Les dangers liés au soleil

En ce mois d’août, la plupart d’entre nous rêvons de nous prélasser au soleil dans l’espoir d’obtenir un beau teint halé. Mais attention au soleil qui peut vite passer du statut de meilleur ami à celui de pire ennemi. Outre les brûlures, le soleil peut également causer insolations, coups de chaleur, lucite ou encore hydrocution. Comment reconnaître les signes d’un « trop-plein » de soleil ? Comment agir tant que c’est encore possible ? Lisez la suite de cet article pour en savoir plus.

Coups de chaleur et insolations

La température optimale du corps humain est de 37 °C, et celui-ci peut la maintenir grâce à plusieurs mécanismes. Néanmoins lorsque la chaleur se fait intense trop longtemps, ou que l’on s’expose trop au soleil, le corps n’arrive plus à compenser et il apparaît alors une hyperthermie dangereuse pour les organes comme le cœur ou le cerveau.
Cette fièvre peut atteindre 40 °C lors d’un coup de chaleur et s’accompagne de différents symptômes à repérer tout de suite, en particulier chez les enfants et chez les personnes âgées (qui ont plus de mal à réguler leur température).
Veillez à repérer ces signes : une peau rouge et brûlante, des muqueuse sèches (bouche, nez, yeux), une sueur diffuse, un fort mal de tête, des crampes voire des nausées et parfois même des troubles du comportement et de la conscience.
Si la personne tombe dans le coma, il faudra immédiatement appelez un numéro d’urgence médicale (112 en Europe ou le 15 pour le SAMU en France), car il s’agit là d’une urgence vitale. En attendant, la personne doit être allongée à l’ombre (si possible en position latérale de sécurité), avec de préférence un linge humide sur la tête et le corps. Vous pouvez également lui verser de l’eau tiède (attention au choc thermique si de l’eau froide est utilisée) dessus afin de faire baisser sa température.

L’insolation est moins grave et survient surtout suite à une exposition prolongée directe aux rayons du soleil sur la tête et la nuque.
Les signes principaux sont une sensation de chaleur, un mal de tête avec parfois une sensation d’étouffement, une augmentation du rythme cardiaque et une sensation de fatigue intense.
Se mettre à l’ombre et bien s’hydrater permettent en général de diminuer les symptômes d’une insolation.

Pour éviter ces deux événements, quelques règles simples d’exposition au soleil sont à suivre :
– Évitez de s’exposer entre 12 h et 16 h.
– Portez des lunettes de soleil et mettre un chapeau ou une casquette, de préférence de couleur clair.
– Pensez à bien s’hydrater, boire entre 1,5 L à 2 L d’eau par jour. Encore une fois, pensez à bien hydrater les bébés, enfants et personnes âgées, car leur système de régulation thermique et de sensation de soif sont plus lents.
– Mettez de la crème solaire si vous comptez vous exposer au soleil. Veillez à bien la choisir, mais surtout, à l’appliquer toutes les 2 heures.
– Enfin, évitez de faire des efforts physiques, des travaux physiques, du sport de plein air ou même de la randonnée en terrain découvert aux heures les plus chaudes de la journée. Sortez de préférence tôt le matin ou tard le soir quand c’est possible.

La lucite ou allergie au soleil

Touchant environ 10 % de la population, la lucite bénigne estivale ou « allergie au soleil » se manifeste surtout au niveau du décolleté et des membres, plus rarement au niveau du visage. Due à une exposition prolongée ou répétée au soleil et apparaissant 1 ou 2 jours après, elle se présente en plaques de petits boutons rouges semblables à de l’urticaire. Les femmes sont le plus souvent touchées, surtout entre 15 et 30 ans.
Plus dérangeante que dangereuse, de par les démangeaisons et l’aspect inesthétique qu’elles engendrent, ces plaques sont dues aux UVA.

Petit court rapide sur les UV. Ils représentent 5 % du rayonnement solaire et sont de trois types : les UVA, les UVB et les UVC. Ces derniers sont arrêtés par la couche d’ozone, ils n’ont donc aucun impact sur notre peau.
Les UVB, 5 % du total des UV, sont ceux qui causent le bronzage et donc les brûlures des coups de soleil. Ils sont arrêtés par les nuages et le verre.
Enfin, les UVA, 95 % des UV, sont ceux qui causent le vieillissement de la peau (rides, taches de vieillesse, …), les réactions allergiques ou les cancers. Ils traversent les nuages, le verre et l’épiderme.

