Le service civique

Le service civique
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Notre société est connue pour être de plus en plus individualiste et défaitiste, cependant, le nombre de personnes souhaitant s’engager, aider les autres et donner du sens à leur vie augmente. Les jeunes sont désormais nombreux à vouloir aider, être solidaires dans des associations et, pour les encourager à s’investir dans la société, le gouvernement a mis en place un nouveau type d’engagement : le service civique. Venez en découvrir plus à ce sujet et lire le témoignage de deux personnes qui ont fait un service civique !

Le service civique : un engagement citoyen

Le service civique

Le service civique est un engagement citoyen et non du bénévolat. Cette différence est importante, car le service civique demande un engagement personnel important tout en étant citoyen et en acquérant les valeurs républicaines. Ce contrat s’adresse aux 16-25 ans qui sont motivés pour agir dans l’intérêt général, il n’y a aucun diplôme demandé, la seule condition pour s’engager est l’âge et la nationalité française.

Le jeune volontaire pourra effectuer sa mission dans une collectivité territoriale, un établissement public ou une association. La mission qu’il choisira, pourra toucher 9 domaines :

  • La culture et les loisirs ;
  • Le développement international et les actions humanitaires ;
  • La mémoire et la citoyenneté ;
  • L’éducation pour tous ;
  • L’environnement ;
  • La santé ;
  • La solidarité ;
  • Le sport ;
  • Les Interventions d’urgence.

La personne qui souhaite rejoindre cette aventure doit consulter les missions émises sur le site officiel et postuler en ligne à celles qui l’intéressent pour être contactée par les établissements.

Le service civique : un contrat

Tous les engagés du service civique sont sous contrat. Ils perçoivent une indemnisation de 573 euros par mois et travaillent entre 24 et 35 heures par semaines durant 6 à 12 mois. La signature du contrat se réalise le premier jour du service civique. Durant la mission, l’engagé reçoit et transmet des valeurs républicaines, acquiert de nouvelles compétences, reçoit des formations et vit une réelle expérience. Le jeune bénéficie également de deux jours de congés par mois et peut bénéficier grâce à son statut de certains avantages créés avec des partenaires (forfait mobile, réduction vacances, réduction de mutuelle…).

Le service civique : comment s’engager ?

service civique bilan

Il suffit d’être âge de 16 à 25 ans, d’être français et d’être motivé. Une fois ces conditions remplies, il faut consulter régulièrement les missions qui sont publiées et préparer une lettre de motivation. Une fois la mission rêvée trouvée, on postule et on attend une réponse. Le délai de réponse peut être plus ou moins long selon les organismes et certains pourront vous convoquer pour un entretien. Une fois qu’un établissement accepte l’engagé civique, le contrat est signé et la mission commence. Dès le premier mois, le jeune reçoit son bulletin de salaire et sa carte d’engagement civique. De plus, il est possible de s’engager quand on le souhaite : des missions sont proposées tout au long de l’année.

Le service civique : témoignages

Maintenant que vous avez les éléments pour savoir ce qu’est un service civique, voici les témoignages de deux personnes : Absolem, modératrice bénévole de votre site préféré monchval.com, et moi-même.

Comment as-tu entendu parler du service civique ?

Absolem : J’en ai entendu parler, car une amie à moi en a fait un il y a deux ans.

Maëva M : Par la presse, en réalité, j’étais en attente de ma soutenance orale de mémoire de master et je cherchais un peu quoi faire de ma vie par la suite. Un reportage à la télévision sur le service civique a attiré mon attention et du coup j’ai fait des recherches.

Pourquoi t’être engagée ?

Absolem : Je me suis engagée, car je ne trouvais pas de travail, que la mission correspondait à ce que je voulais faire et que ça me permettait d’avoir de l’expérience professionnelle en découvrant un nouveau milieu.

Maëva M : La première offre pour laquelle j’ai postulé, c’était un peu par hasard… C’était après la soutenance du mémoire, je ne savais pas quoi faire après et j’ai vu une annonce qui pouvait me correspondre et qui me ferait découvrir un autre univers que celui que je connaissais déjà… Du community management dans une administration publique, ça changeait du community management d’entreprise et puis c’était un rêve de gamine… Après, je voulais aussi me rendre utile, faire en sorte que mes connaissances servent, en acquérir d’autres et avoir de l’expérience professionnelle dans un autre domaine que le secteur marchand.

