Quand il faut payer pour vivre et non plus vivre pour payer

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En Grèce, la situation ne cesse de se détériorer.
La dette de la Grèce s’élève actuellement à plusieurs centaines de milliards d’euros, une somme inimaginable quand on la lit ou même quand on s’amuse à écrire tous les zéros qui la compose.
De nos jours, on sait que la pauvreté existe : pour l’illustrer, on nous montre des images de l’Afrique, de l’Amérique latine, de l’Inde, mais la Grèce ? Où sont les images de la Grèce pour décrire la pauvreté qui s’y installe depuis plusieurs années déjà ?

Difficile à croire n’est-ce pas ? Pourtant c’est bien réel, un pays d’Europe est en train de sombrer dans une pauvreté extrême. La raison ? Une dette de plus en plus importante et une incapacité à la rembourser de plus en plus grandissante. La cause de départ ? Une crise économique due à une mauvaise gestion des ressources du pays par le gouvernement.
Cette crise a touché l’ensemble ou presque de l’Europe, mais elle a fait plus de dégâts dans certains pays que dans d’autres.
De 2000 à 2007, l’économie de la Grèce était une des plus dynamiques de la zone euro et, grâce à son entrée dans cette dite zone, son taux d’intérêt était en baisse, de ce fait les déficits pouvaient être financés. Mais cette situation de « charme économique » n’a pas perduré.
La Grèce doit aujourd’hui faire face à une dette publique dont elle ne peut s’acquitter.
Les pays de la zone euro ont accepté d’aider le pays en débloquant des fonds, mais un nouveau problème en découle : comment la Grèce va-t-elle rembourser l’argent prêté et les intérêts qui vont de pairs ?
Depuis la crise de la zone euro, les secteurs touristiques et le transport maritime en Grèce ont subi une forte baisse, allant jusqu’à moins 15% en 2009. S’enchaîne donc un cercle vicieux, le chômage augmente, la vie devient de plus en plus chère, avoir un salaire stable ne suffit parfois plus pour vivre. Un exemple pour illustrer : prenons une famille comptant un couple et un enfant, les deux parents ont un emploi fixe pour un revenu correct. Avec la crise économique, les salaires ont été revus à la baisse. De plus, l’un des membres du couple a subi les conséquences des troubles financiers de son pays encore plus durement puisqu’il a perdu son travail. Le foyer ne possède donc plus qu’un seul revenu pour subvenir aux besoins de toute la famille. Il faut payer le loyer, les factures et la garderie pour leur enfant en bas âge. Résultat, la famille a dû rendre son appartement et est retournée chez les parents de l’un des conjoints.
Les jeunes de 15-29 ans ainsi que les femmes sont plus touchés que les hommes par cette crise de l’emploi.
La situation économique force au départ. Ainsi, beaucoup de grecs se disent prêt à quitter leur pays natal pour tenter leur chance ailleurs ou par simple question de survie, le coût de la vie étant devenu impossible à assumer. Néanmoins, il reste des irréductibles qui ne veulent quitter leur patrie, ceux-ci devront alors faire face à de nouveaux réajustements économiques.
En effet, la zone euro accepte d’aider de nouveau financièrement la Grèce. Une première aide avait été fournie en 2010 par la zone euro et le FMI pour un montant de 550 milliards d’euros, mais en contrepartie de nouveaux ajustements financiers devaient être mis en place. Le but est certes de soutenir le pays en difficulté, mais l’on veut s’assurer qu’il pourra rembourser.
La France accepte d’aider la Grèce, mais tous les pays ne s’accordent pas aussi facilement. Par exemple l’Allemagne qui, avant de s’engager, cherchait des garanties. Elle dénonce le fait que certaines banques aient fourni une aide sans avoir au préalable étudié la situation du pays. On veut donc bien s’entraider, mais à certaines conditions, ce qui peut se comprendre.
En outre, le pays, en plus de voir son économie partir en fumée, subit une pression de la part de l’ONU qui rend compte d’une chose inquiétante : les déficits publics ont des conséquences sur l’emploi et les dépenses sociales, la croissance économique est donc une utopie dans ces conditions. On accepterait ainsi de prêter main forte, mais au prix de conditions qui, loin de régler les problèmes, en créeraient de nouveaux.

La Grèce, incontournable lieu culturel et d’histoire avec le Parthénon en vedette ; la Grèce qui, dans l’antiquité a su sortir du lot et s’imposer en tant que grande puissance, aujourd’hui va devoir se laisser envahir par les nouvelles superpuissances. Le Parthénon, haut centre de culture, devrait prochainement servir de décor pour des films étrangers.
Napoléon Bonaparte a dit face aux pyramides : « du haut de ces pyramides, quarante siècles vous contemplent ». Le Parthénon nous observe également depuis des temps très anciens.
Ce vieux monsieur qui a fait face à tant de générations, d’évolutions, de changements va donc être utilisé comme simple figurant pour des superproductions.
Ce géant de l’histoire deviendra-t-il un géant du cinéma ?
Pour sortir de son gouffre, la Grèce devra-t-elle cinématographier son histoire, deviendra-t-elle le nouvel eldorado hollywoodien du péplum revisité, une Histoire contrefaite et anachronique dans un décor réel et historique ?
Si tous ces monuments grecs pouvaient parler, ils s’indigneraient de se voir utilisés en tant que simples figures de fond pour une histoire stéréotypée alors que leurs entrailles recèlent des secrets de notre passé.

   

ssmt

2 réflexions sur “Quand il faut payer pour vivre et non plus vivre pour payer”

  1. Tiens, un article de ssmt :p

    Malheureusement j’ai trouvé l’article peu accessible pour des « non initiés » (comme moi xD). Pourtant je trouve le sujet intéressant et j’aurais bien aimé comprendre un peu plus pourquoi la Grèce s’est retrouvé dans cette situation là et pas d’autres pays.

    J’aurais aimé avoir un peu plus d’exemple réels de ce qui se passe en Grèce et pas qu’un portrait assez « éloigné », même si intéressant. Je pense que le fait qu’il y ait un gros bloc central (quelques retours à la ligne mais ça aurait pu être un peu plus aéré pour être un peu plus agréable à lire).

    Par contre, je n’ai pas compris la fin, je n’ai pas compris ce que ça venait faire là en fait ^^ J’aurais trouvé une ouverture sur la situation de l’Espagne par exemple plus intéressante ^^

    Mais globalement quand on le relit 2 fois c’est intéressant :p

     
    1. et oui c’est le deuxième de publié déjà ^^ je ne suis pas une initiée non plus j’ai essayé de faire au plus claire pour qu’on comprenne ce qui se passe là bas. J’essayerais d’être plus aérienne la prochaine fois pour que ça soit plus facile à lire^^ la fin c’est pour expliquer que pour faire rentrer de l’argent la Grèce vend ses monuments comme décors de films c’est toujours dans un contexte économique une petite projection hypothétique et ironique vers le futur. Si dans l’ensemble tu as trouvé ça intéressant merci ^^

       

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