Tondre son cheval

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Winter is coming et, avec lui, la question se pose de tondre ou non son cheval. Pourquoi tondre son cheval en hiver alors que son poil le protège ? Comment faire ? Telles sont les questions que vous devez vous poser en cette période de l’année. Lisez la suite de cet article pour en savoir davantage.

Les poils du cheval

Les poils forment la robe du cheval. Celle-ci est constituée de deux types de poils :
– les poils de couverture ou poils de jarre, qui sont longs et rectilignes, prennent de la longueur en hiver et servent à évacuer l’humidité ;
– les poils de bourre, qui forment le duvet court et laineux entre les poils de jarre, très drus en hiver, sont l’isolant thermique du cheval.

Le cheval perd ses poils tout au long de l’année, mais c’est aux changements de saison que ce phénomène est le plus important. À l’arrivée de l’hiver, les poils de bourre poussent et se condensent, alors que les poils de jarre grandissent, formant une longue couverture. En été, lorsque les jours s’allongent, le poil de bourre tombe et n’est pas ou peu remplacé tandis que le poil de jarre repousse plus court.

Le changement de poil est déterminé par la luminosité et non pas par la température de l’environnement. C’est pour cette raison que l’allongement des journées fait perdre au cheval son poil d’hiver quand son raccourcissement lui fait produire son manteau d’hiver. La température environnementale a un impact sur le type de poils produits, puisqu’elle est un bon indicateur de la façon dont le cheval doit passer par la thermorégulation si les températures sont basses, celui-ci va emmagasiner de la chaleur et laisser pousser un poil plus épais, si elles sont hautes, il l’évacuera par transpiration et ne produira que des poils de jarre.

Tonte du cheval

Des températures chutant rapidement au cours de l’automne seront difficiles à supporter pour les chevaux, car ils n’auront pas encore entièrement produit leur épaisse toison. De même que des températures remontant rapidement entraîneront plus facilement une hyperthermie, le manteau d’hiver n’étant pas encore tombé et servant toujours d’isolant.

Les chevaux ne sont pas tous égaux entre eux, certaines races des pays nordiques ont un poil plus dru, ce qui les protège mieux. Un Pur-Sang arabe vivant en Finlande aura besoin d’être plus protégé qu’un Fjord qui se transforme en véritable nounours en hiver !

La tonte du cheval

Pourquoi tondre son cheval ?

Eh bien, pour des raisons de santé et de confort de sa monture !

Comme décrit ci-dessus, le manteau d’hiver est un véritable isolant. Dans la nature, le pelage hivernal répond à un besoin de survie mais, aujourd’hui, les chevaux vivent en partie dans un box, travaillent plus intensément que dans la nature et ne connaissent plus de pénuries alimentaires. C’est pourquoi tondre devient une nécessité pour certains :
– le manteau ne permet pas d’évacuer la chaleur produite par le travail, le cheval surchauffe et tente de réguler sa température en transpirant, comme les humains, sauf que cette transpiration excessive est aussi la cause d’une déshydratation ;
– les poils imbibés de sueur ou mouillés après la douche peuvent mettre plusieurs heures à sécher, laissant le cheval dans une enveloppe humide et froide, encore plus si celui-ci est confiné dans un box sans possibilité de marcher pour se réchauffer et se sécher, c’est une véritable porte d’entrée à la pneumonie, maladie pouvant être gravissime ;
– la déshydratation et la thermorégulation entraînent une perte d’énergie pouvant réduire considérablement les capacités physiques d’un cheval au travail, sans parler des conditions de vie d’un cheval de concours ;
– les poils drus peuvent être le lieu de vie de nombreux parasites et peuvent cacher diverses blessures minimes, facilement traitables, qui s’aggraveraient et nécessiteraient des soins plus longs (à cause de la potentielle gravité, de l’étendue et de la difficulté d’accessibilité aux lésions) et plus coûteux, tant en matière de confort du cheval que de budget ;
– la sueur séchée peut s’infecter ou blesser l’équidé, notamment lors du pansage en arrachant les poils ou la peau et lors du frottement de la selle pendant le travail.

