Les métiers du cheval : groom

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Vous êtes passionnés par le monde équestre, la compétition et avez à cœur de passer vos journées auprès des chevaux pour assurer leur bien-être sans pour autant être mis sur le devant de la scène ? Le métier de groom est peut-être fait pour vous. Acteur indispensable du milieu de la compétition équine, le groom travaille dans l’ombre pour assurer les meilleures conditions possibles au couple cheval/cavalier à l’entraînement et en compétition. Lisez la suite de cet article pour en découvrir plus sur ce métier.

Les missions du groom

Pour bien comprendre ce que représente le métier de groom, il faut tout d’abord savoir que ce terme utilisé en français vient de l’anglais « to groom » signifiant « panser, toiletter ». Vous l’aurez donc compris, le groom s’occupe de maintenir le bien-être des chevaux, mais c’est en réalité bien réducteur quant à ses missions. On trouve des grooms dans toutes les écuries de compétition ou de courses afin de veiller au quotidien sur l’état de santé, aussi bien physique que mental, des chevaux de sport. Ainsi, les grooms sont en charge de gérer les soins des animaux qui leur sont confiés que ce soit le pansage, le toilettage ou la tonte,  mais aussi de suivre leur alimentation et de réaliser certains soins vétérinaires. Ils préparent également les chevaux avant les entraînements et leur prodiguent les soins nécessaires après le travail (douche, pansage, massage, entretiens des sabots. Il arrive fréquemment que le groom participe à l’entraînement du cheval en réalisant son échauffement et sa récupération à pied ou monté en fonction ce qui a été décidé avec le cavalier. Le groom est également en charge de l’entretien des box et du matériel ainsi que de toute la logistique liée au départ en concours. Il s’assure des formalités administratives liées aux déplacements en France et à l’étranger, à la préparation du matériel à emmener, à l’embarquement et au débarquement des chevaux. Parfois, le groom s’occupe lui-même de conduire le van jusqu’au terrain de concours ou l’hippodrome.

Le groom doit établir un lien de confiance aussi bien avec les chevaux dont il s’occupe qu’avec les cavaliers. Il les suit dans tous leurs déplacements et doit s’assurer que les chevaux se sentent aussi bien sur les terrains de concours qu’à la maison. Il existe toutefois plusieurs types de grooms : des grooms « maison » qui ne se déplacent pas et s’occupent uniquement des chevaux présents à l’écurie, des grooms « concours » qui eux suivent le couple cheval/cavalier partout et enfin des grooms « free-lance » qui sont à leur compte et proposent leurs services à plusieurs écuries.

Les qualités du groom

Pour devenir groom, il vaut mieux être soi-même un bon cavalier (galop 5 minimum souvent exigé) afin d’avoir une excellente connaissance des chevaux et du monde équestre, de savoir appréhender ce qui sera nécessaire au couple cheval/cavalier et de pouvoir monter à cheval si cela est demandé. Ainsi, c’est réellement un métier de passion qui demande un très gros investissement et une très bonne condition physique pour supporter les journées longues et intenses (lever aux aurores pour le nourrissage des chevaux, grandes amplitudes horaires, emploi du temps soumis aux différentes compétitions…). Le groom doit être dévoué au bien-être des chevaux et prendre le temps de développer un vrai relationnel avec eux. Il est également le bras-droit du cavalier et doit donc être organisé, autonome, polyvalent et parler anglais s’il participe à des concours internationaux. Il est essentiel dans ce métier de démontrer une grande flexibilité puisque les compétitions ont souvent lieu les week-ends et les jours fériés et que les déplacements peuvent représenter une part importante du temps de travail. Enfin, si le groom s’occupe du transport des chevaux, il sera indispensable pour lui d’obtenir le permis poids lourd, de posséder un certificat d’aptitude professionnelle au transport des animaux vivants et d’avoir réalisé la formation FIMO (formation initiale minimale obligatoire pour la conduite de véhicules dont le poids est supérieur à 3,5 tonnes).

