Le métier de kinésithérapeute

kinésithérapie
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Le domaine de la santé vous attire ? Vous aimez le contact humain et avez comme objectif le bien-être et l’amélioration de l’état de santé de votre prochain ? Vous rêvez d’aider une personne à (re)gagner en autonomie ? Le métier de kinésithérapeute vous satisfera certainement, lisez la suite de cet article pour en savoir plus.

Définition et objectifs de la kinésithérapie

douleur kinésithérapeute

Classée dans le monde paramédical, la kinésithérapie se définie étymologiquement par le « traitement par le mouvement ». Les personnes exerçant ce métier sont appelées kinésithérapeutes en Belgique ou en France, kinésiologues au Canada ou physiotherapists dans les pays anglophones en général. Les objectifs de la kinésithérapie sont, très grossièrement, la diminution de la douleur et la récupération de l’autonomie, surtout motrice, du patient.

La kinésithérapie pour diminuer la douleur

Quelle que soit l’origine de la douleur (un phénomène inflammatoire, des muscles contracturés, des problèmes articulaires, les suites d’une opération, etc.), le kinésithérapeute dispose d’un large panel de techniques à appliquer. Elles peuvent être soit plutôt manuelles avec par exemple le massage, le drainage, les mobilisations actives ou passives et les étirements, soit plutôt matérielles grâce aux ultrasons, à l’électrothérapie (l’utilisation de l’électricité), à la chaleur (thermothérapie), au froid (cryothérapie) et même parfois grâce à l’hydrothérapie (le fait d’aller dans une piscine assez chaude où l’on a toujours pied).
Toutes ces techniques sont générales et peuvent être complétées par d’éventuelles formations propres à chaque kinésithérapeute.
Petite précision concernant la mobilisation du patient : celle-ci peut être passive, le patient se laisse alors faire par le thérapeute,  ou active pendant laquelle le patient doit bouger une ou plusieurs parties de son corps.

La kinésithérapie pour que la personne récupère son autonomie

La thérapie par le mouvement a également un but éducatif ou plus exactement de « rééducation » aux bons gestes quotidien ou sportif afin d’éviter de se faire mal ou même de se blesser. Comment bien porter une charge lourde pour éviter de se faire mal au dos ? Comment bien faire ses étirements pour éviter d’avoir des courbatures le lendemain ? Comment positionner ses pieds, son dos et ses épaules pour éviter de souffrir lors de gestes banals devenus de vraies séances de torture ? Le kinésithérapeute peut répondre à toutes ces questions, en fonction de chaque pathologie et de chaque personne qu’il traite. Avec la diminution de la douleur, c’est un geste dit « physiologique » (c’est-à-dire naturel pour l’articulation) qui sera retrouvé, donc la personne verra son autonomie augmenter.
Ce but se rapproche très fortement des objectifs de l’ergothérapie, c’est-à-dire retrouver des gestes dits « fonctionnels » comme se brosser les cheveux, ouvrir une porte, marcher, frapper dans un ballon, etc.
Pour retrouver cette indépendance du geste, il faudra également travailler la sensibilité du membre atteint, l’équilibre et la coordination grâce à divers exercices adaptés à chaque problème.

