon second cours et c’est une bonne surprise. La méthode est très complète, passant de l’écoute à l’écrit en variant les supports et les exercices. Je pense peut-être continuer cette méthode à l’issue des trois mois offerts.
De mon point de vue, il ne faut jamais être totalement seul dans l’apprentissage, il faut échanger. Si vous n’êtes pas à l’aise à l’oral, essayez de trouver un correspondant par exemple, mais le meilleur moyen de progresser, c’est la pratique (surtout orale) et l’immersion. J’ai hâte de partir en Allemagne pour m’immerger complètement dans cette langue.
La motivation et la répétition sont aussi la clé pour favoriser l’apprentissage. En effet, dès le départ, j’étais motivée, je voulais le faire pour moi. Je n’ai pas appris l’allemand sous la contrainte, je prends plaisir à le faire et à me sentir progresser. Cela m’aide énormément et c’est ce qui me permet de me trouver tous les jours entre 5 et 30 minutes pour réviser ou apprendre. Depuis plus d’une année que j’ai commencé, je n’ai jamais manqué une pratique quotidienne. Les formats varient : leçon structurée, relecture de mes flashcards ou de mon cahier de vocabulaire, expression écrite (oui, les conversations WhatsApp avec mon compagnon, ça compte. Et on dit aussi merci aux traducteurs en ligne !) ou orale etc. Les professeurs et spécialistes de l’apprentissage le disent : il vaut mieux consacrer cinq minutes par jour à une leçon que une heure une fois par semaine. D’un côté c’est moins lourd, moins long, et de l’autre, on apprend mieux, sans être en surcharge cognitive.
Ainsi s’achève mon témoignage sur l’apprentissage (presque) seule d’une langue étrangère. Et vous, seriez-vous ajout tiret tenté d’apprendre une langue étrangère, en partant presque de zéro ? Peut-être l’avez-vous déjà expérimenté ? Qu’est-ce qui vous freine ? Dites-moi tout dans un commentaire !
Antivirus
Source texte :
Expérience personnelle
Quelle motivation et détermination, je suis admirative ! L’allemand en plus, c’est pas une langue simple (parlant en connaissance de cause) !
Ça donne vraiment le goût de se mettre à une nouvelle langue aussi ! 🙂
Vivant en Alsace depuis plusieurs années et allant plusieurs fois par an en Allemagne dans le cadre de nos loisirs, mon compagnon et moi nous sommes mis également à l’allemand depuis l’automne dernier. J’en avais fait un peu à la fac aussi mais sans pratique j’avais tout oublié. Nous utilisons l’application « Duolingo », qui est gratuite et plutôt bien faite. J’ai rapidement récupéré mon niveau de fac et depuis amélioré celui-ci. Mais c’est vrai que l’application ne suffit pas, et rien ne remplace la pratique. J’aimerai aussi compléter avec une autre application ou un autre support de cours car sur Duolingo c’est toujours un peu les mêmes phrases, la même logique, et je pense que recouper avec un autre cours qui a une autre approche permettrait de mieux assimiler les leçons qui commencent à être assez complexes pour moi. Il parait que Roseta Stone est top aussi comme application.
Merci Anti !
Depuis que j’habite en Alsace, je me dis que l’allemand serait vraiment un atout (j’ai fait en tout et pour tout 1h d’allemand à l’école, et je suis partie en espagnol direct’ après ahah). Y a 3-4 ans, J’ai tenté d’apprendre avec un livre et duolinguo (trop répétéitf à mon goût), et du coup, les chaînes youtube de tu recommandes, je ne manquerai pas d’y jeter un coup d’oeil ^^