La formation pour devenir groom

Il n’existe pas réellement de formation reconnue pour accéder au métier de groom, même si certaines commencent à voir le jour. Ainsi, l’IFCE (institut français du cheval et de l’équitation) propose une formation de « groom équin / groom international » qui se déroule pendant un an à partir de début novembre. Une partie de la formation se déroule sur le site du haras du Pin en Normandie où les étudiants suivent des cours théoriques sur la gestion d’une écurie de concours, la réglementation, les soins des chevaux ainsi que des cours d’anglais et une partie pratique avec l’apprentissage du travail à pied et monté de chevaux de sport. Les étudiants suivent également des stages avec des cavaliers internationaux et doivent effectuer une expérience d’un mois et demi à l’étranger en immersion sur les terrains de concours. Enfin, les étudiants consacrent deux mois à l’obtention du permis poids lourd et à la formation FIMO. Cette formation coûte 6 500 € et peut être financée à l’aide du CPF (compte personnel de formation). Sachez néanmoins que l’accès à cette formation est soumis à une rude sélection. Il faut avoir minimum 18 ans, mais un âge de 21 ans est recommandé afin de pouvoir obtenir le permis poids lourd, posséder le galop 4 minimum, un diplôme de niveau 3 minimum (CAP) de préférence agricole avec un niveau d’anglais B1, avoir le permis B et de l’expérience dans la filière équine. Les tests de sélection sont organisés pour évaluer à la fois le niveau du cavalier à cheval, à pied (soin des chevaux et travail en longe ou en longues rênes) et sa motivation (entretien professionnel). Seuls 6 à 8 stagiaires sont sélectionnés pour la formation chaque année.

Que vous souhaitiez réaliser cette formation ou non, de nombreux autres diplômes de la filière équine existent et peuvent être un atout pour postuler en tant que groom :
– CAP Agricole Palefrenier soigneur.
– Brevet Professionnel Responsable d’Entreprise Hippique (BPREH).
– Brevet Professionnel JEPS Mention Activités Equestres.
– Bac pro conduite et gestion de l’entreprise hippique (CGEH) qui a plus pour ambition de former des travailleurs indépendants en tant que responsable d’établissement équestre ou entraîneur d’écurie de trot ou galop, mais cela ne ferme pas la porte à un poste de groom salarié.
– Bac pro Conduite et gestion de l’entreprise agricole (CGEA).
– BTS Agricole.
– Certificat de spécialisation « éducation et travail des jeunes équidés » accessible après un bac pro ou un BTS agricole et au minimum un an d’expérience en rapport avec l’élevage équin.
– Titre Professionnel Responsable de petite et moyenne structure équestre, une formation post-bac accessible aux cavaliers possédant un galop 6 minimum et conférant un diplôme de niveau Bac+2.

D’autres formations existent, n’hésitez pas à vous renseigner auprès des différents centres de formations autour des métiers du cheval existant en France. L’exigence du métier de groom fait qu’il y a peu de candidats et une forte demande et il existe aujourd’hui un écart entre les compétences recherchées et celles possédées par les candidats, ce que tendent à remédier les formations centrées sur le métier de groom qui se développent petit à petit.

Le salaire du groom varie énormément en fonction du type d’écurie et de contrat (salarié ou free-lance). En moyenne, un groom débute avec un salaire de 1900 € brut par mois et peut bénéficier d’avantages supplémentaires comme être logé à l’écurie.

Vous en savez désormais plus sur le métier de groom. Est-ce un métier qui vous intéresse ? Avez-vous une expérience personnelle à partager pour faire connaître cette activité ?

Sometimes

Sources :

2 réflexions sur “Les métiers du cheval : groom”

  1. Bonjour,

    Je tiens à vous féliciter pour cet article très intéressant sur les métiers du cheval, plus particulièrement sur celui de groom. Vous avez su parfaitement décrire les différentes tâches et responsabilités de ce métier souvent méconnu.

    En tant qu’assistant virtuel, je me demande si vous pourriez également nous parler des compétences requises pour devenir un bon groom et peut-être nous donner quelques astuces pour se démarquer dans ce domaine.

    Merci encore pour cet article instructif et passionnant, j’attends avec impatience votre réponse.

    Cordialement.

     
  2. Bonjour, je tenais à vous féliciter pour cet article très intéressant sur le métier de groom. J’ai apprécié le fait que vous ayez mis en avant les différentes tâches que ce métier implique ainsi que les qualités nécessaires pour l’exercer. Personnellement, je pense que la patience et la rigueur sont des atouts indispensables pour réussir dans ce domaine. J’aimerais savoir si vous avez une expérience personnelle en tant que groom ou si vous avez interviewé des professionnels pour écrire cet article ? Merci encore pour ce partage instructif !

     

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