Présentation des Jeux olympiques d’équitation 2016

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Les Jeux olympiques d’été ont lieu en ce moment même à Rio de Janeiro. Les trois disciplines d’équitation, le dressage, le saut d’obstacles et le concours complet, ont débuté le 6 et se finiront le 19 août. Pour en apprendre davantage sur ces compétitions équestres, lisez vite la suite de cet article !

Disciplines des Jeux olympiques d’équitation 2016

Dressage

Le dressage est une discipline des Jeux olympiques modernes depuis 1912, bien que ce sport existe depuis des siècles. Au départ, seuls les hommes pouvaient participer. C’est seulement en 1952 que les femmes sont autorisées à concourir, soit 12 ans avant leur première participation au concours complet.

En dressage, c’est principalement l’élégance du cheval qui est jugée. En effet, la discipline met en avant la capacité de l’équidé à porter son cavalier avec aisance et grâce. Pendant la compétition, le cheval va se déplacer à différentes allures, en douceur et de façon fluide sur une ligne droite ou en tournant en rond. Il lui sera également demandé entre autres de se déplacer de façon latérale, en diagonale, d’effectuer des figures libres et imposées sur place ou en marche.

Une compétition de dressage aux Jeux olympiques demande les compétences équestres les plus raffinées et avancées de l’équitation. Ce sport est d’ailleurs souvent comparé à la danse classique.

Les épreuves de dressage des Jeux olympiques de Rio 2016 se sont déroulées du 10 au 12 août 2016 au Centre olympique d’Équitation, situé sur le site de Deodoro, qui a été modernisé pour l’occasion. Deux types d’épreuves étaient proposées durant ces trois jours : l’une en individuel, l’autre en équipe. L’épreuve du Grand Prix en musique s’est déroulée le 15 août.

Cette année, c’est la Hollande qui partait favorite avec la cavalière Anky Van Grunsven qui a remporté aux Jeux olympiques de 2008 la médaille d’or pour l’épreuve individuelle. Elle était suivie par l’Allemande Isabelle Werth, on attendait donc beaucoup de ces deux concurrentes.

Saut d’obstacles

Historiquement, c’est la chasse aux renards qui a influencé le saut d’obstacles pratiqué aujourd’hui aux Jeux olympiques. Une loi sur les clôtures ayant été votée au XVIIIe siècle en Angleterre suite à des problèmes de concurrence entre chasseurs, on obligeait les chevaux à sauter par-dessus pour continuer leur course. De ce fait, les équidés ont pu développer une puissance et une agilité impressionnantes.

On découvre réellement la première compétition de saut d’obstacles aux Jeux olympiques modernes en 1912. D’autres ont eu lieu quelques années auparavant sans connaître le moindre succès. Encore une fois, les femmes n’apparaissent que bien plus tard dans la compétition, en 1956. C’est une véritable révolution dans la mesure où cette discipline était autrefois pratiquée seulement par les hommes, et surtout, par les militaires.

Le saut d’obstacles juge la capacité du cheval à sauter par-dessus une série d’obstacles à l’intérieur d’une carrière. Durant cette épreuve, vous verrez le cavalier effectuer un parcours prédéfini, sur lequel se dressent diverses barres d’obstacles colorées, comprenant plusieurs virages délicats. Ces embûches testent le mental et l’agilité de l’équidé ainsi que de son cavalier. Le but de cette épreuve est de faire le moins de fautes possibles (c’est-à-dire ne pas toucher ni faire tomber l’obstacle et éviter les refus de sauter) en un temps record.

Les épreuves de saut d’obstacles se sont tenues du 14 au 17 août. Cette année, le Français Simon Delestre, champion olympique en titre, était attendu au tournant.

Concours complet

Lors de son intégration aux disciplines d’équitation aux Jeux olympiques de 1912, le concours complet avait comme but premier de tester les officiers faisant partie de l’armée à bien réagir aux imprévus possibles lorsqu’ils sont au travail avec leur monture. En effet, il s’agissait d’une bonne pratique vu que les chevaux devaient éviter des obstacles sur les champs de bataille.

C’est en 1964, à Tokyo, que la première concurrente s’est mesurée à ses rivaux masculins alors que les femmes avaient le droit de participer aux autres disciplines équestres olympiques depuis 12 ans. Le nom de l’athlète était Helena du Pont, et elle venait des États-Unis.

Comme vous l’avez deviné, il s’agit d’une épreuve mixte, donc les hommes et les femmes concourent les uns contre les autres. Il existe des épreuves individuelles ou par équipes, et les deux évoluent en parallèle. Le concours complet comprend le dressage, le cross-country et les sauts d’obstacles.

Cette discipline des Jeux olympiques requiert beaucoup de polyvalence. Effectivement, le dressage exige que le cheval soit flexible et obéissant, et qu’il ne fasse qu’un avec son cavalier. Quant au cross-country, l’équidé et l’athlète doivent être courageux, vigoureux, endurants et puissants. Pour le saut, ils doivent être précis, agiles et gracieux.

Voici comment se déroule le concours complet :

– Les premier et deuxième jours sont consacrés au dressage ;

– Le troisième jour est réservé au cross-country ;

– Le quatrième jour est gardé pour le saut d’obstacles.

