L’année 2017 a débuté avec un événement sportif non négligeable. En effet, du 11 au 29 janvier a eu lieu le 25e championnat du monde de handball masculin. Et si on revenait sur le parcours de nos bleus qui, une fois encore, n’ont pas pu s’empêcher de nous en mettre plein les yeux ? Voici, dans cet article, un retour sur le mondial de handball côté Français.
La France : pays organisateur
Au vu de son palmarès, il était important pour le handball français d’être désigné pour l’organisation du mondial. C’est la troisième fois que la France organisait cette compétition de handball. En 1970 et en 2001, elle avait déjà eu l’honneur d’accueillir les équipes participantes et, même si elle avait été rapidement éliminée en 1970, elle s’était imposée face à la Suède il y a 11 ans. Si cette désignation a représenté une immense fierté pour les Français, déjà considérés comme favoris, elle leur a également ajouté une énorme pression sur les épaules. Qui n’exigerait pas de les voir remporter la compétition à domicile ? L’équipe de France a finalement su gérer cette grande responsabilité.
Le mondial de handball s’est déroulé dans huit grandes villes de France : Paris (pour le match d’ouverture et la finale), Nantes, Brest, Lille, Montpellier, Albertville, Metz et Rouen.
Finalement, Paris au stade Pierre-Mauroy aura rassemblé plus de 540 000 spectateurs pour la finale. Sans compter les presque 9 millions de téléspectateurs assis dans leur canapé ou face aux écrans géants, la France n’était pas en reste !
Présentation de l’équipe
Une première pour Didier Dinart
Avant d’être le coach officiel de l’équipe de France de handball, Didier Dinart était un pilier chez les Experts, notamment en défense, phase pour laquelle il était considéré comme le leader incontestable. Depuis plusieurs années, lorsque l’on parle de la défense française au handball, on la désigne comme un véritable mur impossible à traverser. Eh bien, c’est Didier Dinart qui en était la base et qui lui a donné cette réputation.
En 2013, alors qu’il est âgé de 36 ans, Didier Dinart décide de mettre fin à sa carrière de joueur et de se consacrer à l’enseignement de sa passion aux jeunes espoirs du handball. Il devient en 2016 sélectionneur et entraîneur de l’équipe de France masculine, qu’il n’a finalement pas pu lâcher facilement. Il est le digne successeur de Claude Onesta qui a mené tant de fois la France à la victoire.
Le championnat du monde de handball 2017 est sa première grande compétition avec les Experts et on espère le voir à nouveau briller sur celles à venir.
Un mix parfait entre jeunes talents et aînés expérimentés
Cette année, l’équipe de France s’est vu recruter de jeunes joueurs très prometteurs. C’est le cas par exemple de Nedim Remili et Ludovic Fabregas, un arrière et un pivot âgés de respectivement 21 et 20 ans, qui participaient à leur premier mondial de handball. Les deux joueurs ont d’ores et déjà leur place dans deux des plus grosses équipes de Division 1 : Montpellier et le PSG. Le jeune Remili se place d’ailleurs en tant que meilleur buteur du mondial (avec 37 buts).
Dika Mem, le cadet de l’équipe du haut de ses 19 ans, participait lui aussi à son premier championnat du monde en senior. On ne l’a pas beaucoup vu lors de cette compétition de 2017, mais étant donné son jeune âge, on attend beaucoup de lui à l’avenir.
Vincent Gérard, le second gardien de l’équipe de France masculine, participait lu aussi à son tout premier mondial avec l’équipe de France. Il a su montrer qu’il méritait sa place tout au long de la compétition, notamment lors de la demi-finale et de la finale pendant lesquelles il été impressionnant. Il a d’ailleurs été l’homme du match contre la Slovénie en demi-finale et a reçu le titre de meilleur gardien du mondial.
À côté de cela, les stars bien connues des fans de handball sont toujours bel et bien présentes. Le grand Nikola Karabatic a été nommé MVP (Most Valuable Player = le meilleur joueur de la compétition) de ce mondial, Daniel Narcisse nous a fait rêver avec le célèbre débordement qui fonctionne seulement quand il est fait par Narcisse lui-même, Michaël Guigou nous a marqué une flopée de pénaltys, Cédric Sorhaindo nous a mis des buts dans des positions inimaginables et Luc Abalo s’est envolé à l’autre bout du terrain pour nous mettre ses magnifiques roucoulettes… Quant à Thierry Omeyer, alias Titi, il n’a pas chômé non plus dans les cages, bien qu’il ait parfois laissé sa place à Gérard.
Bien entendu, on n’oubliera pas non plus Adrien Dipanda, le spécialiste des tirs à 10 m, Olivier Nyokas, frère de Kévynn Nyokas qu’on a pu voir au championnat du monde de 2015, Valentin Porte, une révélation des championnats d’Europe de 2014, Timothey N’Guessan qui faisait sa deuxième compétition en équipe de France, Kentin Mahé, meilleur buteur avec Remili grâce à son talent pour les jets de 7 m et enfin Luka Karabatic, le frère de Nikola, qui s’est malheureusement blessé pendant les phases de poules.