Les spécialisations de la kinésithérapie

kinésithérapie sur un enfant

Tout comme la médecine, la kinésithérapie a plusieurs spécialisations. Les thérapeutes les pratiquant n’ont pas de nom spécifique (comme l’ophtalmologue, le cardiologue, le rhumatologue etc.), mais c’est bien le cas pour le domaine dans lequel ils se spécialisent.
L’uro-gynécologie traitera tout ce qui touche la sphère génitale ou anale. Parfois après un accouchement, lorsque vous avez des problèmes de fuites urinaires, une descente d’organes ou des douleurs pendant les rapports, c’est très certainement vers ce genre de thérapeutes que l’on vous dirigera.
Le spécialiste en kinésithérapie sportive s’occupe, comme son nom l’indique, de tous les traumatismes liés au sport et des rééducations qui s’en suivent.
La kinésithérapie pédiatrique s’adressera aux enfants et à leurs maladies spécifiques, car elles sont étroitement liées au phénomène de la croissance ou aux spécificités de l’organisme en développement. De plus, toute cette thérapie se fait par le jeu et à l’intuition du thérapeute en fonction du niveau de développement psychique et moteur de l’enfant. Il est certain que, si l’on demande à un bébé de 3 mois de plier son genou, il y a très peu de chance que celui-ci l’exécute volontairement.
Enfin, la kinésithérapie respiratoire a pour but de mieux faire respirer la personne par diverses techniques et notamment en faisant « expectorer », c’est-à-dire en faisant remonter et cracher tout ce qui encombre des bronches (en cas de bronchite par exemple). Pas très ragoutant, je vous l’accorde, mais chez les personnes qui ont du mal à tousser et à faire remonter leurs secrétions toutes seules (bébés, personnes âgées, personnes ayant été opérées au niveau du thorax, personnes atteintes de la mucoviscidose, etc.), cette pratique est essentielle.
En Belgique, les spécialisations ne sont pas clairement définies et très peu valorisées pour le moment. Ainsi, un praticien peut avoir fait une formation en uro-gynécologie, mais continuer à exercer en kinésithérapie générale. Les spécialisations ne cantonnent pas à l’exercice exclusif de celle-ci, mais permettent de faire payer plus cher sa séance de traitement en question. Au final, c’est évidemment le kinésithérapeute lui-même qui décide de quelle façon il souhaite exercer.
Outre ces formations un peu plus conséquentes et reconnues scientifiquement, d’autres existent et ont différents objectifs comme le kinesio-tapping (ces bandes de couleurs que beaucoup de sportifs arborent pour diverses raisons), diverses méthodes de « gymnastique » c’est-à-dire de rééducation globale, l’aromathérapie, la relaxation, le travail avec les personnes âgées et bien d’autres encore, plus ou moins connues.

Les lieux d’apprentissage et d’exercice de la kinésithérapie

promotion kinésithérapie 2014-2015

En Belgique, les études de kinésithérapie se font en 4 ans en Haute École (où l’apprentissage est un peu plus pratique) ou en université (où l’apprentissage est plus théorique et prépare mieux au domaine de la recherche). En France, il faut passer un concours d’entrée très sélectif après une année préparatoire commune (la PACES = première année commune aux études de santé). Il y a donc un tronc d’apprentissage commun puis, après le premier semestre, il faut choisir de s’inscrire à un ou à plusieurs concours (médecine, kinésithérapie, ergothérapie, pharmacie, sages-femmes et dentistes). À la fin de ces concours, seul un nombre donné de personnes est sélectionné pour accéder aux cours spécifiques au métier choisi. C’est la raison pour laquelle beaucoup de Français passent la frontière et se retrouvent en Belgique. Ayant fait mes études dans ce pays, je ne connais pas très bien le système français, mais il existerait également une filière d’école privée (à 5000 € l’année tout de même) pour pouvoir directement apprendre le métier de kinésithérapeute.
L’exercice de la kinésithérapie se fait sous deux statuts : le statut d’indépendant et le statut de salarié. Pour simplifier, en tant qu’indépendant, tout est à notre charge, les horaires de travail et donc le salaire se font à l’envie du thérapeute, il faut se créer sa pension et ses vacances, et les congés maladies ne sont pas payés. Tandis que le salarié exerce dans un cadre bien précis avec des horaires précis, un salaire fixe et des congés payés.
Au niveau des lieux pour la pratique de la profession, le plus répandu reste le cabinet privé. Généralement dans son propre domicile, le kinésithérapeute possède son matériel. Plusieurs kinésithérapeutes peuvent se rassembler dans un plus grand cabinet, ce qui est bien plus pratique lorsqu’il faut se faire remplacer mais aussi plus convivial. Les hôpitaux possèdent aussi leurs kinésithérapeutes, mais depuis quelques années, ceux-ci ne sont plus salariés mais indépendants (pour diverses raisons économiques). Il n’y a plus qu’en maison de repos (EHPAD en France, pour établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) qu’il reste des kinésithérapeutes salariés. Enfin, il existe des centres rassemblant plusieurs professions médicales et paramédicales appelés « maison médicale » qui se développent de plus en plus. Là, le statut sous lequel exerce le kinésithérapeute diffère d’une structure à l’autre.