Combien de temps as-tu pris pour trouver des offres qui te plaisaient ?

Absolem : J’ai pris une heure à regarder des offres, j’ai postulé à la seule qui me plaisait, 10 minutes après avoir envoyé ma candidature, j’ai été rappelée pour un entretien !

Maëva M : J’ai trouvé une offre en septembre même si je consultais depuis août le site, j’ai postulé… Sans avoir de réponse et en ayant un peu peur de l’avenir, j’ai postulé à une autre offre et j’allais postuler à une troisième quand on m’a appelée… Du coup, je dirais que c’est assez rapide, même si je suis pas dans un grand département qui propose beaucoup d’offres, il y a le choix.

À combien d’offres as tu postulé ?

Absolem : Une seule du coup.

Maëva M : J’ai postulé à deux offres et j’ai été prise sur les deux…

As-tu eu des entretiens ?

Absolem : J’ai eu un entretien physique pour l’annonce qui me plaisait, puis un entretien skype pour confirmer que j’étais prise.

Maëva M : J’ai eu un entretien physique pour une des offres, pour la seconde, on me prenait sans entretien…

Où étais-tu et quelle était ta mission ?

Absolem : Ma mission se déroulait dans le 13e arrondissement de Paris dans des bureaux, j’étais chargée de la communication web de l’association des Scouts et Guides de France, en support de la chargée de communication web salariée qui était ma tutrice sur la mission.

Maëva M : La mission que j’ai choisie (vu qu’on ne peut faire qu’un service civique) est en communication web au sein de la gendarmerie de mon département. En gros, je fais (vu que j’y suis actuellement) de la veille de pages, j’analyse les données, je donne des idées, je recherche des éléments pouvant être importants et je fais tout remonter à mon tuteur qui est chargé avec d’autres de la gestion de cette partie là de la communication.

Combien de temps a duré ta mission et à combien d’heures par semaine étais-tu ? 

Absolem : Ma mission a duré 8 mois, et j’étais à 35h/semaine avec des week-ends travaillés de temps en temps et des événements en mai et en juillet.

Maeva M : Je suis encore en mission, que je dois finir dans 4 mois. Au total, mon contrat est pour 6 mois à 25 heures par semaines.

Absolem, quand tu dis que tu avais des week-end pris, c’était pour quelles raisons ?

Absolem : Pour les week-ends c’étaient des week-ends travaillés, en gros chez les scouts il y a beaucoup de bénévoles, et les seuls moments où ils peuvent bosser dans l’association, c’est le soir et le week-end. Du coup, on était amenés à bosser 7 jours d’affilée parfois, puis récupérer des jours après.

Qu’est ce que cette aventure t’as appris/t’apprend sur toi tes compétences et ton avenir ? 

Absolem : Faire un service civique dans un milieu inconnu (que ce soit les scouts ou la communication) m’a permis de prendre confiance en moi, de m’ouvrir aux autres, de prendre des initiatives, bref de me sentir utile et apprendre de nouvelles choses tous les jours ! J’ai également rencontré des gens vraiment super. Cette mission m’a permis de confirmer que je voulais travailler dans la communication et que j’étais capable de résister aux deadlines serrées et à la pression.

Maëva M : J’apprends à travailler dans un autre univers, auparavant j’étais assez libre dans ma veille, mes techniques utilisées, j’avais à ma disposition des ressources assez importantes pour gérer pas mal de choses… Actuellement je découvre, comment être diplomate, comment agir ou inciter les gens à participer à un projet. J’essaye également d’anticiper et de deviner les réactions négatives qu’on peut avoir en commentaires, à côté de cela j’essaye de mettre en évidence des règles de rédactions et une liste de sujets à aborder sur certains supports. D’un milieu 100% commercial je passe à un milieu militaire, donc c’est forcément différent même si je peux prendre des initiatives sur certaines choses, j’apprends plein de choses également sur le monde militaire notamment, mais également sur les gens. Après je n’ai pas encore fini mon expérience, donc je peux pas entièrement juger !

Quand tu dis prendre des initiatives, tu peux nous donner un exemple ?