Quand tondre son cheval ?

Il vaut mieux tondre votre cheval pendant ou après l’automne. Durant les mois de septembre et d’octobre, certaines journées peuvent être encore chaudes, et il vous faudra découvrir et recouvrir votre cheval beaucoup plus souvent au cours des journées, ce qui est parfois impossible si vous n’êtes pas sur place.
L’important est de tondre son cheval lorsque le froid et la grisaille se sont installés et que son poil d’hiver a bien poussé.

Bien entendu, la meilleure période dépend à la fois du climat sous lequel vous vivez et du travail de votre cheval. Ainsi, un équidé qui travaille peu et vit sous un climat tempéré comme le cheval de pré n’a pas besoin d’être tondu tôt dans l’année, voire même pas du tout puisqu’il aura besoin de son poil d’hiver ! Tandis qu’un cheval de club, vivant dans un box et travaillant quotidiennement, devrait l’être pour lui permettre de mieux réguler la chaleur occasionnée par l’exercice physique.

Choisir de ne pas tondre son cheval

Il est tout à fait possible de ne pas tondre son cheval, car le poil d’hiver reste la meilleure protection hivernale du cheval, Mère Nature fait bien les choses !

Une poulinière vivant au pré toute l’année aura besoin de son poil d’hiver, car celui-ci la protège du froid et des intempéries, sans avoir de conséquences néfastes puisqu’elle ne travaille pas.

Tonte du cheval

Il est également possible de laisser le poil d’hiver à un cheval qui travaille. Il faut veiller à bien le faire sécher après chaque période d’exercice physique en le faisant marcher une trentaine de minutes avec une couverture de séchage et en le pansant rigoureusement. Le travail effectué ne doit pas être trop intensif, il faut éviter les longues séances et les efforts physiques intenses. Enfin, il faut aussi monter votre cheval au moment le plus adéquat, c’est-à-dire quand il fait encore jour, les températures extérieures seront alors plus hautes, ce qui refroidira moins votre monture après l’effort, et le soleil pourra également vous aider à activer le séchage de votre équidé. Enfin, il faudra régulièrement inspecter votre cheval pour vérifier qu’il n’a pas de plaie ou de maladie de peau.

Il existe une dernière alternative à la tonte du cheval : limiter la pousse du poil ! Pour cela, il suffit de rallonger artificiellement les journées, puisque sa production dépend de la luminosité, en rentrant le cheval dans un abri éclairé après le coucher du soleil, et de le couvrir dans la journée pour qu’il n’ait pas besoin de se réchauffer (et donc d’avoir un poil plus épais !). Pour que cela soit vraiment efficace, il faut le faire avant la pousse du poil d’hiver, au début de l’automne.

Tondre son cheval 

Le matériel pour la tonte du cheval :

– un cheval ;
– de quoi l’attacher ;
– une prise de courant ;
– une tondeuse ;
– du lubrifiant pour la tondeuse, afin de ne pas l’abîmer ;
– un récipient d’huile pour tremper les lames et les faire glisser sur la robe de votre cheval ;
– plusieurs jeux de peignes à tondeuse, au moins deux pour que la première paire puisse refroidir quand vous utilisez la deuxième ;
– un chiffon pour les peignes et la tondeuse ;
– une craie et/ou un pochoir ;
– le matériel de pansage de votre cheval ;
– un chiffon et un produit nettoyant pour nettoyer votre cheval.

Tonte du cheval

Damier réalisé grâce à un pochoir, phase de nettoyage du cheval

Comment tondre son cheval 

Ça y est, vous êtes prêt à tondre votre monture !