Mon expérience personnelle dans la pratique de la kinésithérapie

kinésithérapie personne agée

Ayant toujours été attirée par le monde médical, je me suis naturellement tournée vers la kinésithérapie à la fin de mes études secondaires (fin du lycée pour les Français), car je voulais à l’époque aider les gens à aller mieux. Ce n’est que lors de mes études que j’ai découvert à quel point ce métier pouvait être riche et diversifié. Après avoir obtenu mon diplôme en septembre 2015, je me suis tournée vers les maisons de repos, car j’aime le contact que l’on a avec les personnes âgées et la satisfaction de se dire que sur une journée on les a aidées à maintenir les capacités qu’ils possèdent encore. Marcher, ou ne serait-ce que se mettre debout, est extrêmement important pour eux. Il est vrai que l’arthrose (qui est incurable, on ne peut qu’essayer de faire diminuer la douleur) et les maladies dégénératives n’aident pas, mais j’ai appris à connaitre les résidents des deux maisons de repos dans lesquelles je travaille. Quand je n’y vais pas pour une quelconque raison, la petite mamie qui chante tout le temps, le papi qui râle après tout le monde, l’homme de 54 ans fortement atteint par Parkinson et mes collègues me manquent. Car oui, travailler en maison de repos, c’est aussi travailler en équipe avec les infirmiers, les aides-soignants, les ergothérapeutes et donc s’enrichir un peu plus humainement et professionnellement chaque jour.
En plus des personnes âgées, je travaille aussi en tant qu’indépendante au sein d’une équipe de 15 kinésithérapeutes dans une clinique hospitalière avec des personnes qui viennent de l’extérieur tout comme avec des personnes hospitalisées en revalidation. La diversité des pathologies y est enrichissante et m’oblige presque continuellement à me remettre en question, à me remémorer les techniques vues en cours et à vouloir me perfectionner. Pour conclure, je tiens à préciser que nous ne faisons pas que masser, mais bien au contraire pour être vraiment efficace, il faut que le traitement de kinésithérapie se poursuive à la maison avec, entre autres, des exercices. Eh oui, vous êtes maître de votre propre rééducation !

Après ce témoignage (très superficiel par rapport aux possibilités de ce métier), ce métier vous attire-t-il ? Avez-vous débuté ces études ? Avez-vous déjà eu à faire un traitement de kinésithérapie ? Ou tout simplement, avez-vous des questions sur cette magnifique profession ? Votre avis m’intéresse, laissez-moi un commentaire !

Muciole

Sources texte

Site de l’Ifres, formation kinésithérapie
Expérience personnelle

Sources images

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Image 3 : image personnelle de ma promotion 2014-2015
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4 réflexions sur “Le métier de kinésithérapeute”

  1. j’ai du faire de la kiné pour des tendinites, aussi pour le dos (contractures, mais ça n’a pas marché, je fais de l’ostéopathie du coup) et pour des vertiges (donc rééducation vestibulaire).
    J’aime beaucoup ce métier ! Personnellement je suis une future infirmière, donc je serais amenée à travailler avec des kinés 🙂

     
    1. Super important ça la collaboration kiné-infi, on y pense pas toujours mais on est super utiles les uns pour les autres ! =P
      Courage pour tes études !!

       
  2. Pour devenir kinésithérapeute, il fat passer le concours Paces. Pour cela Succès Supérieur met à votre disposition plusieurs Professeurs qualifiés qui vous assurent des cours à fin que vous puissiez ecelleer en PACES

     
  3. Bonjour,

    Je tenais à vous féliciter pour cet article très intéressant sur le métier de kinésithérapeute. Votre description détaillée des tâches et des compétences requises pour exercer cette profession est très enrichissante.

    Je suis particulièrement impressionné par l’importance de la communication et de la relation patient-thérapeute dans ce métier. C’est un aspect crucial qui est souvent négligé dans d’autres professions médicales.

    Merci pour cet article instructif et j’espère avoir l’occasion d’échanger avec vous sur ce sujet passionnant.

    Bien cordialement.

     

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