Absolem : Pour les initiatives, c’est surtout de l’optimisation de méthodes de travail, de façon de ranger et de s’organiser dans les différentes tâches afin de faciliter le travail de mes collègues et de moi-même (par exemple faire des dossiers en arborescence sur un serveur commun afin que tout le monde puisse y avoir accès et s’y retrouver, ce genre de choses).

Maëva M : Niveau initiatives, j’ai pu choisir moi-même un logiciel pour recenser les idées etc., j’ai émis des solutions ou encore proposé des petits plus… Après ça doit être validé, j’attends de voir si tout ce que je propose et vais proposer sera accepté.

Comment décrirais-tu ton service civique au niveau personnel, professionnel, connaissance, relationnel ? 

Absolem : J’ai vraiment beaucoup aimé mon service civique, car je suis tombée dans une association top, avec des gens en or. Le seul petit bémol, je dirais c’est d’être payé 500 €/mois alors qu’on fait quand même un vrai boulot, ça peut être frustrant si en plus on ne tombe pas avec des collègues sympas ou dans un cadre agréable.

Maëva M : Je pense qu’il est encore trop tôt pour le dire, je ne rentre que dans mon troisième mois… Mais je pense que j’ai appris à quel point je suis assez renfermée sur moi et qu’il faut que je m’ouvre un peu plus… Au niveau des compétences, je suis en train d’essayer de me mettre un peu au design, pour le moment c’est pas très très glorieux, mais j’espère m’améliorer !

Absolem, tu as finis ton service civique : le conseillerais-tu aux autres ? Et maintenant, que vas-tu faire ?

Absolem : Je conseille vraiment de faire un service civique ne serait-ce que pour s’ouvrir personnellement aux autres et à des choses qu’on ne connaît pas forcément ! C’est une super expérience à tenter. Personnellement, je suis actuellement en recherche d’emploi dans le même milieu que ma mission, je ne perds pas espoir de trouver du travail prochainement !

 

C’est sur ces témoignages que se termine cet article de présentation du service civique. Et vous, êtes-vous tentés par un service civique ? Avez-vous déjà réalisé un service civique ? Dites-nous tout en écrivant un commentaire !

Maëva M

Sources texte :

Service civique

 

Sources images :

Service civique : 1, 2

7 réflexions sur “Le service civique”

  1. Je ne connaissais pas du tout, c’est un vrai plus quand on veut faire quelque chose pour sa patrie en quelque sorte et ça permet d’avoir une petite rentrée d’argent, même si ce n’est que 500 €, c’est mieux que rien !

     
  2. LittleBunny

    Ahben ça a l’air mieux foutu qu’en Suisse! Ici c’est le repère de la glande pour ceux qui ont échappé à l’armée, malheureusement…
    Je trouve le concept chouette à la base, je savais pas qu’on avait des monchvaliennes dans le coup!

     
  3. J’ai travaillé dans une association pendant un an via le service civique. C’était très formateur et intéressant. J’ai du prendre une année sabbatique par défaut car j’ai été sur liste d’attente de la formation que je convoitais. Le service civique m’a permis d’optimiser cette année de césure et m’a procurer une expérience intéressante.

     
  4. J’en avais entendu parlé pour avoir côtoyé des « services civiques » comme nous les appelons, dans ma profession, mais ça a vraiment l’air d’être une expérience sympa 🙂

     
  5. LittleBunny

    3 mois plus tard… Les deux en fait, Siran! Le service civil c’est pour les hommes qui n’entrent pas à l’armée, tout bêtement!
    En général c’est un « choix », ceux qui sont inaptes ont généralement une troisième option bien moins avantageuse.
    Bref je préfère le concept français d’un côté, pour avoir dû bosser avec une multitude de civilistes c’est souvent à hurler… Comme ils y sont « obligés » (lol, y a d’autres drames dans la vie que de se voir offrir sur un plateau d’argent un job correctement payé et peu exigeant) ils glandent souvent un maximum, et c’est un repère de gamins qui ne réalisent pas la chance qu’ils ont. J’en ai connus des adorables, la plupart étaient chouettes humainement parlant, mais alors en tant que collègues… Brrr…
    C’est pas leur faute vous me direz, mais ça vaudrait le coup d’être plus exigeants à ce moment-là.

     
  6. Alighieryi

    J’ai aussi fait un Service Civique, c’était une super expérience ! Je l’ai fait dans l’association Coexister, il y a deux ans. Je suis toujours membre de l’association, d’ailleurs

     

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