Pour une première fois, mieux vaut tondre un cheval qui a l’habitude. Comme dit le vieil adage : « à jeune cavalier, vieux cheval », ici c’est pareil, « à tondeur débutant, tondu confirmé ».
Choisissez un endroit calme, sans courant d’air, sec, au sol dur et non glissant. Pensez à avoir accès à une prise de courant. Il est préférable de tondre assez tôt dans l’après-midi, pour que les températures ne soient pas trop basses et que votre équidé n’attrape pas froid.

Avant de commencer, votre cheval doit être propre et sec !
Une fois que vous avez choisi le modèle de tonte (voir ci-dessous), prenez le temps de tracer la coupe à la craie sur la robe de votre équidé. Pensez aussi à délimiter le garrot et la naissance de tous les crins (crinière, toupet et queue). Si vous souhaitez faire des formes particulières, vous pouvez vous aider d’un pochoir.

Comment tondre ?
– Dans le sens du poil pour désépaissir la robe, dans le sens inverse du poil pour raser.
– Faites passer le fil électrique de la tondeuse par-dessus votre épaule, ainsi, si votre cheval bouge il ne risquera pas de marcher sur le câble, de l’abîmer et de se prendre une décharge.
– Faites attention aux spécificités de la tondeuse, les angles de tontes peuvent être différents. Lisez le manuel d’utilisation pour savoir comment faire.
– Plongez toutes les 3 à 4 minutes les peignes de la tondeuse, encore en marche, dans le récipient d’huile, puis arrêter la tondeuse et essuyer l’excédent d’huile.
– Lubrifiez complètement la tondeuse dans le trou prévu à cet effet toutes les 8 à 10 minutes.
– Utilisez toujours les peignes par paires.
– Vérifiez régulièrement que les peignes ne soient pas trop chauds, dès qu’ils surchauffent, les changer avec un autre jeu de peignes pour ne pas brûler votre cheval.

Pour commencer, il faut que votre cheval comprenne ce qui se passe. Placez-vous donc proche de lui, allumez la tondeuse et attendez qu’il soit calme. Ensuite, posez la tondeuse, toujours en marche, sur son encolure et attendez à nouveau qu’il ne bouge plus et se soit habitué à son contact. Vous pouvez ensuite le tondre !

Tonte du cheval

L’encolure peut être faite en premier, votre cheval peut être nerveux à ce stade, mais dès qu’il comprendra que vous ne lui faites pas de mal, il se laissera plus facilement faire sur le reste du corps. Attention à ne pas lui couper les crins ! Aidez-vous d’élastiques pour faire des nattes lâches, que vous pourrez changer de côté pour tondre plus facilement. Si la crinière est suffisamment lourde, son poids devrait la maintenir de l’autre côté de l’encolure, sinon vous pouvez utiliser des pinces par exemple.
Ensuite vient le poitrail, partie épaisse et charnue pleine de plis. Passez la tondeuse dans tous les sens afin de ne pas oublier de poils.
Vous pouvez ensuite passer aux parties les plus charnues de votre animal : le dos, le ventre et la croupe. Sur ces parties, il faut faire attention au garrot, au nombril parfois proéminent et à la naissance des crins de la queue.
Pour les membres, prenez soin de bien délimiter votre découpe au niveau des cuisses et des fanons, c’est là que se verront facilement les défauts de votre tonte ! Le mieux est d’être accompagné, pour cette étape, d’une seconde personne qui pourra tenir les membres vers l’avant, ce qui facilitera la tonte et permettra de ne pas y passer trop de temps. Faites attention à ne pas coller la tondeuse à la peau de votre cheval, vous risqueriez de faire une tonsure à certains endroits (rasé de très près), ce qui ne sera pas esthétique ou vous obligera à raser plus court sur le reste des membres.
Au niveau de la tête, allez-y tout doucement et tondez dans le sens du poil.

Une fois que vous pensez avoir terminé, brossez votre cheval pour enlever les poils coupés et vérifiez que la robe soit bien tondue.
Enfin, coupez les châtaignes et les ergots.

