La faluche

faluche vue de dessus béret étudiant
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Eh non, amis nordistes, je ne vais pas vous présenter aujourd’hui la recette de ce pain propre à votre région. Je vais vous parler de la coiffe traditionnelle des étudiants  français. Peut-être êtes-vous déjà allé en soirée étudiante et avez-vous croisé des personnes avec un béret couvert de pin’s ? Lisez la suite de cet article pour en apprendre plus sur la faluche.

La faluche, symbole du folklore estudiantin

L’origine de la faluche remonte à 1888. Elle a été ramenée en France par une congrégation d’étudiants partis à Bologne (Italie). Elle a peu-à-peu remplacé la toge doctorale qui datait du Moyen Âge.

Certains diront que la faluche remonte à l’époque de François Rabelais (XVIe siècle), que nous pouvons régulièrement voir avec un béret noir sur la tête, mais il n’y a pas de preuves de cela.

 

faluche étudiant

 

La faluche est un béret noir, en velours, sur lequel l’étudiant dispose des pin’s et des rubans qui ont chacun une signification particulière. Il y a un code à respecter et, parmi les points les plus importants, il faut savoir que la faluche est apolitique, asyndicale et indépendante. Elle ne relève d’aucune croyance ou religion. En clair, elle se veut neutre et représente les étudiants. C’est pourquoi vous pourrez en trouver dans les universités, les soirées étudiantes, mais jamais lors d’événements politiques ou religieux par exemple.

La faluche, à quoi ça sert ?

À tenir chaud en hiver ? Non, les oreilles ne rentrent pas dedans. À protéger du soleil en été ? Sous du velours, il fait vite chaud !

La faluche, c’est seulement un signe de reconnaissance entre étudiants français. C’est aussi le sentiment de faire partie d’un groupe. C’est en tout cas comme cela que j’ai vécu ma vie falucharde. J’ai rencontré des personnes supers, j’ai pu voyager, m’amuser. Ma faluche est un très bon souvenir de ma vie étudiante. Mais je l’ai mise de côté quand j’ai arrêté celle-ci, car elle ne m’apportait plus rien et je n’avais plus les mêmes préoccupations que les étudiants.

Pour moi, la faluche est intimement liée à la réussite étudiante. Je la portais avec fierté avec fierté lors de mes partiels (elle était à côté de moi sur la table) ou à la fac. Quand je suis passée du statut d’étudiante à celui d’employée, j’ai petit à petit cessé de la porter et de me rendre aux soirées.

La faluche, ça ressemble à quoi ?

De base, le béret est noir. Il est acheté dans des boutiques spécialisées, et vous allez le choisir avec votre parrain et votre marraine (deux personnes de confiance qui vont vous accompagner au début de votre vie falucharde).

Ensuite, vous ajoutez des rubans de couleur. Attention il y a un code précis.

 

béret des étudiants

 

Sur le circulaire (autour de la tête), la couleur et la matière (satin ou velours) indiqueront votre filière. Il y aura votre surnom (qu’on vous aura attribué à l’issu de la soirée d’intronisation), l’année d’obtention de votre bac, vos initiales, ainsi que votre cursus post-bac : une étoile par année d’études. Si vous avez changé de filière, il faudra changer aussi de couleur.

Sur le velours noir, vous devrez coudre des rubans aux couleurs de vos villes de naissance et d’études.

D’un côté, vous mettrez des insignes qui vous représentent (une pour dire que vous êtes célibataire, que vous aimez les voyages ou que vous êtes polyglotte par exemple), de l’autre, des pin’s (souvenirs de congrès, de soirées ou d’associations étudiantes).

 

faluche vue de dessus béret étudiant

 

À l’arrière il y a une traîne, composée de diverses choses personnelles, mais surtout d’une sécurité (une chaîne en général) à attacher à sa ceinture ou à passer sous son bras. En effet, en soirée, il n’est pas rare qu’un non-faluchard essaye de vous la voler…

Dans la doublure du chapeau, vous pourrez y trouver d’autres insignes, mais dissimulées : eh oui, il s’agit du potager, insignes décernées et dont on n’est pas spécialement fiers. J’avais aussi cousu une fermeture éclair pour me servir de ma faluche comme d’un sac en soirée. En effet, il y avait la place pour ma carte d’identité et un peu d’argent.

La faluche, comment en obtenir une ?

Pour ma part, j’ai découvert la faluche en fréquentant les associations étudiantes. Je me suis ensuite rendue à des apéros, tous les mardis soir, et à quelques soirées. J’ai rapidement trouvé un parrain et une marraine, et le 19 février 2010, j’étais conviée à une soirée spéciale.

Je ne vous en dirai pas plus ici pour garder le mystère sur le déroulé, mais je peux vous dire que j’ai passé une bonne soirée. Il n’y a rien eu d’humiliant ou de fait contre ma volonté. Pendant cette soirée, j’ai bu (du vin pas bon), j’ai chanté (des paillardes), j’ai récité mon code (sans erreurs) et j’ai participé à des défis (et j’ai rigolé aussi).

À l’issue de cette intronisation, on m’a attribué un surnom, en fonction de mon passé et de ma prestation pendant la soirée.

Ensuite, une fois remise de mes émotions, je me suis attelée à la couture.

Je n’ai pas eu une vie falucharde débridée ou trépidante. Je sortais certes les mardis soirs, pour l’apéro, mais j’étais rentrée pour 21 h (eh oui, il y avait cours le lendemain) et je ne sortais pas les veilles de partiels. J’ai fait très peu de congrès (regroupement de faluchards), un à Nancy, l’autre sur Lyon. Pourquoi ? Parce que cela ne me tentait pas de dormir dans une tente à me geler les miches (oui, en avril, j’ai eu très froid à Nancy…), et puis, je ne suis pas très portée sur la boisson. Je ne vous le cache pas, lors de ces congrès, l’alcool est très présent (c’est pour ça que les congrès commencent le vendredi soir et se terminent le dimanche midi, on boit mais on est responsable !), et moi je m’ennuyais rapidement. Enfin, je vous rappelle que j’étais étudiante, donc que je n’avais pas de rentrée d’argent. Il m’était difficile de financer ces déplacements.

Ma vision de la faluche a souvent été critiquée : je sortais peu et je ne buvais pas. Mais c’est comme cela que je vois la faluche. Je suis falucharde, mais j’ai réussi mes examen, sans jamais aller aux rattrapages. Je portais ma faluche dans l’université. C’est cela aussi la faluche.

Au début, pour les camarades de promo, je passais pour une personne très peu sérieuse, qui se moquait de ses études, qui buvait tout le temps et sortait beaucoup, sous prétexte que j’étais falucharde. Ces clichés ont eu la vie dure, mais petit à petit, après m’avoir vue très assidue en cours et deuxième de promo lors de mes deux derniers semestres de licence, ils se sont rendus compte que la faluche, ce n’était pas ce qu’ils croyaient. J’ai même initié une amie à cela et je suis devenue sa marraine.

 

faluche antivirus partie personnelle

 

Il y a désormais plusieurs années que j’ai laissé de côté cette vie, mais j’aime y repenser, avec nostalgie. Elle fait partie de mon passé étudiant. Ma faluche est restée chez mes parents, comme tous les souvenirs de mes études.

Ainsi s’achève cet article de présentation de la faluche. Sachez qu’il existe également des coiffes estudiantines dans d’autres pays, mais qu’elles portent d’autres noms et sont soumises à d’autres codes. Connaissiez-vous ce béret ? Peut-être avez-vous été vous-même faluchard ? Dites-moi tout dans un commentaire(espace manquant) !

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