Le parcours des bleus
Les poules
Étant l’organisatrice de ces championnats du monde 2017, la France a eu le droit de choisir dans quelle poule elle souhaitait jouer. Elle a choisi la poule A, composée de la Pologne, du Brésil, du Japon, de la Norvège et de la Russie.
Au match d’ouverture, la France n’a pas fait dans la demi-mesure en s’imposant 31-16 face au Brésil le 11 janvier. Elle ne s’est pas arrêtée en si bon chemin en mettant à nouveau 31 buts contre 19 à l’équipe du Japon le 13 janvier. Le match le plus difficile a certainement été face à la Norvège (qu’ils ont d’ailleurs retrouvé en finale), mais ils l’ont tout de même remporté 31-28 le 15 janvier. Pour conclure ces phases de poules, ils se sont imposés de 9 buts face à la Russie (35-24) le 17 janvier et seulement d’un point contre la Pologne (26-25) le 19 janvier. Étant déjà qualifiés pour les huitièmes de finale, ils n’ont peut-être pas montré la même intensité face aux Polonais que face aux adversaires de leurs précédents matchs. Le Brésil, la Norvège, la Russie et la France (qui finit première du groupe) se qualifient donc pour le huitième de final.
Dans le groupe B, l’Espagne, l’Islande, la Macédoine et la Slovénie se sont qualifiées, et c’est l’Espagne qui finit première de la poule.
L’Allemagne, la Croatie, la Biélorussie et la Hongrie, qui faisaient partie du groupe C se qualifient, et c’est l’Allemagne qui décroche la première place.
Enfin, dans le groupe D, le Danemark, qui finit premier, la Suède, l’Égypte et le Qatar se qualifient pour le huitième de finale.
Le huitième de finale
Pour ce huitième, la France affrontait l’Islande. Le match a plutôt mal commencé pour les bleus puisqu’ils étaient menés 3-0 après quelques minutes de jeu. Le score était très serré tout le long de la première mi-temps, mais le coach Dinart a dû remonter les bretelles de ses joueurs, puisqu’en seconde mi-temps, la France s’est rattrapée largement, a mené la danse et a conclu le match avec un résultat de 31 à 25.
La Hongrie, la Norvège, la Suisse, la Slovénie, le Qatar, l’Espagne et la Croatie se sont qualifiés de leur côté pour les quarts de finale. Le Danemark avec Mikkel Hansen, très attendu pour ce mondial, s’est fait éliminer face à la Hongrie (27-25).
Le quart de finale
Voilà un quart qui nous a bien fait peur. La Suède et son gardien Isaksson étaient en grande forme et mettaient nos Experts en difficulté jusqu’à la 50e minute. Puis Guigou a creusé l’écart du +3 avec un pénalty et la France a remporté le match 33-30.
La Croatie était déjà une équipe plutôt attendue dans ce mondial. En revanche, les deux autres demi-finalistes, la Slovénie et la Norvège, sont une surprise pour ce championnat mondial et se révèlent des nouvelles équipes prometteuses.
La demi-finale
En demi-finale, la France a affronté la Slovénie. Encore un match serré face à des Slovènes qui en voulaient et n’avaient rien à perdre. Mais à nouveau, la France s’est brusquement réveillée et a terminé le match à 31-25.
De son côté, la Norvège élimine la Croatie en s’imposant 28-25. Comme lors des phases de poules, la France et la Norvège se sont retrouvées cette fois en finale.
La finale
Malgré un assez gros écart à la fin du match, cette finale a été plutôt chaotique pour nos Experts. Ils ont mis du temps à entrer dans leur match, manquant d’agressivité en défense avec un Thierry Omeyer pas très en forme dans les buts. C’est pourquoi il a été rapidement remplacé par Vincent Gérard qui a rencontré quelques difficultés face à la puissance des tirs à 10 m des Norvégiens, qui ont mené pendant les 25 premières minutes. Autant dire que joueurs et supporters français tremblait à ce moment du jeu… Pourtant, dans les toutes dernières secondes de la première mi-temps, Luc Abalo et Valentin Porte ont monté une contre-attaque qui les a fait repasser devant au score. Le moral des troupes est remonté, puis l’équipe de France ne s’est plus arrêté.
En seconde mi-temps, les bleus creusent l’écart et remportent la finale 33-26.
L’équipe de France masculine remporte son 6e titre mondial. La médaille d’argent rapporté des Jeux olympiques de Rio de Janeiro en 2016 et la défaite aux championnats d’Europe de 2016 nous avaient prouvé que les Experts n’étaient pas infaillibles, mais cette victoire en finale et cette 6e étoile nous laissent croire que les handballeurs français ont encore de magnifiques choses à nous montrer ces prochaines années, avec de jeunes joueurs présents pour assurer la relève.
Avez-vous suivi ces championnats du monde de handball pendant ce mois de janvier ? Pensiez-vous que la France remporterait la médaille d’or ? Donnez-nous votre avis dans un commentaire !
Mïmire
Sources texte :
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