Lorsque vous avez entièrement terminé, il faut nettoyer le poil de votre équidé. Pour cela, pansez-le puis passez un chiffon avec un produit nettoyant spécifique ou à l’alcool (pas d’alcool fort) pour dégraisser sa robe et retirer toutes les impuretés restantes.

Choisir le type de tonte de son cheval

Il existe plusieurs « écoles » de la tonte du cheval, certaines font l’intégrale, d’autres ne la font pas du tout et certaines tondent seulement une partie de la robe.
Tondre intégralement sa monture l’expose aux grands froids, cela nécessite donc d’avoir de quoi le réchauffer selon la température extérieure. Tondre seulement les parties qui transpirent le plus permet au cheval de ne pas être dégoulinant de sueur après l’effort, mais cela crée aussi un déséquilibre en exposant au froid certaines parties du corps et en emprisonnant la chaleur et la sueur sur d’autres parties. Enfin, ne pas tondre son cheval impose de faire attention à tous les inconvénients que le travail apporte, mais permet à sa monture de rester bien au chaud en extérieur.
Le juste milieu consiste à adopter la meilleure façon de faire pour que votre cheval se sente bien !

Les tontes classiques

Les tontes classiques sont les tontes les plus utilisées. La plupart du temps, elles sont choisies en fonction du travail demandé au cheval.

La tonte « de trait » ou tonte « de club » convient parfaitement aux chevaux vivant en extérieur, mais travaillant plusieurs fois par semaine sans que cela ne soit intensif (3 à 5 fois par semaine). Les zones tondues sont celles qui transpirent le plus, c’est-à-dire la moitié basse de l’encolure, la moitié basse des côtes, le poitrail, les cuisses (grande zone de frottements) et le ventre. Cela correspond à une grossière bande centrale sur la silhouette du cheval.
Les membres ne sont pas tondus par esthétisme, mais peuvent tout à fait l’être. La tonte de la tête n’est pas obligatoire, elle relève de la dextérité du tondeur et de la patience du cheval.
Cette forme de tonte est assez inesthétique dans l’ensemble, car elle alourdit l’aspect du cheval, mais permet à son dos d’être protégé tout au long de l’hiver. L’encolure peut avoir tendance à suer pendant le travail puisque la partie haute n’est pas tondue, mais celle-ci permet au cheval de se protéger du froid lorsqu’il est au pré. Enfin, il faut régulièrement inspecter le cheval en quête de plaies ou de problèmes de peau.

 

Tonte du cheval

Tonte de trait ou tonte de club

La tonte « de course » ou tonte « en manteau », quant à elle, convient plutôt aux équidés de club vivant la plupart du temps en box, c’est-à-dire soumis à un travail quotidien sans efforts intenses. Elle permet au cheval de garder un couvre-reins naturel qui le tiendra bien au chaud, tout en dégageant toutes les parties qui transpirent le plus, lui permettant ainsi de ne pas surchauffer dans son box après le travail, sans prendre froid pour autant.
Sur ce modèle, l’encolure, le poitrail, le ventre et la partie basse des côtes sont tondus. La partie la plus importante à protéger chez le cheval en cas de froid sont les reins, lieu important de la thermorégulation. S’ils sont couverts par leur manteau d’hiver comme dans ce modèle, une simple couverture légère peut suffire lorsque les températures diminuent. Il faut toutefois surveiller minutieusement les parties non tondues en quête de parasites ou de plaies.