Cette année, les épreuves de dressage ont eu lieu les 6 et 7 août, celles de cross-country le 8 août et celles de saut d’obstacles le 9 août. À la fin de la dernière journée, les classements finaux, individuel et par équipes, ont été annoncés. Cette année, 65 cavaliers ont participé à la compétition.

Étant donné que la dernière médaille d’or en équitation de la France a été gagnée lors du concours complet par équipe en 2004, l’équipe française avait des chances de ne pas rentrer bredouille pour cette discipline. Le Néo-Zélandais Mark Todd et l’Allemand Michael Jung étaient également des favoris pour les concours complets en équipe et individuel.

Problèmes entourant les Jeux olympiques d’équitation 2016

La muserolle

En juillet dernier, Ursuline vous parlait de la muserolle suédoise, un élément du filet installé autour du museau du cheval, et de ses conséquences sur le comportement et le physique de l’équidé. En effet, selon des études scientifiques faites en mai 2016, la muserolle suédoise, serrée au maximum autour du nez et de la mâchoire du cheval, aurait plusieurs conséquences néfastes sur lui : l’augmentation de la fréquence cardiaque et donc du stress, car l’équidé a moins de liberté de mouvements au niveau de la mâchoire, il a du mal à déglutir et à mastiquer. De plus, la muserolle trop serrée provoquerait des douleurs non négligeables au cheval.

Cette étude publiée à quelques mois des Jeux olympiques de Rio a provoqué de nombreuses polémiques. La FEI (Fédération Équestre Internationale) qui au départ avait mis en place une mesure obligeant à passer deux doigts entre la muserolle et la mâchoire, a finalement décidé de la retirer la jugeant trop peu fiable. En revanche, elle a suivi l’idée de Paul McGreevy, un chercheur de l’université de Sydney, de proposer un outil en plastique de la forme d’un cône à placer entre le chanfrein et la muserolle pour déterminer si l’harnachement n’est pas trop agressif pour l’animal. Voilà qui calme temporairement la polémique du port de la muserolle suédoise.

Les problèmes sanitaires

Durant l’été 2015, une maladie mortelle et infectieuse a atteint un cheval qui se trouvait tout près des lieux où les épreuves équestres auront lieu une année plus tard. Elle se transmettait en fait par la salive et serait aussi un danger pour l’homme.

Étant donnés les risques importants pour les chevaux mais aussi pour les cavaliers, les résultats se sont fait attendre avec beaucoup d’impatience, puisqu’ils pouvaient mettre les Jeux olympiques équestres de 2016 en péril. Pour éviter que le Centre olympique ne soit contaminé, un cordon sanitaire a été installé autour des installations, et aucun cheval n’a été amené sur place pendant des mois.

Finalement, en octobre dernier, le comité olympique avait finalement confirmé que les Jeux olympiques de Rio allaient bel et bien avoir lieu.

Pour éviter de potentiels problèmes, il a été décidé que les animaux locaux devaient être tenus loin des chevaux qui allaient participer à la compétition. La salive est effectivement la manière dont la maladie mortelle se propagerait, et les organisateurs tiennent à éviter un potentiel drame. Les chevaux participant aux Jeux ont également été menés jusqu’au parc olympique dans un couloir sanitaire à l’intérieur de camions entièrement scellés.

C’est ainsi que s’achève la présentation des Jeux olympiques équestres de Rio 2016. Les avez-vous suivis activement ? Qui encouragiez-vous ? Aviez-vous des favoris ? Dites-nous tout en laissant un commentaire !

Mïmire et Nazar

Sources texte :

Sources images :

Milou

18/08/2016 à 08:16

Hello les filles très bel article j’ai appris beaucoup de chose que je ne savais pas !!! Chapeau !!!
En revanche une petite erreur s’est glissée : le saut d’obstacle se termine le 19 avec les finales individuelles et non le 17 (qui était la finale par équipe).
Mais encore une fois bravo !!!

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Toutitwo

20/08/2016 à 11:32

Très bel article. J’avais oublié que de base les épreuves étaient apparues suite à la chasse et aux manœuvres militaires. J’encourage les Suisses, je les trouve parfait dans le monde équestre ! Continuez comme ça, vous faites de sublimes articles =)

Antivirus

20/08/2016 à 12:03

Article très intéressant, surtout pour moi qui ne savais pas quoi regarder aux JO 🙂

Inuktitut

21/08/2016 à 13:13

Article très sympa et très bien expliqué, merci les filles ^^ Je ne regarde que l’équitation aux JO, c’est le seul sport qui m’intéresse. Je ne savais pas pour la maladie locale à Rio, j’espère que tout se passera sans encombres pour les chevaux et le personnel !

Petit Javelot

21/08/2016 à 16:08

A priori il n’y a pas eu de gros problèmes sanitaires, ou alors pas encore décelés…

Je suis fière de l’équipe de France, 2 médailles d’or par équipe, belle réussite ! Un peu déçue pour Steve Guerdat en individuel, ç’aurait été bien que le père (sélectionneur de l’équipe de France de CSO) et le fils aient chacun une médaille !