Vingt mille lieues sous les mers ou encore Le tour du monde en 80 jours sont des titres de romans qui vous disent quelque chose ? Leur auteur, Jules Verne, un écrivain du XIXe siècle, est le sujet de l’article d’aujourd’hui. Lisez la suite si vous voulez en savoir plus !
Jules Verne, son enfance
Jules Verne est né le 8 février 1828 dans la ville de Nantes. Il est l’aîné d’une fratrie de cinq enfants dans une famille plutôt aisée. Il est envoyé en pension dès l’âge de six ans et intègre le collège religieux Saint-Stanislas, à Nantes, en 1837 accompagné de son frère Paul. C’est un bon élève qui fait le bonheur de ses professeurs de littérature et de musique. Jules Verne passe et obtient son baccalauréat avec la mention assez bien à Rennes en juillet 1846.
En 1847, son père l’envoie à Paris pour y suivre des études afin qu’il devienne juriste pour reprendre l’affaire familiale, mais également pour l’éloigner de sa cousine Caroline Tronson qui doit se marier quelques mois plus tard et dont il est amoureux.
Il reste à peine un an à Paris, le temps de passer sa première année de droit, avant de revenir sur Nantes pour préparer sa deuxième année avec l’aide de son père. Il rencontre alors Rose Herminie Arnault de La Grossetière pour laquelle il ressent un amour dévorant. C’est cette même année, en 1848, qu’il écrit son premier recueil de poèmes, dans lequel la jeune femme est mentionnée à plusieurs reprises. Malheureusement il est encore épris d’une personne promise à un autre et le mariage est célébré en 1849.
Jules Verne, sa vie parisienne
Jules Verne quitte la ville de Nantes pour de bon en juillet 1848 et pose ses valises à Paris. Très vite il sait qu’il ne sera pas juriste comme son père l’avait planifié et, tout en continuant ses études, il passe son temps à écrire, dans l’espoir de pouvoir vivre de sa passion le plus rapidement possible. En attendant, il vit grâce à l’argent envoyé par son père et par quelques petits travaux qu’il effectue. Il croque la vie parisienne à pleines dents en fréquentant les salons littéraires grâce à son oncle. Il écrit à cette époque plusieurs pièces de théâtre et devient un grand admirateur de l’œuvre de Victor Hugo, dont il pouvait réciter par cœur plusieurs pages.
En 1849, alors qu’il doit effectuer son service militaire, il réussit à en être exempté grâce à un tirage au sort, au grand dam de son père. Étant antimilitariste, Jules Verne est quant à lui très heureux de la tournure des événements.
En 1951, Jules Verne s’inscrit au barreau, poussé par son père, pour travailler avec Paul Championnière, un ami de son paternel. Mais le juriste décède avant même que Jules Verne ne puisse travailler avec lui, ce qui mettra un terme à la carrière du jeune Verne dans le droit. Il n’avoue à son père qu’en 1852 qu’il ne viendra jamais prendre sa relève.
Entre 1851 et 1863, Jules Verne continue de fréquenter les salons littéraires, les bibliothèques, fait des rencontres qui l’aideront dans sa carrière et publie plusieurs textes dans la revue Musée des familles.
En 1854, la direction du Théâtre Lyrique lui est proposée, mais il refuse, souhaitant conserver sa liberté.
En 1856, Jules Verne rencontre Honorine du Fraysne de Viane, une veuve amiénoise déjà mère de deux enfants. Ils tombent amoureux, mais Jules Verne n’a pas une situation assez stable pour s’occuper d’une famille. Il emprunte donc de l’argent à son père afin d’investir en bourse et le mariage sera célébré le 10 janvier 1857. De ce mariage naîtra un garçon, Michel, le 4 août 1861.
Le 15 janvier 1863 paraît le premier roman de Jules Verne, Cinq semaines en ballon, avec un premier tirage de 2000 exemplaires (il s’en vendra plus de 76000 du vivant de l’auteur). Tout s’enchaîne alors pour Jules Verne : le 27 février 1863, il est admis dans La société des auteurs et compositeurs dramatiques et, en 1864, il publie deux autres romans : Aventures du capitaine Hatteras et Voyage au centre de la terre. Ces trois premiers romans sont un succès et ils permettent à Jules Verne de vivre de sa passion.