Tonte du cheval

Tonte en manteau ou tonte de course

 La tonte « de chasse » est destinée aux chevaux qui travaillent de façon quotidienne et longue, encore plus si c’est à l’extérieur. Seuls les poils au-dessus de la naissance des crins de la queue, des membres, de la tête et de l’emplacement de la selle sont laissés. Cette tonte permet au cheval d’avoir un tapis de selle naturel, soit une super protection supplémentaire contre les frottements de la selle, tout comme sa tête sera protégée face aux harnachements. Les membres non tondus permettent à l’animal d’être protégé de la végétation.
À nouveau, il est indispensable de bien faire sécher, de panser et d’inspecter les zones poilues, pourvoyeuses de plaies.
Un couvre-reins est primordial pour protéger son cheval du froid et des intempéries, ainsi que lors de l’échauffement.

Tonte du cheval

Tonte de chasse « sur-mesure » avec un ajout d’un cœur au pochoir sur la croupe

La tonte « intégrale » est adaptée aux chevaux dont le travail est intense, comme les chevaux de compétitions. Le manteau, le poitrail, le ventre et l’encolure sont entièrement tondus. La tête et les membres peuvent être laissés bien poilus ou tondus, selon votre dextérité et la patience du cheval. Pensez à laisser un rond de poils autour du garrot qui est une zone sensible et à laisser un triangle de poils au niveau de la naissance de la queue, pour éviter de couper les crins. Pensez également à lui mettre un tapis de selle pour limiter les frottements de la selle sur sa peau nue et un couvre-reins lors de l’échauffement pour aider à ce que la thermorégulation se produise et retirez-le pour le travailler.

Tonte du cheval

Tonte intégrale avec ajout d’étoiles au pochoir sur la croupe et membres laissés naturels

Tous ces modèles de tonte peuvent avoir plusieurs variantes, comme la tonte « en tablier », variante de la tonte « de club ».

Les tontes sur-mesure

Les tontes sur-mesures sont faites par les cavaliers entraînés qui connaissent bien leur monture. En effet, il est possible de modifier ces modèles de tontes pour les adapter à sa monture en tondant les parties où elle transpire le plus. Par exemple, le passage de la sangle peut être laissé au naturel, protégeant ainsi la peau de votre cheval.

Tonte du cheval

Tonte sur-mesure, mélange de la tonte de chasse et de la tonte en manteau avec passage de la sangle laissé naturel

Tonte du cheval

Tonte sur-mesure, variante de la tonte en manteau, où le ventre est laissé naturel

Les tontes de beauté

Les tontes dites « de beauté » sont utilisées pour mettre en valeur les atouts des chevaux de concours. Par exemple, la tête des poulains Pur-Sang arabes est tondue pour laisser apparaître la finesse de leurs traits et la forme de leur tête. Ces tontes ne sont pas toujours esthétiques et ne répondent qu’à des critères de « beauté », à la demande des juges ou des acheteurs.

Tonte du cheval

Tonte de beauté d’un poulain pur-sang arabe pour montrer ses traits lors d’une exposition ou obtenir un meilleur prix de vente

Les tontes originales

Pour les plus téméraires, car attention aux erreurs de tontes qui ne peuvent pas être rattrapées (quoique… le ridicule ne tue pas !), lancez-vous dans la confection de modèles originaux. Pensez tout de même au bien-être de votre monture, ne coupez pas en-deçà de ce dont il a besoin.
Si votre cheval participe à un événement, n’hésitez pas à le « déguiser » à la tondeuse. Une fois l’événement passé, vous pourrez rattraper une tonte « normale » pour qu’il soit à l’aise tout l’hiver.

Tonte du cheval

Cheval tondu par JMC Equestrian, coupe intitulée « The Armor of Love »

Tonte du cheval

Cheval tondu par JMC Equestrian, coupe intitulée « The Castle Ship »

Alors, que pensez-vous de la tonte du cheval ? En êtes-vous adepte ? De quelle école êtes-vous ? Avez-vous tenté des motifs originaux ? Dites-nous tout en commentaire !

Siran

Sources texte :

Sources images : 

2 réflexions sur “Tondre son cheval”

  1. Petit Javelot

    Certaines tontes sont de véritables œuvres d’art, c’est très joli ! Merci pour cet article =)

     

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