Il existe également une forme de lucite dite polymorphe qui, comme son nom l’indique, peut prendre l’apparence d’urticaire ou se manifester par des cloques. Elle apparaît très peu de temps après l’exposition solaire, le visage peut cette fois être atteint et la réaction s’aggrave à chaque fois. Cette forme d’allergie peut même se déclencher par temps nuageux.

L’urticaire solaire, quant à lui, survient dans les premières minutes d’exposition et disparaît dès que la personne se met à l’ombre.

Il suffit en général d’éviter les rayons du soleil en se mettant à l’abri de la lumière pour que les boutons disparaissent en une quinzaine de jours pour la lucite bénigne ou presque directement pour les deux autres formes. Tant qu’elle a un filtre UVA et que l’on en met toutes les 2 heures, la crème solaire peut également diminuer les risques de déclencher une réaction. Sachez également que certains médicaments ou produits sont photosensibilisants, c’est-à-dire qu’appliqués sur la peau ou pris oralement, ils favorisent une réaction de la peau aux rayons solaires. C’est le cas de certains antidépresseurs , antibiotiques, traitements contre l’acnée ou des huiles essentielles d’agrume, par exemple. Si vous êtes sujet à une de ces réactions, surtout suite à la prise d’un nouveau traitement, pensez à en informer votre médecin ou votre pharmacien qui saura vous conseiller.

L’hydrocution

Eh non ce n’est pas un mythe, vos parents ont toujours eu raison en vous disant de mouiller votre nuque avant d’entrer dans la mer ou la piscine, quand il fait chaud à l’extérieur. Je vais vous expliquer pourquoi.

Il n’est pas rare en été qu’il fasse 30 °C à l’ombre et que l’eau soit à une vingtaine de degrés. Une différence de température donc d’une dizaine voire d’une quinzaine de degrés. Au moment d’entrer dans l’eau, sans avoir pris ses précautions et généralement en faisant une « bombe » ou en plongeant, un choc thermique peut se créer : alors que les vaisseaux sanguins de la peau étaient dilatés par la chaleur et permettaient une transpiration efficace, ils se contractent brutalement sous l’effet de l’eau plus froide. La circulation sanguine peut donc en être affectée avec un arrêt temporaire de l’irrigation du cerveau, ce qui provoque un évanouissement.
C’est cette perte de conscience dans l’eau qui provoque en fait une mort par noyade.
Ce malaise n’est pas toujours direct, certains signes avant-coureur peuvent parfois apparaître : nausées, maux de tête, frissonnements ou encore des démangeaisons ou un mal être diffus.

Voici donc quelques conseils simples pour éviter un malaise ou plus grave :
– Entrez progressivement dans l’eau, afin d’habituer doucement votre corps à la variation de température. Mouillez-vous de préférence la nuque et le ventre.
– Restez à l’abri des rayons directs du soleil, préférez l’ombre, ainsi votre peau sera un peu moins chaude.
– Évitez de vous baigner pendant la digestion. Encore un sage conseil entendu dans notre enfance. En effet, la digestion demande un travail plus intense des muscles associés, une consommation plus importante d’oxygène et il y a donc un afflux de sang dans cette zone. La capacité du corps à se thermoréguler en est donc diminuée. Attendez environ 1 h après le repas avant d’entrer dans l’eau.
– Enfin, un conseil qui peut paraître bête, mais qui a surement déjà sauvé des vies : évitez, autant que possible, d’aller vous baigner seul.

Avez-vous déjà été victime d’une insolation ou d’allergies au soleil ? Ou bien connaissez-vous quelqu’un qui en souffre ? Ce ne sont pas les seuls dangers inhérents au soleils, en connaissez-vous d’autres ? Laissez donc un commentaire !

 Muciole

Article mis à jour le 04 août 2021

Sources texte :

Emission Allo Docteur : Soleil, plage et santé
Emission Allo Docteur : Malaise, que faire en cas d’insolation
Article Sciences et Avenir : Comment reconnaitre un coup de chaleur
Article Doctissimo : Chaleur d’été
Emission Allo Docteur : L’allergie solaire
Article Doctissimo : Lucite estivale
Article Journal des Femmes : Allergie solaire
Site de Laroche-Posay sur les UV
Emission Allo Docteur : L’hydrocution

Sources images :

Image à la Une
Image 1
Image 2
Image 3