En 1868, Jules Verne et sa famille partent s’installer au Crotoy, une ville en bord de mer dans la Somme, où l’écrivain se fait construire un bateau, le Saint-Michel.
Jules Verne, sa vie amiénoise
Sur demande de sa femme, Jules Verne s’installe à Amiens en juillet 1871. Il s’y plaît, Amiens étant proche de Paris, elle en a donc les avantages culturels sans pour autant en avoir les inconvénients comme le bruit et l’agitation stérile, selon ses dires.
Pierre Verne, son père, décède le 3 novembre 1871. En revenant de ses obsèques, Jules Verne se plonge dans l’écriture d’un nouveau roman : Le tour du monde en 80 jours, pour lequel il se base sur bon nombre de revues scientifiques.
Le 8 mars 1872, il devient membre de l’Académie des sciences, des lettres et des arts d’Amiens, puis en est élu directeur en 1875.
Les relations qu’il entretient avec son fils Michel se dégradent, ce dernier étant considéré comme trop rebelle. Michel est envoyé par son père, décision appuyée par la justice, pour six mois en maison de redressement. En 1879, Jules Verne décide de mettre son fils à la porte de la maison familiale, même s’il continue de subvenir à ses besoins.
Le 9 mars 1886, alors qu’il rentrait chez lui, Jules Verne se fait tirer dans la jambe par son neveu, Gaston Verne, supposé fou, qui espérait obtenir de son oncle une entrée à l’Académie française grâce à son influence. La médecine n’étant pas encore autant développée qu’à notre époque, la balle qui s’est logée dans la jambe de Jules Verne n’en sera jamais extraite et il boitera à vie. Cette blessure l’empêchera également de se rendre aux obsèques de sa mère, décédée le 15 février 1887.
Puisqu’il ne peut plus se déplacer, Jules Verne décide de s’occuper avec ce qui se trouve autour de lui. C’est ainsi qu’il est élu au conseil municipal d’Amiens en 1888 et qu’il inaugurera le cirque de la ville en 1889.
Grâce à son dévouement au conseil municipal et son implication dans la vie d’Amiens, Jules Verne est promu au grade d’officier de la Légion d’honneur le 19 juillet 1892.
Avec l’arrivée des années 1900, Jules Verne voit sa santé se dégrader : la cataracte le rend aveugle d’un œil, le diabète le ronge au fur et à mesure de ses crises et ses facultés intellectuelles diminuent ; il n’arrive plus à se concentrer suffisamment longtemps pour écrire un nouveau roman.
Jules Verne s’éteint le 24 mars 1905 et près de 5000 personnes se rassemblent pour célébrer ses obsèques.
Après son décès, son fils, Michel Verne, fera publier sept romans et un recueil de nouvelles qu’il a retrouvés dans les affaires de son père.
Jules Verne, ce qu’il nous reste de lui
Outre ses romans qui sont toujours lus et enseignés aux jeunes enfants (ayant grandi à Amiens, Jules Verne a fait partie de mon éducation dès mon plus jeune âge), l’empreinte qu’a laissé l’écrivain est toujours très présente. En effet, il existe le Trophée Jules Verne qui est une compétition annuelle dans laquelle des voiliers doivent effectuer le tour du monde en moins de 80 jours, en référence au roman. Le record est actuellement détenu par Francis Joyon en 40 jours 23 heures 30 minutes et 30 secondes, établi le 26 janvier 2017.
Deux musées sont consacrés à cet homme emblématique : le Musée Jules Verne à Nantes, dans une belle demeure construite en 1872, et la Maison Jules Verne à Amiens, dans un logement qu’il a habité durant plusieurs années.
Il est également le second écrivain le plus traduit au monde, se plaçant juste derrière Agatha Christie.
On peut retrouver les œuvres de Jules Verne en livres (bien sûr), au cinéma parlant comme muet, en dessins animés et également en bandes dessinées !
Et vous, en connaissiez-vous autant sur Jules Verne ? Avez-vous déjà lu ou vu l’une de ses œuvres ? Dites-nous tout dans un commentaire !
